"You say you love me Baby,
You say I'm yours and you are mine...,
You say you love me Baby,
You say you love me, but you lie !
Septembre verra résonner le magnifique reggae-rocksteady new-yorkais du groupe The Frightnrs. La sensation d'être projeté dans les années 50. Le grésillement que suggère cette production nous fait vivre un voyage temporel qui rappelle l’âge d’or du Studio One.
Fondé en 2010 dans le Queens (NYC), The Frightnrs escorte le label Daptone dans le monde du reggae avec cet album. Réalisé sous l’œil méticuleux du producteur Victor Axelrod aka Ticklah et enregistré dans les studios Daptone, cet album est empli d’âme, de sincérité.
Nothing More To Say sera malheureusement le dernier message de son leader, Dan Klein. Le chanteur et guitariste s’est éteint le 9 juin 2016. Alors, puisque qu'il n'y a plus rien à ajouter, parlons du thème de l'amour. Parce que Dan Klein n'en était pas avare. Les émotions, que procurent ce sentiment universel, sont déclinées et exprimées magistralement avec Nothing More To Say.
"Hypnotisant, percutant et charmant, ce disque regroupe tous les ingrédients pour séduire les fans du genre, les amoureux de la soul ou tout simplement les défenseurs de l’amour…".
Nothing More to Say sort le 2 septembre 2016. Précipitez-vous !
"À l’exception de deux reprises extraites du catalogue Daptone – "Gotta Find a Way" de Bob & Gene et "Gonna Make Time" de Saun & Starr, l’album regroupe des compositions de premier ordre. De superbes chansons poussées par un traitement sonore magistral et dont la substance mélodique et lyricale garantissent cette singularité".
L'album comprend onze pistes.
"All my Tears"débute. La voix falsetto de Dan Klein retentit. La composition musicale nous fait décoller pour ce fameux voyage. Nous accompagnent les rythmes entêtants de Rich Terrana à la batterie et des frères Preet et Chuck Patel respectivement à la basse et au piano. Le grésillement dont je vous parlais est produit par les percussions.
Le titre éponyme "Nothing More to Say" prend la suite. Je t'aime, c'est tout, je vous laisse découvrir... .
The Frightnrs - "Nothing More To Say"
La voix de Dan Klein se modifie une troisième fois sur "Gotta Find a Way" de Bob & Gene. Le rythme est plus doux. La sensibilité du titre est mise en avant.
"What I have done" est mon titre favori. L'ironie de ce morceau est associée avec la mélancolie d'un amour trompé. Le clavier qui mute depuis le début de l'album revêt les sonorités de clavecin vraiment sympa.
"Purple" est l'OSNI (l'objet sonore non identifié) de cette production. Une langueur qui se marie merveilleusement bien avec la poésie attachante des paroles.
L'énergie de "Trouble in Here" est soutenu par un harmonica discret et efficace. Ça sent la poudre... .
"if i have see your face again
it's gonna be trouble in here...
(bis)
if you don't stop talking about me
it's gonna be trouble in here"
(bis)
Souvenir des styles rhythm&blues et soul avec le titre "Till Then" qui invoque les rimes sophistiquées d’un Smokey Robinson (The Miracles). Le piano est tout en légèreté, nous sautons sur des bulles musicales.
La voix falsetto de Dan Klein reprend le leader-ship sur "Looking for my Love". Le morceau entre en résonnance avec l'ensemble des intsruments lui donnant une grande clarté.
"Hey Brother" semble sorti tout droit du bureau des auteurs-compositeurs Gamble and Huff de Philadelphie. Les choeurs qui accompagnent de nombreux morceaux apportent ici une vraie puissance à leur intervention. Le solo au clavier participe encore une fois afin de relancer la piste sur le thème de la fraternité.
"Gonna make Time" nous rend forcément mélancolique. Les paroles se veulent rassurantes auprès de l'amour afin de prendre le temps de s'apprivoiser. Mais, on ne peut s'empêcher de penser au chanteur qui a sans doute pris cette notion de temps avec davantage de force. "Gonna see you again" !
The Frightnrs - "Dispute"
"Dispute" a été composé avec des sonorités proches du Dub. La voix de Dan Klein a été une nouvelle fois mise en valeur avec des arrangements parfaits. Un feeling aquatique sur ce morceau avec lequel on navigue comme en apesanteur. Les musiciens nous font croire à un aspect musical minimaliste qui possède toute sa complexité.
Un album magique qui apporte un sentiment de plénitude après l'écoute. A avoir.
