Shaka Ponk – The White Pixel Ape


Il fait beau, il fait chaud, et en plus, c’est la sortie du nouvel album de Shaka Ponk. Que demande le peuple ? Il est enfin là le disque de nos chouchous. On a tellement écouté leur précédent album sorti en 2012, que le CD en est devenu rayé. Normal. The Geeks and the Jerkin’ Socks, troisième album des Frenchies, s’était révélé être un disque comme Shaka Ponk sait le faire, toujours plus mémorable et explosif que son prédécesseur. On attendait donc The White Pixel Ape avec enthousiasme et  impatience.

 

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« Wanna Get Free » est le premier single officiel qui a signé le retour de la bande. Il est vrai que ce morceau peut dérouter à la première écoute. On n’est pas forcément tout de suite emballé par la voix robotique de Samaha et le son très électro. Mais on se dit que ce single est un titre de Shaka Ponk. Il faut donc lui laisser sa chance. On le réécoute, on le réécoute, et immanquablement, on finit par succomber. 

Après ce single, on pouvait craindre que le groupe n’ait pris une direction beaucoup plus (trop) électro. Que nenni ! Bien sûr, le côté électro est très présent, car c’est un des composants essentiels de leur musique. Le groupe s’est toujours autant éclaté sur les bidouillages, mais les guitares continuent de vibrer avec vigueur. La preuve en est entre autres à l'écoute « Black Listed » se présentant avec une frénésie très punk et une lourdeur presque métal. « An Eloquant », lui, ravira les adeptes de la bande, car c’est du Shaka Ponk tout ce qu’il y a de plus pur. Ce titre aurait très bien eu sa place sur Bad Porn Movie Trax.

Comme toujours, la formation aime mélanger les genres et accouche d’un album pour faire la fête. « M0nkey On The Wall » donne envie de se déhancher par son côté très pop. « W0tz Goin'ON », au sein de riffs très hard, introduit quelques notes de musique traditionnelle. « Lost Alone » offre une ambiance reggae/rock. « Gimme Guitarrrrra », de son côté, plonge dans une ambiance de fête foraine.

Le sextet a invité Beat Assailant sur deux titres. Le groupe avait déjà fait un featuring avec le rappeur sur son précédent album. De cette nouvelle collaboration en découle notamment le superbe, groovy et festif « Story O' my LF ». Grosse surprise de l’album, « Heal Me Kill Me », un titre plus calme dans lequel les violons s’invitent. Beaucoup moins emballant, mais c’est l’occasion pour Samaha de faire de nouveaux exercices avec sa voix. Celle-ci se montre douce, belle et écorchée. La chanteuse, qui a rejoint le groupe de façon officielle sur le troisième album, prend de plus en plus d’importance. Elle en vient à voler la vedette à Frah, l’autre chanteur, sur plusieurs morceaux. Le mélange anglo-espagnol des paroles est toujours au rendez-vous, car c’est aussi ça l’orginalité de la formation.

Shaka Ponk reste un groupe toujours aussi unique, incomparable et inimitable. Bosseurs acharnés et inspirés, les Frenchies n’ont rien perdu de leur énergie et de leur folie. Tout comme les autres albums, The White Pixel Ape est le genre de disque qui donne envie de tout plaquer et d’aller se déchaîner. Le visuel est toujours autant soigné. Le groupe en a profité pour faire un petit lifting plus moderne au singe Goz, leur mascotte virtuelle.

 


 


Le groupe ne fait cette fois pas mieux que The Geeks and the Jerkin’ Socks. Mais il se maintient  au niveau avec une volée de tubes qui risque fort bien de mettre les Zéniths sens dessus-dessous. Shaka Ponk n’a encore jamais eu le malheur de nous décevoir, et c’est pour cela que notre amour pour la bande grandit de jours en jours. Les patrons, ce sont eux.
 

Tracklist:
01.
Lucky Girl
02.Wanna Get Free
03.M0nkey On The Wall
04.Scarify
05.Black Listed
06.An Eloquent
07.W0tz Goin'ON
08.Story O' my LF
09.Gimme Guitarrrrra
10.Last Alone
11.Altered Native Soul
12.Heal Me Kill Me
13.6xLove

NOTE DE L'AUTEUR : 9 / 10



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