Best-of interview - Taïro
Après quelques temps d'absence, Taïro est revenu cette année avec un best-of réunissant 35 titres dont deux inédits comme nous avons pu le découvrir avec le clip de " Toxique ", sorti récemment. On voulait en savoir un peu plus sur cette sortie alors nous avons contacté Taïro, l'occasion de lui poser quelques questions.
Best-of ( 2009-2019 ) sorti en digital le 27 février et en physique le 22 mars
Disponible en cliquant ici
LGR : Salut Taïro, très content de pouvoir discuter avec toi, on te contacte pour parler ensemble de ton best-of sorti en digital le 27 février, un double cd de 35 titres qui sortira en physique le 22 mars et qui rassemble tes meilleurs titres de ces dix dernières années ainsi que deux inédits.
LGR : Pourquoi un best-of ?
Taïro : Salut La Grosse Radio. Alors, un best-of parce que ça fait 20 ans de carrière déjà mine de rien, alors on a choisi de faire un best-of sur les dix dernières années. J’ai huit disques solo sans compter tous les autres projets, je trouvais que c’était le bon moment.
J’avais envie de faire un break, une pause.. A la fois pour les concerts et les disques et en même temps je ne voulais pas trop m’absenter complétement et laisser les gens qui me suivent comme ça et puis, on s’est rendu compte que le streaming était devenu le moyen de consommation de la musique… En ce qui me concerne, c’est quasiment 70 à 80% de mon merchandising, la façon dont est consommée ma musique, c’est devenu du streaming.
Donc, c’était une manière aussi de rappeler aux gens !! Dans ce streaming, il y a des titres qui stream très fort comme " Bonne Weed ", " Une Seule Vie " ou " Ainsi Soit-il ", que les gens connaissent beaucoup mais on s’est dit : Peut-être qu’ils passent à côté du reste du répertoire. On voulait leurs donner la chance d’avoir un projet qui regroupe ce que l’on considère comme le meilleur de ce que j’ai fait ces dix dernières années.
LGR : Comment s’est faite la sélection des titres ? Tu peux nous parler des titres présents stp ?
Taïro : C’est un mélange en fait. Déjà, nous avons commencé par aller voir ce que les gens plébiscitaient le plus sur You Tube et après on a trié par nombre de vues. On a regardé ce que les gens préféraient comme étant les meilleurs titres. Et puis à ça, se sont ajoutés quelques titres qui me tenaient à cœur et dont je tenais à ce qu’il soit présents sur ce best-of.
En même temps quand on a choisi les titres, il y en avait beaucoup plus finalement mais comme on allait sortir deux cds, on ne pouvait pas en faire plus. On ne voulait pas que cela soit indigeste non plus, c’est aussi pour ça que l’on a fait de 2009 à 2019 et que l’on a pas commencé avant. C’était aussi pour avoir une cohérence sonore entre les chansons. On a tout fait remasteriser donc pour tout réhomogénéiser et redonner une teinte actuelle à ce disque et notamment aux vieilles chansons. C’était compliqué, on aurait pu en garder 50 si tu veux mais on a été obligé de réduire ça à 35.
LGR : « Ainsi soit il » est le premier titre que tu as dévoilé de ce projet, une raison particulière pour le choix de la chanson ?
Taïro : Oui. En fait en 2013, j’ai sorti l’album Ainsi Soit-il et pour moi, c’était un peu… A priori ça devait être. Ce n’était pas le premier single mais ça devait être un des singles de l’album. A l’époque, j’étais chez Universal, chez Polidor. Après discussion avec eux, on a choisi de sortir " Love, Love, Love " parce qu’ils considéraient que mon public… Disons que d’après eux, les meilleures thématiques que recevait mon public, c’était la weed et les femmes. Une weed song déguisée en love song, ils trouvaient que c’était très approprié et j’étais assez d’accord avec eux, je les ai entendus assez pour accepter que " Love, Love, Love " sorte comme premier single mais finalement on a pas réussi à rentrer en radio et finalement on n' a pas vraiment fait d’autres titres et " Ainsi Soit-il " n’a jamais eu de clip et pourtant avec le temps et justement avec la possibilité de voir les quantités de streams que tu peux faire, on voyait que c’est un morceau que les gens aiment beaucoup. Peut-être que j’aurais dû suivre mon instinct à cette époque-là et ce best-of, c’est aussi l’occasion de ressortir des titres comme ça et de leur donner une deuxième vie notamment grâce à un clip.
