Ça y est, nous sommes arrivés en 2017, et si vous vous êtes déjà remis de votre nouvel an, c’est que vous ne l’avez pas passé au FCKNYE Festival.
Cette année, je n’avais pas envie de passer encore un nouvel an à poireauter des heures à table à attendre l’énième assiette pratiquement vide que l’on nous sert à un prix exorbitant. Je n’avais pas envie de passer la soirée à essayer en vain de ne pas tacher ma belle chemise blanche ou de me faire dévisager par mon voisin de table que je ne connais pas mais qui me souhaitera quand même une bonne année parce qu’il faut bien. J’avais envie de changement, alors pour passer ce nouvel an j’ai choisi de me fondre dans la foule du FCKNYE Festival, le plus gros évènement du nouvel an d’Europe.
A peine arrivé au premier barrage de sécurité, qui servait surtout à temporiser l’afflux de festivaliers, le ton était donné. Un long « DOUUUUUUUREUUUUUUUH ! » était crié en chœurs et je compris que nous avions affaire au même public que le festival de Dour, sans doute que « FCKNNNNNYE ! » était moins facile à chanter.
Après avoir franchi les barrages de sécu et rencontré les agents les moins corruptibles de Belgique, je suis enfin rentré dans la salle principale avec mon sac photo. D’ailleurs, big up à la sécurité qui a fait un travail irréprochable et surtout merci aux organisateurs qui sont venus à mon secours à plusieurs reprises et sans qui j’aurais passé le nouvel an congelé dehors.
Ce festival propose différentes scènes et donc différents styles musicaux, mais gardant malgré tout une cohérence entre elles. Nous pouvions nous ambiancer sur de la techno, drum’n’bass, jungle, rap, dub, reggae…
Dans la salle principale, nous retrouvions deux grandes scènes placées dos à dos, la scène Techno et la Bass Music, où les artistes s’enchainaient en se partageant la scène de façon à livrer des sets non stop.
Aux abords de la scène techno, les larges couloirs du Palais 12 étaient aménagés pour accueillir la scène Hip Hop et la zone Dub.
Je suis arrivé en plein milieu du concert de l’Entourloop. Les deux Dj’s étaient accompagnés du chanteur Troy Berkley, jonglant comme à leur habitude entre hip hop et reggae ; ça envoyait du lourd.
La timeline était plus que parfaite, car à peine le concert de l’Entourloop terminé, je me dirigeais non loin de là, vers la Dub Area, gérée par ReggaeBus.
Le ReggaeBus, avant d’être connu sous sa forme actuelle, était le seul festival dub de Belgique. C’était l’évènement annuel à ne pas manquer pour tous les amoureux de la culture soundsystem, de Belgique et d’ailleurs. Malheureusement, cette année, nous en avons été privés tant il devient difficile d’obtenir les autorisations pour organiser de tels évènements. Pourtant le public est là, demandeur et grandissant. Cette année, nous avons pu retrouver le Reggaebus Soundystem lors de différentes soirées organisées par leurs soins dans plusieurs villes de Belgique mais également comme résident dans différents festivals.
A 22h pile, je suivis les "bass addicts", attirés par les premières vibrations sorties des caissons. Francky au control et Mad Codiouf au micro souhaitaient la bienvenue aux massives, expliquant brièvement aux non habitués les fondations de la culture des soundsystems : "Ici pas de scène, nous sommes tous au même niveau… "
Un son toujours parfaitement bien réglé
Stricly vinyls selection
Avant la fin de leur set, prenant le risque de louper le début de celui de Radikal Guru, je décidais d’aller faire un tour à la Bass Stage, voir Panda Dub.
Panda Dub est un artiste étonnant, proposant un univers Reggae/dub/Techno, attirant ainsi un public très diversifié et en grand nombre. Il est capable de douceur et aussitôt de déchainer la foule.
Je repense aux moments où il nous appelle "les copains" et nous dit "Cette tune est faite pour se faire des bisous !"… puis nous balance un gros son avec des basses bien lourdes.
Il avait sa place sur cette scène bien qu’il semblait un peu seul vu la grandeur de celle-ci. Seul bémol niveau sonore : lors de moments plus calmes, nous entendions les basses de la scène techno ; c’est effectivement l’inconvénient d’avoir 2 grandes stages dans la même salle. Par contre, le point positif était qu’ils nous livraient des shows sans interruption, les machines des Dj’s suivants étant installées pendant le set du précèdent.
Une fois son set terminé, je me suis redirigé vers la Dub Area, rendant un "Bonne Année !" aux dizaines de personnes qui me l’ont souhaité sur le chemin.
Radikal Guru jouait déjà depuis 30 minutes, passant en revue les tunes, entre autres, de ses albums Subconscious et Dub Mentalist.
Ce que j’adore dans les sessions soundsystem, c’est que l’on a souvent droit à de l’inédit. En l’occurrence ici, Troy Berkley, qui était sur scène avec l’Entourloop en début de soirée, a pris le micro en freestyle sur des dub tels que "Earthwalker" ou encore "Empire Dub".
A 1h, OBF a pris le relai, amenant son public avec lui. Le succès fut tel que les organisateurs ont sûrement pu remarquer qu’il serait judicieux de prévoir une zone dub plus grande et plus aérée pour l’année prochaine ; nous ne pouvions plus bouger tellement le public était dense.
Ils nous ont passé des big tunes comme "Mandela" ou encore "Leave it alone", faisant trembler les faux plafonds de la salle !
Rico était accompagné de Charlie P sur plusieurs tunes, notamment "Dub Controler".
Ca envoyait du très lourd !
Je ne suis malheureusement pas resté jusqu’à la fin, car il y avait beaucoup trop de monde dans cette zone pour moi, et je n’arrivais même plus à approcher des controlers ! Cependant, j’avais pris assez de bonnes vibes pour débuter cette année dans les meilleures conditions.
Je vous invite à visiter la page facebook du festival, ils ont un grand nombre de photos et ont déjà créé l’évènement du nouvel an prochain, si ça vous intéresse !
Je vous souhaite une GROSSE bonne année !