Dougy, son actu et lui
Quelques jours avant son passage au Supersonic pour la finale du tremplin pour une participation au Sziget Festival, nous nous sommes entretenus avec Dougy. Globe trotter musical qui navigue surtout entre l'Australie et la France mais que l'on va avoir la chance de découvrir un peu plus cette été notamment si vous allez au Reggae Sun Ska.
Salut Dougy. Merci de prendre de ton temps pour nous répondre. Toutes nos félicitations pour la demie finale du Sziget, nous sommes de tout cœur avec toi pour la finale, Full support !!!! Perso, pour la petite histoire. On connait tous les deux Lidiop et c’est grâce à sa publication pour te soutenir sur les réseaux sociaux que nous avons suivi le mouvement bien sûr. D’autant plus que tu venais de rentrer en relation avec le webzine de ton côté.
LGR : Peux-tu nous en dire un peu plus sur toi, tes projets, qui tu es ?
Dougy : Salut. Alors, je suis Bordelais à la base, je suis parti en Australie la première fois en 2012. Avant, je faisais un peu de musique mais vraiment très amateur, pour m’amuser. Je ne faisais pas de concert, je n’avais pas de groupe. En arrivant en Australie, j’ai joué dans la rue pour gagner un petit peu de sous et de là, j’ai rencontré un sound system qui m’a invité à jouer avec eux.
Je suis arrivé sur scène de cette façon, j’ai intégré leur sound dans la foulée et j’ai joué avec eux, le Sativa Sound System, un sound system français. J’ai commencé à faire des scènes comme ça en Australie et aussi avec ma guitare, j’ai fait des petites scènes ouvertes, des petits trucs comme ça. Ensuite, j’ai joué avec Little Lion Sound de Suisse qui était en Australie aussi et quand eux sont partis, j’ai cherché un endroit pour créer mes propres soirées reggae.
A partir de là, j’ai invité des artistes à jouer avec nous. En fait, ça a été un peu la création de 4’20’ Sound avec mon DJ Oren Selecta avec qui je joue toujours aujourd’hui. Mes soirées ont démarré début 2013 et j’avais laissé l’organisation à Oren fin 2014 et on a fait grossir les soirées jusqu’à devenir les plus grosses soirées reggae du Pacifique.
LGR : J’ai vu ça, ça fonctionne plutôt bien !!
Dougy : Ça marche très très bien et du coup ça permet à tout le monde de vivre de la musique. La première fois je suis parti 2 ans en Australie et à partir de 2016, j’y suis retourné les hivers. J’ai navigué un peu à droite et à gauche dans le Pacifique en passant par le Vanuatu par exemple. Voilà qui je suis et ce que je fais depuis tout ce temps-là.
LGR : Et tu joues aussi ?
Dougy : A côté de ça, de mon côté quand j’étais en France il y a quelques temps, j’ai essayé de jouer en groupes aussi, j’ai intégré une école de musique qui s’appelle le CIAM à Bordeaux et de là j’avais rencontré deux groupes. Je m’étais essayé avec deux groupes, les Peace Defendaz à l’époque que j’avais monté, et The Soulshiners dans lequel j’ai été intégré. J’ai tourné avec eux pendant deux ans, on a fait pleins de jolies scènes.
LGR : Tu avais sorti un EP aussi ?
Dougy : Alors, j’avais sorti un EP quand je suis revenu d’Australie la première fois en 2015 qui s’appelait Boom Faya, qui est également le nom des soirées que j’ai créées en Australie. Il a été imprimé en physique et il était disponible sur les plateformes.
Dougy - " Boom Faya "
Ensuite, on a sorti un EP de quatre chansons avec mon groupe en 2017. C’était Reggae Lovers Army, il y a des clips sur You Tube mais pour ce projet, je n’ai pas très bien fait la pub. J'ai aussi quelques chansons qui vont sortir prochainement notamment notre 1ère production avec 4'20'sound - " Safe driver ".