Je savais que ce titre était très aimé du public, j’ai fait une petite campagne avant sur les réseaux sociaux en leur demandant : Est-ce que ça vous direz que l’on clipe par exemple Ainsi Soit-il ? Et vraiment, ça a été du 100% la réponse. Donc, nous l’avons choisi comme première bannière, premier étendard pour ce best-of.
Idée gagnante, le clip culmine aujourd’hui à 1 646 000 et quelques vues.
Taïro - " Ainsi Soit-il "
Réalisation : Arsedi
Merci à la Martinique pour son accueil et pour sa beauté
Big up Saint Vincent and the grenadines islands
Un grand merci au domaine Saint Aubin (Laura et Joelle)
Bleu de paname
Notre skyper : Clément Molinari
Claire
Big up Maxo et tous les gars du Freedom
LGR : On a découvert un second titre Toxique à travers un clip avec des images de ton voyage dans les Caraïbes, tu peux nous en parler un peu plus stp ?
Taïro : Exactement. En fait, on a tourné " Ainsi Soit-Il " et " Toxique " au même moment dans les Caraïbes, en Martinique.
" Ainsi Soit-Il ", nous avons aussi été à St Vincent et aux Grenadines pour le tourner et " Toxique ", nous l’avons tourné pour être précis Aux Marins, à la marina, au mouillage du marin qui est donc une ville au sud de la Martinique et en ce qui concerne les choix de décor, c’était un peu si tu veux, une espèce de métaphore de l’intérieur de la personne qui dit qu’il est Toxique, qu’il n’est pas bon. C’est une épave de Ferry, un vieux Ferry abandonné qui est là, qui traine, sur lequel, on a tourné une partie du clip et une épave de voilier échoué pour la métaphore du personnage. Ce titre, c’est… J’ai dans ma musique en général, j’ai toujours voulu beaucoup envoyer de lumière, d’énergie, d’espoir, de force pour que les gens puissent en profiter dans leur vie de tous les jours pour quelle puisse leur servir quand ils ne vont pas bien ou quand la vie est difficile et qu’ils ont envie d’abandonner pour leur donner du courage, de la force. Et puis là, j’avais aussi l’envie de faire part un peu, d’une partie de mon côté obscur si on veut.
Taïro - " Toxique "
Danseuse : Malika
Music by Thomas Join Lambert & TAÏRO
Lyrics by TAÏRO
Mixed by Laurent Dupuy
Mastered by Simon Capony
Videoclip by Arsedi FrenchTouch
Label Frenchtown
LGR : C’est très personnel comme chanson ?
Taïro : Oui, c’est très personnel effectivement. Après, ça reste une chanson donc il y a aussi, une part entre guillemets de mise en scène mais c’est vrai que c’est très personnel et d’ailleurs pendant le clip, pendant le tournage, le réalisateur me disait : Vas-y, fait des gestes, reste pas assis. Et je disais : J’ai du mal. C’est tellement à l’intérieur et en fait ce n’est pas possible de le rendre spectaculaire. Justement, c’est très intime donc il vaut mieux que je ne fasse pas trop de gestes, je serai plus sincère comme ça. Pour te donner un exemple.
Et puis aussi. Cette chanson, le personnage, il ne s’adresse pas directement à quelqu’un, il parle avec la personne avec qui il est. Et en fait, il lui parle dans sa tête et c’est un peu sa culpabilité qui s’exprime et finalement je pense que s’il est capable de dire ça et de se poser toutes ses questions, c’est que peut-être finalement, il n’est pas si " Toxique " que ça.
Je pense que dans une relation amoureuse, dans un couple, il faut se poser des questions sur soi, ce que l’on offre à l’autre, comment il le reçoit et pas seulement se poser des questions à soi-même mais aussi en poser à son partenaire pour être sûr que tout le monde vit une relation épanouie. Et surtout, plus on en parle, plus on l’exprime et plus on a de chance qu’elle soit épanouie. Parce que chacun accepte d’être là, fait des choix et devient responsable et dans ce cas-là quand on est responsable, on est actif, on n’est pas manipulé. Voilà, on est là parce que l’on est bien là et que l’on choisit de le faire.
