Rencontre avec Dub Silence au Reggae Sun Ska

Dub Silence, rencontre au Sun Ska

Dernière rencontre que nous avons faite au Reggae Sun Ska, le groupe Dub Silence se compose de 7 musiciens avec des influences allant du Jazz au Hip/Hop qui garde en ligne directrice le reggae roots.

Lors de cet entretien, on revient avec eux sur leur actualité : Les covers du 8 du mois ainsi que sur leur premier album à venir l'an prochain.

Une interview que nous vous invitons à lire.

LGR : Tout d’abord, merci de prendre sur votre temps pour répondre à nos questions, vous étiez au Nomade hier où on pouvait aussi voir sur scène Ky-Mani Marley, les Wailing Trees et bien d’autres, comment cela s’est passé ?

Dub Silence : Yes, Salut La Grosse Radio, d’ailleurs, on a rencontré votre équipe au Nomade. Au Nomade, il y avait comme tu le dis Ky-Mani Marley, Volodia, les Wailing Trees, on a pu les voir et papoter avec eux, on était bien content. Il y avait Groundation aussi que tu as interviewé juste avant nous, on a fait 2 fois sa première partie quand Harrison tournait avec Brain Damage, on a fait le Transbo et Le Brise-Glace avec lui, trop bien !!! Il a un grand cœur, il vient dans les loges te soutenir alors qu’il y a des artistes qui ne viennent pas spécialement te voir et voir comment tu joues mais lui il va voir tout le monde, il est super. Il vient te rendre visite dans les loges, te sert la main, il est trop cool. Il est très humain.

LGR : On ne vous connait pas beaucoup, pouvez-vous présenter ?

Dub Silence : ( en allant de gauche à droite ) Moi, je suis Mehdi ( celui à la casquette ) je suis claviériste et un des chanteurs, moi je suis Augustin, un claviériste aussi et chanteur du groupe, Clément pour moi, frère jumeau d’Augustin, chanteur et guitariste et moi Raphaël, bassiste et chanteur.
 

Entretien Dub Silence au Reggae Sun Ska


LGR : Vous êtes 1 des 3 lauréats des Sortie de Pistes en 2016, qu’est-ce que cela vous a apporté ?

Dub Silence : Déjà, Sortie de Pistes, c’est Château Rouge. Château Rouge, c’est une structure dont nous sommes vraiment très proche parce que l’on répète depuis presque..., en fait depuis le début du groupe, on répète souvent là-bas et les gars du studio nous ont vraiment beaucoup aidés, ils nous ont toujours soutenus, ils nous ont aidés à faire des fiches techniques un peu plus fiables, à développer le projet.
Donc, on a gagné en 2016 et ça nous a donné notre EP, notre seul truc bien enregistré avec tout le groupe parce que l’on a beaucoup de truc sur internet mais c’est souvent des choses faites un peu à la va-vite et ce n’est pas souvent très représentatif de ce que le groupe peut donner en live avec tous les musiciens; disons que ça nous a permis d’avoir des productions un peu plus propres, un premier pas dans le studio et représenter ce que nous étions en 2016 et on a encore évolué.

LGR : J’ai été checker ce que vous faisiez sur le net, votre son a mûri depuis deux ans et avec l’expérience fera encore évoluer votre son.

Dub Silence : Non, là, on est au max !! ( Rires )
 


LGR : Concernant les projets à venir, vous parliez d’un EP, on peut en savoir plus ?
 

Dub Silence : D’un album. Là, on prépare un album, notre premier album. On a déjà les compositions, ça fait presque deux ans que l’on travaille dessus et il y aura 14 titres totalement inédits qui n’ont jamais vu le jour, il y aura du reggae, du hip/hop, il y a un peu toutes nos influences réunit dans un beau projet qui a quand même en ligne directrice le reggae roots.
On enregistre en septembre, normalement et on ne sait pas encore exactement quand ça sortira mais courant 2019, on espère au printemps, c’est notre objectif.
Pour l’instant, on s’auto-produit, on cherche des financements tout seul et justement, on va faire une cagnotte Leetchi, donc en financement participatif, on ne l’a pas encore mis en ligne mais on va le faire le plus rapidement possible pour récolter. Pour le moment, on a budgété ça à 15000€ mais on voit large mais avec toute la com, les clips, etc….

