Echange avec Delphine
Aujourd’hui dans cet article, on s’intéresse à Delphine. Artiste Française avec pas mal d’actu ces derniers temps, notamment avec les singles de " Who is Who " qui lui a valu la 4ème place du ' Solidarity For All ', également de " Children ", son dernier single dévoilé et sa participation sur le Female Reggae Voices by Res Staudenmann.
On a voulu en savoir plus sur cette artiste pleine de talent alors on a pris le téléphone et on a échangé avec Delphine. Une interview que nous vous invitons maintenant à découvrir.
Notre chronique du Female Reggae Voices à (re)voir ici
LGR : Tout d’abord, un gros big up pour le taf et les bonnes vibes que tu nous envoies. On va discuter de l’album riddim Female Reggae Voices, si tu le veux bien pour commencer.
Ce projet est à l'initiative de Res Staudenmann, comment s’est faite cette collaboration ? Tu le connaissais déjà auparavant ? Tu avais déjà travaillé avec lui ?
Delphine : Salut, non pas du tout. En fait, c'est Nico, le patron d'Irie Mag de San Francisco. Le magazine avait déjà fait pas mal d'articles sur moi et me suit depuis le début de l’aventure. Nico soutient ce projet du Female Reggae Voices et du coup il nous a mis en relation avec Res.
Cela s’est fait comme ça
LGR : Il est très bon ce Riddim, enfin l'album en général est très bon.
DELPHINE : Ouais. J’avoue que ce n’est pas toujours évident d'écouter ce genre de projet. Parce que c'est assez répétitif mais là je trouve que c'est différent, c'est frais, chacun a ramené un truc personnel et je trouve cela vachement bien.
LGR : On est unanime au sein de La Grosse Radio, ce projet est de qualité On dit souvent que les albums riddims sont un peu rébarbatifs parfois mais là, c’est différent. Il y a du niveau !
DELPHINE : J'avoue que quand j'ai découvert au fur et à mesure les autres chanteuses, je me disais : " Wouah, elles envoient du lourd ".
LGR : Carrément et seulement avec des chanteuses peu ou même pas connues.
Sur cet album, 17 artistes présentes qui chantent pour le droit des femmes, leur place dans la société et dans celle de l'industrie de la musique, le racisme, l'amour. Choses pour lesquelles on remarque encore des inégalités vis-à-vis des hommes. Tu peux nous donner ton point de vue stp ?
DELPHINE : Oui ce sont des idées que je défends auxquelles je tiens mais sans pour autant aller dans les extrêmes. Je suis pour les choses droites et bien faites et c'est vrai qu'il y a plein de sujets sur lequels on peut débattre, déjà en tant qu'humain et surtout en tant que femme.
mise en page by Mag
LGR : On a pu découvrir le clip de " Precious ", le titre que tu interprètes dans le Female Reggae Voices, tu peux nous parler de son message stp ?
DELPHINE : " Precious ", ça parle de la vie surtout qu'il ne faut pas oublier que la vie est précieuse, qu'il ne faut pas se laisser tirer vers le bas. On a beaucoup de combats à mener durant notre vie, il faut laisser le temps au temps et ne pas gâcher son temps et se soutenir les uns aux autres.
Delphine
" Precious "
Titre dispo sur toutes les plateformes en cliquant ici
LGR : On avait fait une interview de toi, il y a 2 ans. Que s'est-il passé pour toi depuis ce temps ?
DELPHINE : Je me suis beaucoup rendue en Jamaïque, j'avais pas mal de concerts là-bas. Je travaille avec Earl Chinna Smith sur un projet, j'y vais le plus souvent possible pour que cela avance. J'ai aussi eu l'occasion de faire des concerts avec eux pour le projet Binghistra Movement, un EP qui va sortir et puis je travaille sur mon prochain album.
Signature Edition
Binghistra Movement
dispo ici
LGR : J'ai vu sur les réseaux sociaux que tu avais créé le label BS World. Tu peux nous en parler un peu ?
DELPHINE : En fait, je n’avais pas prévu d'ouvrir un label même si on y pense toujours un peu. Déjà, écrire mes chansons, travailler sur les compositions, faire des clips et les enregistrements, tout ça c'est toujours beaucoup de travail. Puis finalement, comme j'ai signé avec Tuff Gong, il me fallait une structure et je trouvais que les gens autour de moi n'était pas assez réactifs et du coup je me suis lancée.
LGR : Vous parliez de voyage avec notre rédacteur qui avait fait ton interview et tu disais qu'il te manquait encore quelques régions dans le monde à découvrir. Que t’apportent tous ces voyages ? l’inspiration, les rencontres, c’est source de connaissance et ouverture d'esprit.
DELPHINE : J'ai commencé très tôt à voyager. Il y a plein de choses à apprendre à travers ces voyages. Des façons de vivre totalement différentes les unes des autres. Dans chaque pays, régions, les gens n'ont pas les mêmes pensées, et ont aussi plein de choses à t'apprendre. Cela m'a rendue de plus en plus curieuse et tu as de plus en plus envie d'en découvrir davantage.
LGR : Tu as sorti " Who Is Who ", tu peux nous en parler stp ? Avec cette chanson, tu t’es classée 4ème du concours " Solidarity for all " qui a été organisé par le World Citizen Artists Awards. Tu nous expliques mieux stp ?