LGR : D’autres clips en prévision ?
Taïro : Oui
LGR : Peut-on savoir pour quelle chanson et une période, une date ?
Taïro : A priori, le prochain clip sortira fin mars, début avril. Ce sera un morceau qui s’appelle " Étranger " qui était sur Reggae Français. Je ne vais pas encore vous dévoiler le concept du clip mais c’est un clip dans lequel je n’apparaîtrais pas. Pour une fois, je suis assez content de ça !
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LGR : Une grosse tournée qui va débuter prochainement dont une date le 15 novembre au Trianon à Paris, prêt à reprendre la route des concerts et festivals ?
Taïro : Voilà, j’avais besoin de me reposer, j’avais besoin aussi de…..Parce qu’en fait, c’était un peu, comment dire ? J’avais envie aussi de me sentir un peu désiré entre guillemets. Parce que quand tu es sur la route depuis, comme on l’était là, depuis 6-7 ans, à peu près tous les week-ends, tu commences à rentrer dans une routine, je pense qui n’est pas bonne pour la musique et qui n’était pas bonne pour moi surtout. Je commençais à oublier le plaisir que j’avais de retrouver les gens, d’entendre la musique fort, de jouer avec les musiciens et donc j’avais vraiment besoin de faire une pause pour retrouver ça. Prêt pour repartir, je crois que la première date est en juin.
LGR : J’ai vu que tu collabores avec Undisputed Records depuis peu, on peut savoir comment cela se passe ?
Taïro : Inity qui est le patron de ce label est devenu mon manager mais ce n’est pas lui qui produit mes disques. Mes disques sont produits par mon label qui s’appelle FrenchTown.
J’ai monté mon label, il y a 4-5 ans, j’ai produit Reggae Français, j’ai produit la SummerTape, là le best-of. Je produisais avant toutes mes StreetTape mais je n’avais pas encore de label donc elles étaient hébergées sur le label d’un ami à moi et depuis j’ai repris tous mes projets, tout mon catalogue et donc tout est disponible sur FrenchTown Music.
LGR : Tu travailles actuellement sur des nouvelles compositions ou tu te consacres au show à venir ?
Taïro : Non, non. Pour le moment, je ne me consacre pas encore au show, on va monter le show en mai ou en juin je pense, avant de partir sur la route. Là pour l’instant, j’en ai profité beaucoup pour voyager, me changer les idées, tout simplement aussi de me faire du bien.
En fait, quand je suis à Paris, que je suis chez moi, j’ai une station de travail, je travaille tous les jours donc je fais des nouveaux titres quotidiennement. Là actuellement, j’ai une idée de projet mais pour l’instant, c’est encore très embryonnaire donc je ne sais si on peut en parler tout de suite au cas où, cela ne voit jamais le jour, tu vois !!! J’aurais l’air malin mais en tout cas, je travaille sur un projet assez court de quelques titres, 5-6 titres sur un seul thème, une seule thématique. Un projet avec des accents assez modernes et en même temps, je travaille sur le prochain album avec là, plutôt des thématiques un peu plus profondes que celles qui seront abordées sur le projet de 5-6 titres et de la musique plus ou moins… Comment dire ?
Peut-être moins ponctuelle enfin moins attachée dans le temps. J’ai envie que ce soit quand même, par exemple sur Reggae Français, on avait fait du reggae quand même... Même si c’était du reggae moderne dans le sens où ça sonnait comme le reggae d’aujourd’hui parce qu’on l’avait fait mixer par Bonzaï Caruso, un ingénieur américain qui mixe notamment les Marleys et d’autres artistes. On l’avait enregistré avec les moyens d’aujourd’hui donc ça ne sonne pas comme en 70 mais le style de reggae que l’on avait joué, était quand même, un reggae classique.
Là, j’ai aussi envie sur le prochain album de mélanger les styles, d’arriver à essayer d’avoir un style encore plus particulier et d’avoir un univers vraiment très Taïro. C’est l’objectif, est ce que on y arrivera ? Je ne sais pas mais c’est ce que l’on vise !!!!
