The Libertines à  l’Olympia – 07.03.2016

Le groupe de rock anglais formé par Carl Barât et Pete Doherty en '97 revient sur le devant de la scène.

Après une séparation longue durée (plus de 10 ans d’attente depuis le dernier album) ils sont de retour avec un opus tout neuf, Anthems For Doomed Youth, n'oubliant pas leur public français.

Deux dates se sont enchaînées à Paris, à l’Olympia. Arte filmait en live la 2ème (mercredi 9 mars) et nous étions sur la 1ère (le lundi 7).

Pete Doherty, Carl Barat, Olympia, Paris

Trois premiers groupes chauffaient la salle avant l’arrivée des libertins : Amy Jo Doh & The Spangles (originaires de Madrid) pour démarrer gentiment, Lock (groupe de trois nanas sulfureuses) pour faire monter la température, Reverend & The Makers (qui assure toute la tournée européenne auprès de la tête d’affiche) avec des musiciens excellentissimes (petit bémol : le chanteur qui en fait 10 tonnes).

Amy Jo Doh, Lock, Reverend and the makers, Olympia

21h30, l’heure fatidique. Jusqu’à la dernière seconde, on se demande toujours si le groupe va arriver, échaudés par les faux plans de m’sieur Doherty, habitué du lapin. Mais ils sont là. Entre l’ici et l’ailleurs… Physiquement sur scène, planant un peu dans un autre pour monde tout de même. On ne mentionnera que rapidement le look du Pete aux cheveux gras, teint gris, chapeau haut de forme et yeux vides, car dès qu’il touche sa gratte, ça sonne, ça sonne bien, la musique est engageante, le sol élastique de l’Olympia tressaute, les pogos et slams du public démarrent dès le premier morceau et s’accentue sur « Can’t Stand Me Now », la salle danse, chante, pousse, s’éclate, bref un vrai bon concert de rock comme on les aime.

Pete Doherty

Barât (chapeauté lui aussi) et Doherty confrontent leurs deux voix, parfois dans un seul et même micro. Leurs guitares se répondent. Gary Powell (batterie) et John Hassall (basse) assurent leurs lignes avec brio.

Carl Barat

La salle s’enflamme, les bières fusent au dessus des têtes (et des appareils photos pro’), le groupe installe un échange avec son public. Dans la foule, des anglais et irlandais trentenaires venus exprès pour l’évènement, des jeunes à lunettes et cols serrés parlant littérature, des groupies hystériques tatouées, des armoires à glace dont les têtes dépassent des premiers « rangs » et quelques cinquantenaires au balcon qui gesticulent encore plus amplement que les ados de la fosse. 

The Libertines, 7 mars 2016

Le set passe à toute allure ! Entre bon rock anglais et pop quasi californienne, le concert est pêchu, du début à la fin. Sous un tonnerre d’applaudissements, les 4 artistes reviendront même pour un rappel aux titres encore plus bouillonnants. De quoi satisfaire les fidèles qui repartent émerveillés, à l’unanimité. La chanteuse Soko comprise, de ce qu'en témoigne son compte Instagram.

On notera bien sûr le drapeau français brandi par sir Doherty en entrée de concert et la Marseillaise chantée à la fin, hommage aux victimes de nos attentats du Bataclan.

drapeau français, pete doherty, marseillaise

© Photos Rodolphe Goupil

Flora Doin



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