Nos confrères de Lylo – qui annoncent leur release party au Pop Club du Label le 27 janvier prochain – ont bien raison d’affirmer sans détour que cet EP était très attendu. Car les Fùgù Mango ont semble-t-il déjà bien rôdé ces quatre titres dans bon nombre de festivals, pas seulement dans le plat pays qui est le leur…
Une rapide recherche internet permet de découvrir que ce sont deux frangins, Vincent et Jean-Yves Lontie, qui sont à l’origine de ce combo bruxellois. Issus de la scène pop-rock, ils s’acoquinent en 2013 avec le percussionniste et batteur Franck Baya et la charmante bassiste Anne Fidalgo, "autour d'un amour partagé du groove, des rythmes africains et de l’indie pop".
"Mango chicks", qui donne son titre à l’EP – mixé par Stéphane "Alf" Briat (Air, Phoenix, Sebastien Tellier…) – transpire sans contexte la rythmique afrobeat. La ligne mélodique du chant est néanmoins très pop et servi comme telle par Vincent Leontie et Anne Fidalgo, avec moult chœurs et envolées lyriques. Si la guitare de Jean Yves Leontie se fait très funky années 90 sur "No silver bullet", complainte d’un pauv’ loup-garou en perdition – "make your monster die" qu’ils disent –, les nappes de synthé font virer le morceau carrément disco, par moment. "Bats", avec ses percussions afro fait lui irrésistiblement songer au Paul Simon de l’époque Graceland. Le riff de guitare de "Kylie’s dreams" muscle des couplets, tout de même très sucrés et devrait avec ses wouhous finals, être très efficace sur scène. Et pour cause, les Fùgù Mango ont enregistré live et arrangé leur son par la suite, en rajoutant claviers et petites percussions.
Rien d'étonnant donc, que ce second tour de chauffe des Fùgù Mango – avant l'album – atteigne son objectif ; frais, dansant et laisse présager que ce groupe peut vite décoller… Mais le meilleur titre à ce jour de nos amateurs de poisson globe à la mangue, ne figure pas sur ce premier essai, mais sur leur premier E.P. Il s’agit de la reprise du tube des Stranglers, "Golden Brown". Une toute autre ambiance que l’original, mais qui démontre avec maestria que pour faire une bonne cover, il ne faut surtout pas hésiter à la trahir !