LGR : Tu as participé au titre « A travers les vagues » au profit de SOS Méditerranée. Titre à l’initiative de Dub Inc qui a invité beaucoup d’artistes, tu peux nous en parler un peu plus ?
Taïro : Alors, c’est un titre dont la thématique me tient vraiment à cœur parce que c’est un enjeu important et il y a aussi le sujet de la récupération politique qui est trop détestable. Parfois, c’est de la récupération politique et parfois ce sont des idées que je ne comprends pas et qui sont des idées à la fois égoïstes, qui ne prennent pas conscience de la réalité du monde, qui ne prennent pas conscience de la réalité de l’histoire, de la position de la France dans le monde, de la position historique de la France dans la façon dont elle a rayonné sur le monde… A travers les colonies par exemple et donc je pense enfin pour moi, c’est important de pouvoir m’exprimer là-dessus et de dire que effectivement les migrants ne sont absolument pas un danger, pour moi, l’étranger en général est source de richesse plus qu’une possibilité et une hypothèse d’appauvrissement qui est tout le temps évoquée, enfin ce qui est souvent évoqué à la fois en politique et dans nos médias.
LGR : On aime nous faire peur généralement.
Taïro : On aime nous faire peur, exactement. Justement, j’entendais l’autre fois quelqu’un qui disait : " La France n’est pas vouée à accueillir toute la misère du monde ". Mais, j’avais envie de dire à cette personne. Alors, déjà, il parle au nom de la France, on ne sait pas pour qui il se prend, ce n’est même pas un homme politique, il n’a été élu par personne, dans rien, il n’est même pas maire ou j’en sais rien. C’est juste un éditorialiste. Et puis de quel droit en fait nous, on devrait dire : " Bah, pour nous ça va, alors comme ça va pour nous, ne venez pas nous emmerder quoi " !!!!
Humainement, je trouve cela incroyable que quelqu’un puisse dire : " Ma vie est plus importante, j’ai le droit à plus de confort, j’a le droit à plus de droit, en fait, j’ai le droit, j’ai le droit, j’ai le droit "…. Et j’ai surtout le droit de dire à l’autre : " Non, toi tu n’as pas le droit ". Je trouve ça mais…
LGR : C’est détestable
Taïro : Ouais, détestable exactement !!! Et donc, j’ai répondu positivement dans la seconde dès où j’ai entendu le refrain et où j’ai compris de quoi il s’agissait. C’était aussi pour venir en aide à une association qui s’appelle SOS Méditerranée donc j’avais tout simplement qu’une envie, c’est de participer à ce projet.
LGR : Belle initiative et joli titre !!!!
" À Travers les vagues "
LGR : On a fini là, autre chose à rajouter à propos de ce best-of ?
Taïro : Non, non, ce que je dirais, j’aurais plein de choses à dire mais sur autre chose que la musique, plutôt sur les… Justement je me dis qu’à chaque fois que j’ai l’occasion de m’exprimer à travers un média, j’ai envie de parler de choses qui me paraissent plus importantes que de vendre mon cd mais ça prendrait beaucoup de temps, etc…. J’essaie à travers ma musique justement de faire du bien aux gens , de respecter les gens, de ne pas les prendre pour des cons, de prendre conscience que ce que je dis, ça va être écouté et que donc, j’ai une responsabilité qui n’enlève rien à ma liberté d’expression mais qui me donne des devoirs parce que justement, j’ai du respect pour les gens qui écoutent la musique et que je me dis que c’est quelque chose aujourd’hui qui est important d’avoir, c’est du respect pour les gens, tel qui sont, quel que soit leur statut, leur échelle sociale. Je pense que l’on a tous besoin de ça en fait, d’être respecté. Si on était respecté par les hommes politiques, par le milieu du travail, je pense que l’on se sentirait mieux, que l’on vivrait mieux et les gilets jaunes sont aussi la représentation de ça par exemple. Ils ont besoin d’être entendus, ils ont besoin d’être respectés, ils ont besoin…On a besoin d’être considérés comme autre chose que des numéros ou que des outils de production.
LGR : Tu me disais que tu aimerais t’exprimer sur d’autres sujets que tes albums à l’occasion, vas-y la parole est à toi !!!