DELPHINE : Oui il est très bien accueilli ce titre, les gens l'apprécient bien. Apparemment la mélodie et le refrain restent bien en tête. Je l'ai enregistré en Jamaïque en début d'année. Je devais y retourner pour continuer à enregistrer l'album mais avec la crise sanitaire, plein de choses ont été bouleversées. J'ai décidé de sortir des singles en attendant de travailler de nouveau sur l'album. Et puis je ne calcule pas, je fonctionne au feeling.
LGR : C’est quoi le but de ce concours ?
DELPHINE : En fait, ce mouvement est de rassembler les artistes, créer des connexions entre artistes du monde entier et pouvoir donner un élan et défendre des valeurs à plusieurs au lieu que chaque artiste soit de son côté. On est ensemble, c'est le but.
Je m'entends super bien avec une des lauréates HannaH’s Field. Il est évident que quand je vais retourner aux USA, je vais tout faire pour la rencontrer. Mes fans s'intéressent à ce qu'elle fait et les siens s'intéressent à ce que je fais du coup, ça va vite. Tu fais un morceau ensemble et le message que l' on veut faire passer du coup est doublement partagé et il est plus efficace.
HannaH's Field & Delphine
World Citizen Artist Awards
Delphine
" Who Is Who "
LGR : Tu as dévoilé le titre " Children ", tu peux nous en parler ?
DELPHINE : Oui, j'avais vraiment hâte qu'il sorte, tout comme j'avais hâte avec " Who Is Who " et " Precious ".
" Children ", j'avais vraiment hâte parce que les paroles sont comme un souffle, un vent d’espérance. J'espère qu'il est accueilli comme ça. Les paroles sont très importantes. J’aimerais que les gens soient très attentifs aux lyrics.
LGR : Un message d’espoir qui parle des enfants de ce monde.
DELPHINE : Nous sommes tous enfants car on est tous encore des enfants. Nous sommes les enfants de ce monde. Il faut que l'on s'entraide, que l’on s’élève, que l’on avance et que l'on reste droit dans nos baskets surtout. C'est le refrain qui revient assez souvent : " Children" il faut s'unir, il faut avancer.
Delphine
" Children "
LGR : On pourra t'entendre en français sur ton prochain album ?
DELPHINE : Non, je n'écris pas du tout en français, je n'ai pas ce réflexe. J'ai beaucoup voyagé. Du coup je parle allemand, anglais et Créole Réunionnais… Et quand tu voyages, tu te rends compte que la langue universelle, c’est l'anglais et c'est là que tu vas toucher potentiellement beaucoup plus de monde.
LGR : Peux-tu nous parler de ton 2ème album ? Savoir où cela en est ? Si une date de sortie est prévue ?
DELPHINE : Je suis ravie de pouvoir en parler. Parce que du coup, j'ai pris un peu de retard malheureusement. J'avais prévu de le sortir à l'automne mais comme je n'ai pas pu retourner en Jamaïque, j'ai des sons qui sont bloqués là-bas. Parce qu'avec le covid19, ils n'ont totalement pas accès au studio et j'ai des mixes qui ne sont pas encore revenus. J’avais des enregistrements à continuer.
En attendant, je fais du travail à distance cela n'est pas simple. Je devais y retourner juste avant le confinement mais ça ne s’est pas fait. La production prend du retard et je ne peux pas annoncer de date. Je pense qu'on est tous un peu dans le bateau. Difficile de se projeter.
LGR : On peut s'attendre à des collaborations, est ce que tu peux en parler sur cet album ?
DELPHINE : Tu veux parler de featuring, des choses comme ça ? Ce sera comme le 1er. Pour moi travailler avec les musiciens, c'est déjà du featuring. En ce qui concerne d’autres chanteurs, non. Je fais selon le feeling, j'aime bien voir les gens, on se pose et on se fait un riddim. J'ai du mal à me dire tiens je vais appeler untel.
LGR : Aura-t-il encore cette note soul, blues qu'il y avait dans le 1er album ?
DELPHINE : Je dirais que là c'est surtout ma voix qui apporte ce petit côté Soul mais je reste assez reggae dans celui-là. Le 1er album, il est très bien passé surtout à l'étranger. C'était très diversifié, Il n'y avait pas que du reggae et je dois avouer qu'en France les gens étaient un peu surpris du mélange de style. Je voulais montrer que la musique, c'est large, qu'il n'y a pas qu'un style. Chose que l’on adore aux USA.
Sur le 2-ème projet, ce sera plus axé reggae. J'ai d'autres morceaux qui ne sont pas reggae mais je les garde pour le prochain album, pour l'avenir.
LGR : Autre chose que tu aimerais rajouter que nous n’aurions pas évoqué ?
DELPHINE : Non je ne vois pas ce que je pourrais rajouter, tu m'as posé les bonnes questions.
LGR : On a pour habitude de demander aux artistes d’avoir le dernier mot pour nos auditeurs. Qu’aimerais-tu leur dire ?
DELPHINE : Qu'ils gardent le courage, la force et qu'on s'unisse. Ce sont des mots que l'on entend souvent dans le reggae. Il faut être solidaire, se soutenir et faire attention aux personnes qui nous entourent.
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