Dougy - " Reggae Lovers Army "
LGR : Et là vous êtes sur quelques scènes d’Europe cet été avec le 4’20’ Sound
Dougy : Oui, c’est la première fois en Europe pour 4’20’ Sound cet été. C’est avec eux que j’ai fait quelques scènes en Écosse. On va jouer au Reggae Sun Ska et dans plusieurs festivals. On fait pas mal de jolis concerts avec une tournée en France en passant par le Boomtown Fair festival en Angleterre et le Uprising en Slovaquie
LGR : Donc, on y vient, c’est très bien. Tu peux nous parler de ton crew ?
Dougy : Avec 4’20’ Sound, j’ai joué avec beaucoup d’artistes internationaux. Parce que du coup, on héberge énormément d’artistes dans nos soirées. Du fait de notre popularité, on a des bons budgets et du coup, on peut faire venir des grosses têtes d’affiches. On a fait General Levy, il y a Naâman qui est passé cette année.
LGR : Yes, j’ai vu qu’il avait tourné dans le pacifique.
Dougy : Exactement, j’ai fait plusieurs concerts avec lui, j’ai freestylé avec lui. J’ai joué avec Balik en Nouvelle Calédonie et aussi avec Marcus Gad. C’est marrant de les rencontrer là-bas. Sinon pour en revenir au 4’20’ Sound, on a fait pas mal de scènes mais nous sommes sortis assez peu d’Australie pour le moment et cette année, c’est vraiment la première fois où l’on vient en Europe et d’un coup, on a plein de dates en Europe, c’est plutôt cool.
Sinon, je joue aussi avec mon groupe d’aujourd’hui, le Backwash Band qui en fait sont les musiciens de Soulshiners avec qui ont avait fait le Rototom Festival en 2016. C’est avec eux que je vais faire la finale du Tremplin et j’ai quelques concerts avec eux cet été. C’est un peu compliqué avec la distance parfois et le booking, c’est dur quand tu es 6 mois de l’année à l’étranger. Par exemple, cette année, on a pas mal de festivals,mais pas en France, nous n’en avons qu’un seul, le Sun Ska, le reste, c’est à l’étranger. Je fais pas mal d’acoustique aussi en solo. Depuis que j’ai commencé la musique, je dois en être à plus de 300 concerts.
LGR : On en vient au festival, le tremplin du Sziget ?
Dougy : J’ai reçu un mail concernant ce tremplin, je crois que j’étais en Australie encore. Je me suis inscrit. Puis un jour, j’ai reçu un mail sur facebook me disant que j’étais présélectionné dans les dix derniers candidats, je ne me souvenais même plus que je m’étais inscrit. Du coup, j’ai laissé un peu mes projets pour concentrer toute mon énergie sur l’étape de la demie finale pour arriver à atteindre la finale.
Pour ça, il fallait rassembler les fans pour des votes via les réseaux sociaux. C’est quand même un festival énorme dont je n’aurais certainement jamais l’occasion de jouer dans ma carrière car il y a très très peu d’artistes reggae qui jouent là-bas. On a mobilisé du monde et des sponsors, on a fait ça à l’ancienne par le bouche à oreille. Je suis content d’avoir réussi parce que l’on a eu pas mal de soutiens qui se sont mobilisés et de notre côté, on a fait les choses bien. On est en finale et on va tout donner avec le groupe. On a la répet dimanche, on a prévu un set assez explosif, un peu à la jamaïcaine quoi.
Depuis notre entretien, la finale s’est déroulée.
Dougy & The Backwash Band ont vraiment tout donné comme on peut le voir dans la vidéo publiée depuis. On finira cette interview en vous laissant profiter de la vidéo de son passage au Supersonic. Malheureusement cela s’est joué à un cheveu et Dougy & The Backwash Band ont fini à la seconde place.
Un artiste à suivre !!!
Full Live Dougy au Supersonic - Finale Tremplin Sziget Festival
Toute la team de La Grosse Radio tient à remercier Dougy pour sa gentillesse et sa disponibilité. On se voit très vite !
Photos généreusement données par Dougy.