Taïro : Comme on vient d’évoquer, la situation de …. Parce qu’effectivement mon idée c’est d’utiliser aussi la musique pour essayer dans mon discours de toucher, d’être juste et de faire parler, comment dire ? Si ma musique pouvait servir à ce qu’il y ait plus de justice, j’en serais ravi. Je ne suis pas complétement naïf non-plus, je ne serais pas aussi prétentieux.
Et quand on parle de justice, il faut parler de la situation de la femme dans le monde. Les femmes n’égalent pas encore la même chose et là, je vais parler juste de la France. Les femmes ne gagnent pas encore les mêmes salaires que les hommes pour le même travail par exemple. On a encore jamais eu de femme président de la république en France, on a eu une fois une ministre, ça va de mieux en mieux avec la parité, il y a quand même plus de femmes députées, etc….Mais dans toutes les grandes entreprises, elles sont encore dirigées à 90% par des hommes, il y a encore 700 viols déclarés par jour dans le monde !!! 700 viols déclarés, ça veut dire que l’on peut multiplier par 3, par 4, par 5 le nombre peut-être. Donc les femmes ne se sentent pas forcément en sécurité quand elles marchent dans la rue. Ça veut dire que nous les hommes, on doit se comporter mieux que ce qu’on ne le fait, on doit considérer…
Et puis aussi, c’est tout ce qui est. Tout ce qui enferme les gens en fait. Si tu veux, je ne pense pas que notre sexe, nous détermine définitivement. C’est-à-dire que ce n’est pas parce que l’on est une femme que l’on va penser comme ça, parce que l’on est un homme que l’on doit penser comme ça, ce n’est pas parce que l’on est un noir, que l’on doit se comporter comme ça, parce que l’on est un blanc, que l’on doit se comporter ou penser comme ça, toutes ces cases qui nous enferment, elles me paraissent bien étroites, elle me paraissent…
Peut-être qu’elle profitent à certains mais clairement, elles ne profitent pas à l’humanité, elles ne profitent pas à nos relations avec l’autre. Donc voilà, j’ai envie de dire. Et les blancs doivent parler au nom de la situation des noirs. " Comment ça se fait encore dans le monde que partout dans l’échelle sociale, les noirs soient en bas " ? Plus tu es foncé et plus c’est difficile de s’en sortir dans le monde, c’est quand même incroyable. Et pareil, pardon je vais être trivial mais c’est plus facile d’avoir une bite que d’avoir un vagin dans la société pour être entendu, tout simplement pour être écouté et respecté. C’est plus facile en France d’être catholique que musulman quand il s’agit de religion par exemple et tout ce genre de choses.
Nous sommes tous différents les uns des autres, à l’échelle individuelle. Donc en fait moi, je suis né à Paris, j’ai aujourd’hui 41 ans. Si je rencontre un mec né à Paris qui a 41 ans, en fait, je peux avoir des milliers de différences avec lui, des différences physiques, des milliers de différences culturelles, même si on a grandi dans la même ville, que l’on a fréquenté les mêmes écoles, on peut avoir des idées complétement opposées et de la même manière, je peux rencontrer une femme de 75 ans, je n’en sais rien moi, Norvégienne ou Nigérienne et tout d’un coup avoir le même humour et avoir beaucoup de points communs.
Et finalement, les différences que certains veulent montrer du doigt comme des différences insurmontables, je pense que ça effectivement, c’est pour créer des peurs, ça ne rend pas les gens heureux et ça ne nous aide pas en fait.
LGR : C’est clair, alors que de s’ouvrir et s’intéresser un peu à la personne peut apporter tellement de richesses.
Taïro : Voilà ! ça nous aiderait juste à vivre mieux quoi, tout simplement
LGR : Un dernier mot pour les auditeurs de La Grosse Radio ?
Taïro. Soyez indulgent avec vous-même peut-être comme ça, vous serez peut-être plus… Ou alors, soyez exigent avec vous-même et comme ça, vous pourrez l’être plus avec les autres et si vous êtes aussi un peu plus indulgent avec vous-même, vous pourrez peut-être aussi l’être avec les autres !!!!!
LGR : Merci à toi d'avoir pris de ton temps pour nous répondre, un gros big up pour toute ta carrière et ce qui arrive dans le futur. On se voit sur une de tes dates et un grand merci à Damian pour cette opportunité.
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