De son vrai nom David Mukoyani, Fyah Son Bantu est né le 17 Janvier 1986 à Eldoret au Kenya. Il est le petit dernier d'une fratrie composée de six enfants.
Issu d'une famille de musiciens dans la capitale Nairobi, il porte un intérêt précoce à la musique reggae dancehall, influencé par Buju Banton ou Cutty Ranks, dont il reprend des airs chez lui. Quelques temps plus tard, il découvrira les lyrics conscients de Jah Mason, Sizzla ou Luciano. C'est dans cette voie là qu'il décidera de s'orienter.
Entre 2002 et 2003, il se rend compte de ses compétences et décide de développer sa propre musique en écrivant ses premiers textes. Il se perfectionne en se produisant dans des clubs locaux, où il récolte une bonne audience.
En 2004, il tape dans l'oeil du producteur Riz Eye qui le pousse en studio avec la sensation kenyane Ousmanne, pour y enregistrer son tout premier single sous le label Arkangel, basé à Nairobi.
Depuis 2007, celui que l'on surnomme "Fireson" commence à se faire un nom sur la scène locale, sortant plusieurs singles comme "Nairobi Too Rough", "God Bless", ou "Leta Fire". Il sort ensuite son premier album Inification en 2010.
En 2014, il quitte son pays natal pour la République Tchèque où il se met en quête de son second album Hungry Days, résultant d'une collaboration entre le label Slovaque Batelier Records, et l'Allemand Good Call Records.
Dix pistes pour un vrai mélange de styles.
La release party de ce disque a eu lieu à Prague le 23 Août dernier.
Fyah attaque fort avec le titre éponyme, précédé d'une petite intro. On découvre d'emblée un artiste à la voix grave et accrocheuse à la Sizzla, avec un flow ragga sur un beat aux couleurs hip hop.
L'éternel combat du bien contre le mal n'est pas qu'une simple histoire de Marvel. La réalité est aussi dure et éprouvante. Le sujet est traité dans "Good Over Evil" featuring Torch.
Le riddim change et se fait plus reggae, avec cette pointe de dancehall qui lui va bien.
On se l'écoute pour le plaisir.
Le titre suivant "Bra Bra" est plus énergique. L'artiste a su intégrer des sonorités groovy sur une base roots classique, réhaussée et pimentée par sa prestance vocale.
Quelques guitares aux aspects rock n roll viennent se mélanger à ce reggae plus enlevé, un penchant hip hop omniprésent sur l'album, pour ce "Fe A Buss" avec The Gideon et Ucee en featuring, qui saura vous dynamiser.
Puis l'artiste nous ouvre d'abord son coeur avec "Oh Mama". Sur un lent dancehall marqué de trap beat, il nous décrit la vie d'un jeune des ghettos attiré par l'argent facile.
Mais il exprime aussi avec force ses sentiments en gardant ce côté électronique, insérant cette fois-ci le flux reggae dans une alchimie totale pour ce "Heart Of Love".
Fyah Son Bantu: Oh Mama [ Official Vidéo 2016 ]
Quelques échos sur le clavier et un petit arpège à la guitare. C'est ainsi que débute "Love Me Give You". Et de l'amour, il en a à revendre et on en a bien besoin. Il nous le clame sur ce morceau prêchant l'unité. Un roots doucereux.
"Meditation of my Heart" est un titre plein de spiritualité. Il y prône une ouverture d'esprit et des bonnes vibes qui nous font palpiter le coeur. C'est avec cette mentalité que "Fireson" reste convaincu que l'on peut accomplir de grandes choses.
"Wakilisha" est un des titres majeurs de sa carrière, grâce auquel il s'est fait un nom. En Swahili, ce terme signifie représenter. Et c'est ce qu'il nous démontre très bien avec sa musique, et une énergie qu'il renvoie sur scène.
On finit cet album par le titre "My Gaal" clairement orienté hip hop.
Fyah Son Bantu termine aussi fort qu'il a commencé, avec ce son qui fait hocher la tête, et des phrases sensées qu'il déballe au micro avec son flow et son style dancehall.
Un cocktail multi vitamines à consommer sans modération.
Tracklist:
1 - Intro
2 - Hungry Days
3 - Good Over Evil ( feat Torch)
4 - Bra Bra
5 - Fe A Buss ( feat The Gideon & Ucee)
6 - Oh Mama
7 - Heart Of Love
8 - Love Me Give You
9 - Meditation Of My Heart
10 - Wakilisha
11 - My Gaal