Depuis que nous avons réalisé cette interview, les Dub Silence ont lancé leur cagnotte Leetchi alors si vous voulez participer et les aider,  c’est en cliquant ici que ça se passe.

LGR : Justement, c’est intéressant, je me demandais combien pouvait coûter la conception d’un album.

Dub Silence : Ça dépend si on parle que de l’enregistrement, si on parle de la com, des clips.

LGR : Juste la réalisation d’un album, sans la com ?

Dub Silence : La com, c’est presque ce qui coûte le plus cher mais c’est ce qui est le plus important,  les enregistrements, ça peut aller de 1000€ en fonction des bons plans que l’on peut avoir et jusqu’à 5000€ pour 12 titres et après c’est sans compter le mastering et le mixe, pareil, ça peut aller de 1000€ à 3000€.
Surtout que l’on est 7 dans le groupe, ça fait beaucoup de prises, beaucoup de temps de studio donc forcément les prix montent.

LGR : Donc on ne retrouvera aucun single déjà réalisé sur votre album ?

Dub Silence : Non, ce sera un album entièrement qu’avec des exclus. Jusqu’à maintenant on a fait beaucoup de… C’est notre premier album et on sortait beaucoup de sons sur internet et en fait, on a fait des espèces de combis, de mixtapes en regroupant toutes ces musiques qui étaient un peu seules et là, ça va vraiment être un projet solide avec que des exclusivités et qui nous correspond beaucoup plus aujourd’hui.

Je tiens à rajouter que cet album que l’on prépare, ça va être un peu comme une consécration de pleins d’années de travail parce que le premier album, c’est souvent un gros lancement et c’est surtout, un mash-up de pleins de morceaux qui ont été faits à différents moments.

Le groupe, le projet, il existe depuis longtemps mais on ne s’est pas encore imposé dans le milieu avec un album solide, un projet qui va nous permettre justement de tourner avec et c’est pour ça qu’il y a beaucoup de groupes qui une fois qu’ils ont sortis leur premier album, en ressortent un juste un an après, chez les rappeurs ça va parfois même beaucoup plus vite. Nous, on travaille beaucoup dans l’ombre depuis deux ans pour justement proposer un produit très fini et pour ne pas décevoir les gens qui nous attendent. On ne veut pas faire les choses à l’arrache, on veut vraiment faire un très beau produit pour qu’il soit durable dans le temps et espérer marquer les esprits. C’est pour cela que ça prend un peu de temps, comme on le disait, les compos sont déjà prêtes et on attend de les enregistrer.
 

Dub Silence au Reggae Sun Ska


LGR : C’est vous qui l’avait entièrement composé ?

Dub Silence : Oui, juste entre nous. On l’a entièrement composé à quatre. Les quatre chanteurs, les quatre auteurs du groupe et après, on les arrange avec les sept musiciens. Parfois on écrit ensemble, parfois, c’est un seul qui écrit et on ramène nos idées. Donc voilà, ça évolue bien.

LGR : Vous vous amusez à faire des covers que vous publiez tous les 8 du mois, comment vous choisissez les chansons ?

Dub Silence : On se bat et c’est celui qui gagne !!! ( Rires )

En gros, les covers, ça a été au début un exutoire pour nous parce que l’on a beaucoup d’influences diverses et variées dans le groupe vu que l’on est beaucoup de chanteurs et tous les musiciens viennent d’univers différents et ça a été un moyen de les extérioriser et de se les réapproprier à notre sauce et c’était un moyen de joindre l’utile à l’agréable, c’est-à-dire , maintenir une actualité et aussi proposer et montrer nos influences aux gens, se construire un peu dessus parce que l’on ne vient pas de nulle part, on montre aux gens ce que l’on écoute, on les réadapte et petit à petit on se fait notre univers, notre sauce.

Pour répondre à ta question, il y a des chansons dont on est tous fans, d’autres que l’on n’apprécie pas tous et on choisit par élimination celle qui nous met le plus d’accord et quand on est tous op sur un projet, on part dessus mais on a une liste tellement grande. On discute entre nous et dès que l’on est tous d’accord, on fonce.

