Placebo – Loud Like Love

Un peu moins d'un an après la sortie d'un B3 assez naze, le power trio Placebo revient pour de bon sur le devant de la scène avec cette fois ci un LP en bonne et due forme intitulé Loud Like Love. Première bonne nouvelle, aucune des pistes de B3 ne se retrouve sur la galette, et ça, ça fait franchement plaisir. De plus, un teaser alléchant était apparu sur la toile il y'a quelques temps, un sample de mélodie enveloppé dans une brume d'effets sonores. Il y'avait un aspect mystérieux pas désagréable, et on se plaisait à penser que Placebo avait peut-être retrouvé le feu sacré. Mais patatras, voilà que déboule un premier single catastrophique, "Too Many Friends". Que nous réserve donc ce nouvel opus ?

 

Le petit teaser dont je parlais plus haut  est en réalité la chanson titre "Loud Like Love" qui ouvre le bal et qui si elle n'est pas forcément à mettre aux cotés des classiques, sait se montrer convaincante. Simple, puissante, combinant le son Placebo à l'exaltation moderne qui semble englober nombre de singles rock. Le groupe aurait-il enfin réussi à se trouver une place chez les jeunes, tout en imposant son statut de référence ?

Eh quoi, cela veut-il dire que je ne pourrai plus déverser ma bile, moi petit chroniqueur au cœur de pierre ?

Ah non, en fait il suffit d'écouter le reste de l'album. Oh, que de merveilles devant mes yeux. Hmm, ces beaux synthés bien moches qui ornent "Scene Of The Crime", ces délicieux titres rock qui fleurent bon l'indifférence comme "Rob The Bank" et "Purify", ou encore ces ballades dénuées de toute émotion que sont "A million Little Pieces" ou "Hold On To Me". Que reste-il ? Un "Exit Wounds" pas si mal, mais interminable, et une prise de risque pas tout à fait réussie avec "Bosco" et ses violons un peu trop larmoyants.
 

On ne va pas exagérer, Loud Like Love n'est pas une bouse sans nom, mais est de loin l'album le plus faiblard de Placebo. Si Battle for The Sun n'était pas super convaincant, il avait au moins pour lui d'afficher une certaine cohérence et évitait les fautes de goût. Ce que ne fait pas ce disque, faisant face une fois de plus au même problème, c'est à dire la recherche d'une identité renouvelée et convaincante, ou dit plus simplement d'une réelle évolution dans le son. Et si on en entend des bribes, le reste a plutôt tendance à faire saigner les oreilles.

Une fois de plus, Placebo est dans le creux de la vague. Ce qui est somme toute logique. Le groupe est arrivé à une certaine maturité, mais n'est plus à son pic créatif; et le flamboyant come-back prend généralement plus de temps. Il faudra donc attendre encore, en espérant que la prochaine fois sera la bonne.
 

NOTE DE L'AUTEUR : 5 / 10



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