Le groupe américain Rival Sons est revenu cet été avec un nouvel album sous le bras Hollow Bones et il succède au meilleur disque de leur discographie Great Western Valkyrie paru il y a deux ans. La mission a été ardue pour le groupe d’accoucher d’un successeur tant le précédent était parfait de bout en bout. C’est avec ce dernier que le groupe a trouvé sa vitesse de croisière et sa patte de velours. Leur style musical qui se compare sans hésitation au blues-rock des années 70 avec les légendaires Led Zeppelin, Deep Purple, ne permet pas d’être original mais grâce à ce 4ème album Great Western Valkyrie, ils avaient enfin réussi le coup parfait. Par le passé, leurs trois premiers albums étaient d’un bon niveau mais avec Great Western Valkyrie, ils ont atteint leur apogée. Vous comprenez mieux pourquoi ce fut un sacré challenge à relever pour Jay Buchanan et sa bande d’essayer de parvenir à faire mieux ou au moins aussi bien.
Plongeons-nous dans ce nouvel album et voyons si le résultat est à la hauteur de l’attente suscitée par ce 5ème album Hollow Bones. On commence justement par le titre "Hollow Bones" qui porte le nom de l’album mais partie 1 je précise. Le morceau dure 2 minutes 52 et la seconde partie se retrouve donc en 08 ème piste et elle est longue de 6 minutes 50. Cette dernière est le prolongement de la première. Ces 10 minutes de plaisir au total sont vraiment réussies et ce "Hollow Bones Pt1 et Pt2" sont accrocheurs et taillés pour le live. On a juste envie de taper du pied et de chanter avec eux les poings levés. "Tied Up" démarre en douceur et c’est regorgé de feeling que le morceau débute et puis cela s’anime.
Le titre est bien ficelé et il nous offre un petit solo bien foutu et bien rock bluesy. "Thundering Voices" permet au guitariste Scott Holiday de nous délivrer son jeu savoureux rempli d’effets, de fuzz, de reverb, d’écho mais je précise bien que c’est sur l’ensemble des neuf titres que le grateux nous éclate de son jeu excitant, percutant et il résume tout ce qui fait qu’on aime tant le rock. "Baby Boy" nous assène des riffs efficaces et la partie batterie/voix est excellente. Le morceau "Pretty Face" nous ferai penser à du Soundgarden et le titre sera finalement la seule chanson en dessous du niveau global. "Fade Out" est une pépite et Jay Buchanan chante encore une fois d’une manière brillante et incroyable. Récemment vu en live au Download festival, j’avais craqué littéralement sur sa performance et par sa manière habitée de chanter et de faire vivre les chansons. Buchanan est un sacré chanteur, un monstre même alors avec de tels musiciens derrière lui, ça ne peut que donner un excellent groupe et de plus, ils ont le talent pour composer des titres savoureux et si rock.
"Pretty Face" nous amène donc vers l’abîme avec ce solo magnifique qui nous fait partir loin et que dire de cette voix, quelle voix mes aîeux... On finira avec le très bon "Black Coffee" bien rock, bien soul à la Black Crowes dans son meilleur avec des choeurs gospel, un rythme entrainant et un orgue très présent. 5 minutes 33 qui font plaisir et le titre offrent le meilleur de la soul américaine version rock. Rival Sons termine son nouvel album avec "All That I Want" plus folk que rock et permet d’entendre et de sublimer la voix brisée et légèrement éraillée de Jay Buchanan. Ce format acoustique est somptueux et il propose des arrangements soignés et brillants. C’est beau de terminer par cette magnifique douceur car il permet de finir en beauté ce nouveau disque de Rival Sons qui est au final à la hauteur des attentes suscitées.