It’s only rock ‘n’ roll but I like it ! Déferlantes Jour 03… Avec pour mot d’ordre, le rock ‘n’ roll dans toute sa splendeur… Trois têtes d’affiches rock pour cette soirée. Excusez du peu… Du britannique avec Peter Hook et sa relecture de Joy Division et New Order et du gros ricain qui tâche avec Nada Surf et surtout Offspring…Profitons d'une petite seconde de repos dans le site magnifique avant l'arrivée des festivaliers. Les techniciens d'Offspring balancent... Ca soir, ça va chauffer... Allez, let’s rock !!!
Enfin pas tout de suite. Pour se réveiller doucement, Soom T. Pou citer l’ami Wiki : « Soom T est le nom de scène d'une MC de ragga, allant du rap au punk rock… ». Eh bien, si les mecs d’Offspring tombent sur ça, je pense qu’on va avoir deux conceptions très différentes du punk rock. Amis rockers, ce qu’on pourra retenir de la prestation de Soom T, c’est cette belle basse bleu Lakland assortie au collier de sa propriétaire. Les gens ont apprécié mais ce n’était pas notre style…
Auparavant, nous avons eu droit à la prestation de Weldis & Ros qui ne sont mentionnés dans ces lignes que pour me permettre de rajouter une photographie tant leurs accessoires scéniques m'ont amusé. Weldis & Ros avec un rhinocéros... C'est classe...
Un peu plus tôt dans l'après-midi, HelloLisa avait ouvert le festival sur des bases beaucoup plus sérieuses si l'ont se place d'un point de vue plus rock 'n' roll. On reparlera certainement très vite d'eux sur La Grosse Radio.
Et avec Nada Surf, là, on rentre dans le vif du sujet. Nada Surf a connu son heure de gloire il y maintenant une petite vingtaine d’année… En 1996, Le groupe a été très populaire lorsqu’il l’a clamé haut et fort avec son single "I’m Popular" qui balancé en fin de set ce soir aura toujours le même pouvoir attractif pour les fans. En tout cas, on a assisté à une prestation bien huilée, gérée par des quadras heureux d’être là et ayant envie de faire partager cette bonne humeur.
Voici venu le temps d’un des temps fort de la soirée. Vendredi, du côté des légendes, nous avions Sir Elton John. De la grosse pointure. Ce soir, nous avons Peter Hook. Niveau presse people, on ne joue pas dans la même catégorie… D’accord. Mais niveau influence musicale, Peter Hook, c’est une pointure. Les lignes de basse plus importantes que la gratte et qui assurent les mélodies des morceaux new wave de Joy Division et New Order, c’est lui. Quand on interviewe les jeunes groupes de rock en leur demandant leurs influences, il y a en très peu qui ne citent pas Joy Division...
Peter Hook fait partie des instigateurs d’un souffle nouveau dans le paysage rock actuel. Ce soir avec ses Light, le groupe qui l’accompagne (au sein duquel officie son fils à la basse), il va comme il le dit faire revivre et rendre hommage à ses précédentes formations qui selon lui n’ont pas eu pour diverses raisons la possibilité au moment ou ils étaient actifs de jouer tous leurs titres correctement en live. Depuis quelques années, il s’attache à réparer ce manque et ce soir, il va nous livrer une heure de set, véritable retour dans le temps ou l’on voyagera avec lui dans l’œuvre de Joy Division. "Transmission" est particulièrement appréciée en début de set. Durant tout le show, la basse est mise en avant, Peter Hook étant accompagné par un second bassiste pour donner encore plus de rondeur à l’ensemble.
Les années 80 et les singles de New Order seront acclamés par un public en liesse au premier rang duquel on retrouvera le chanteur et le bassiste de Nada Surf qui auront préféré se jeter dans la fosse une fois leur concert terminé plutôt que de rentrer tranquillement en loge. Quand on vous dit que Peter Hook est une légende. En face de lui, les Nada Surf ont perdu leur statut d’artiste pour redevenir des fans. Nous, on trouve ça très classe ! Pour finir de rassembler tout le monde, Peter Hook nous laissera avec la magnifique chanson phare de Joy Division "Love Will Tears Us Apart" dans un grand moment de communion avec le public. Peter Hook voulait faire ressurgir les fantômes du passé en rejouant Joy Division et New Order… Mission accomplie. L’esprit de Ian Curtis rodait du coté des cotes catalanes hier soir.
Pas le temps de se remettre de nos émotions que la machine de guerre Offspring investit les lieux. Vu l’artillerie sur scène, ça promet d’envoyer du lourd. Bouchons d’oreilles, combinaison anti-atomique, casque de chantier, rien n’y fera.
Dexter Holland au chant, Noodles à la gratte, Greg K à la basse et le petit jeunot Pete Parada derrière les futs ne sont pas venus pour enfiler des perles mais plutôt pour assener avec une sauvagerie assumé leur batterie de classique. "Come Out And Play" en début de set dévoile une grosse partie de la puissance de feu du combo. Un grand show à l’américaine, ça bouge, le light show est impressionnant tout comme le fond de scène tout à la gloire du groupe.
Le public reprend en chœurs "Self Esteem" et autres classiques. Et alors que tout le monde prend son pied le groupe tire sa révérence laissant le public à genoux ! Une très belle performance… d’une heure dix seulement… Un peu court peut-être. Mais c’est du punk rock non ? A-t-on déjà vu les Ramones faire deux heures de show ? C’est dans l’esprit.
23h10, changement du public. Oui d’habitude c’est sur la scène qu’on change les musiciens mais là c’est l’inverse. Les fans d‘electro s’étaient massivement retranchées vers les scènes Catalunya ou Pression afin de se restaurer et de préserver leurs pauvres esgourdes des assauts répétés des diverses basses et six cordes et autres vrais instruments de musique. Ceux-ci réinvestissent les lieux pour Birdy Nam Nam et les Chemical Brothers.
Leur soirée va pouvoir enfin commencer au moment où la notre se termine. Retour au bercail avant la dernière journée de festival qui aura forcement un parfum spécial, celui du football. Demain, c’est la finale de l’Euro 2016. Allez les bleus !
Textes : Eric Jorda, Pascal Berdagué et Patrick Quinta
Photos : Eric Jorda et Patrick Quinta