Birth Of Joy ? En quelques mots ça pourrait donner ça : le meilleur de ce qui se faisait dans les années 70's rassemblé sur un même album, sauce hollandaise. La puissance de Led Zep, le psychédélisme lyrique des Doors, l'énergie du MC 5, voire même le côté planant des Floyd et le stoner, tout récent, de Queen Of The Stone Age, tout y est. Pâle copie ou réelles inspirations réinvesties ? Cela reste à déterminer. Il n'empêche que The Sound Of Birth Of Joy, leur troisième album mit en vente le 1er Avril en France, mais qui était en réalité déjà sorti il y a treize mois de cela sous le nom de Life in Babalou (La France en retard ? Que nenni !), ne laissera personne insensible. Entre stoner, rock psychédélique et blues, les trois néerlandais, signés depuis 2011 chez Suburban Records, vont de succès en succès et ont livré une prestation enflammée aux Transmusicales de Rennes le 7 Décembre.
Et le combo donne la note dès le début, avec l'entrée en matière puissante et hypnotique qu'est «Teeny Bopping». Par la suite, on se laissera emporter par les riffs machiavéliques et le minimalisme vocal de Kevin Stunnenberg dans un univers désertiquement acide. Si bien qu'à la fin de la dixième piste on en voudrait encore et encore. L'apogée de leur Classic Rock se trouve au milieu de l'album. «Magic», une piste de près de 6 minutes 30 dont le début invoque immanquablement "The End", mais qui monte très vite en force, oscillant ensuite entre calme et anarchie musicale à grand renfort de grosse caisse.
Avec un chanteur au charisme de Jim Morrisson ou Jimmy Hendrix mais à la voix quelque peu juste de temps à autre, qui assure également la guitare, un bassiste mais aussi claviériste, Gertjan Gutman, descendant direct de Ray Manzarek; et surtout un batteur bien déjanté, Bob Hogenelst, qui allie la fougue de Keith Moon à la virtuosité virtuose de Neil Peart le trio a su jouer de de ses ressemblances en surprenant l'auditeur toujours au dernier instant, que ce soit par un mouvement plus sombre ou au contraire plus euphorique ou encore un rythme à la batterie plus marqué.
Et même si l'orgue d'Hammond, on nous à déjà fait le coup (The Doors encore et toujours), que certaines riffs ont été vus et revus, et que les paroles ne sont pas franchement transcendantes, on doit leur reconnaître une certaine honnêteté. Contrairement à certains groupes (The Strokes ou Local Natives, pour ne nommer personne), les néerlandais nous proposent une œuvre, certes peu innovante et originale, mais inspirée et que l'on sent sincère.
Et puis, il faut les voir sur scène ces phénomènes ! S'accaparant à eux trois toute la scène, et capables de transporter le public quelque part en Amérique, là-bas à Woodstock. Des spectacles qui ne révolutionnent rien, mais qui ravissent leur public par leur énergie et leur politesse. Et dieu sait qu'il y en a des jeunes filles ravies devant le torse dénudé du chanteur-guitariste lorsqu'il fait tomber sa chemise ! Jim Morrisson le faisait déjà ? C'est cliché au possible ? Oui, et alors ? La musique est bonne, cela reste toujours agréable et attire encore les foules. D'ailleurs si vous voulez aller les voir, ce que je vous conseille sincèrement, (pendant que leurs tarifs sont encore largement abordables), ils seront à l'affiche de nombreux festivals cet été :
Birth Of Joy sera donc en concert :
Le 21 Juin 2013 au festival La Citadelle En bordée à Dunkerque (gratuit)
Le 02 Juillet dans le cadre du festival La Defense Jazz à Puteaux (gratuit)
Le 14 Juillet à Montmarin sur Mer pour le festival Chauffer dans la Noirceur
Le 21 Juillet à Douzy pour le Douzi'k festival
Le 23 Juillet au festival Tempo Rives d'Angers
Le 26 Juillet au Pont du Rock de Malestroit
Et enfin le 11 Août au festival Le Chien à Plume à Langres.
Tracklist :
1- Teeny Bopping - 4:02
2 - Fat Fish - 3:06
3 - Motel Money Away - 2:20
4 - Monster - 4:36
5 - Magic - 6:33
6 - No Big Day Out - 3:13
7 - Make Things Happen - 3:52
8 - Devil's Paradise - 3:08
9 - Code Red - 4:57
10 - Envy - 6:08
Bonne écoute !