LGR : C’est quand même une sacrée chance de pouvoir choisir, s’approprier et de renvoyer derrière autant d’univers variés ?

Dub Silence : Je suis d’accord, on a trop de chance et ça colle bien avec ce que l’on fait. Vu que l’on est 4 compositeurs plus les 3 autres qui arrangent aussi beaucoup, on vient tous de cultures différentes et c’est aussi un moyen…. Même dans nos compos, il y a beaucoup de styles différents, on part un peu sur du rock, du reggae, du hip/hop, un peu d’électro voir des trucs un peu plus swing, etc…
La, en reprenant des covers, on n’est pas limité par un style de musique et ça permet de montrer que l’on écoute plein de choses et que toujours avec notre sauce à nous on peut reprendre plein de choses aussi.
On arrive justement un peu à la limite du 8 du mois où l’on sent que le public attend autre chose de nous. Bien sûr, ça fait plaisir de voir un petit bout de Dub Silence chaque mois où l’on reprend un truc mais là on arrive à un stade où... C’est pour cela que l’on travaille l’album à fond, on maintient les gens en haleine comme ça mais en même temps pour nous ça s’essouffle et peut être aussi pour le public, on ne sait pas trop mais on a besoin d’évoluer et de montrer que notre musique ce n’est pas que des covers, on a pas envie de garder cette image non plus.

LGR : En live, ça peut être sympa quelques covers.

Dub Silence : On l’a fait un moment d’inclure des reprises sur scène mais là, on en a gardé qu’une seule, on a gardé " Hits from the Bong ".
 


LGR : Même les plus grands musiciens font parfois des covers !

Dub Silence : Ah oui, ça se fait, Il y a Groundation qui termine avec un Bob Marley et ça le fait bien. Il y a des chansons, elles sont bien écrites et on n’a rien à y apporter.
Mais bon, on a aussi envie de tourner la page des covers, on va finir l’année avec le 8 du mois et après se consacrer à l’album.

Juste pour expliquer et être clair, on l’appelé le 8 du mois parce que l’on sortait les covers le 8 de chaque mois. On l’a déjà fait une première année avec lesquelles on a fait une compilation des covers que l’on a enregistrées et là, on va terminer la saison pour aller jusqu’au bout. On travaille l’album dans l’ombre et normalement à la fin de la deuxième saison, on fera une pause pour les covers et on s’attèlera à la com de l’album. Album à donf !!!

Pour voir ou revoir les 8 du mois de Dub Silence, rdv sur leur chaine You Tube en cliquant ici.
 

Le 8 du mois d'août, " The Cat Empire " - The Chariot. Cover by Dub Silence


LGR : On peut avoir vos impressions sur le Sun Ska ?

Dub Silence : De la balle !!! On était déjà venu en 2014 pour jouer sur la scène Soulbeat et c’était déjà trop cool et du coup on revient en 2018 jouer sur la scène One Love et c’est trop cool !!!! Ils maintiennent le niveau.
Au niveau de l’accueil, les gens, ils sont super, au niveau du public, les gens, ils sont trop chauds en plus avec cette chaleur, les gens je ne sais pas comment ils font, ils donnent beaucoup d’amour, il y a un échange.
Il y a un côté qui marche bien aussi, c’est le retour dans le Médoc. A bordeaux, on y est allés en 2014 dans le campus et c’était un peu moins... On était un peu moins connecté avec les gens, là c’est une petite bulle, on a le côté nature et tout. Il est cool le nouveau/ancien site.

LGR : Un mot pour les auditeurs de La Grosse Radio ?

Dub Silence : Continuez à nous suivre, nous on suit La Grosse Radio parce que c’est un gros relai dans le reggae Français et d'ailleurs donc suivez nous et suivez La Grosse Radio !!!

Big up de Dub Silence à tous les auditeurs !

LGR : On finit cette interview sur un p’tit freestyle ?
 


La Grosse Radio tient à remercier Dub Silence pour leur gentillesse, leur humour et leur bonne humeur, Big up les gars !!! Ainsi que le Reggae Sun Ska


Dub Silence et La Grosse Radio au Reggae Sun Ska
Crédit photos et vidéos : Parker Morain, Samuel Dufour et Mamats
Big up, que de bons souvenirs

 



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