C’est peu dire que nous étions heureux de nous retrouver au Plan à Ris-Orangis en ce vendredi 04 mai veille de grand week-end. Au programme nous retrouverons notre coup de coeur de ce début d’année, The Sore Losers, et The Limiñanas les Perpignanais qui ont sorti il y un an leur 4ème album, Malamore. Bientôt, nous aurons le plaisir de vous faire partager également le fruit de notre rencontre avec ce couple d’enfer deux heures avant leur prestation et qui en plus d’être talentueux et sympathiques, ceux sont avérés être des véritables passionnés de musique, des collectionneurs avertis et nous aurions pu parler des heures et des heures de musique avec eux.
THE SORE LOSERS
On se retrouve dans la grande salle du Plan maintenant mais on ne sera pas plus de 300 personnes ce soir, ce qui aurait pu être beaucoup mieux si les Parisiens n’avaient pas décidé de quitter Paris pour 3 jours ou plus. Peu importe, The Sore Losers débute son set à 20 heures 30 devant un public qui va surement les découvrir ce soir. D’entrée et comme la dernière fois, on décolle immédiatement. Ils nous balancent "Blood Moon Shining", extrait de Skydogs et tout est déjà en place. Le son est parfait et ce titre rock, planant et teinté de stoner est un régal pour nos oreilles. Ils vont enchaîner plusieurs bombes pour notre plus grand bonheur. En plus du premier titre joué ce soir, on entendra également "Got it Bad", "Cherry Cherry", "Can’t You See Me Running" et "Nightcrawler" pour représenter ce nouvel album.
C’est un régal de les voir. Ils ont le rock qui coule dans leurs veines. Ils posent parfois sans jamais en faire trop et c’est beau de voir dos à dos Cedric Maes (guitare) et Jan Straetemans (chant) qui tient également la seconde guitare. The Sore Losers aiment jouer ensemble et on le ressent, ce qui décuple notre plaisir. Cédric Maes a tout pour lui, la gueule, le style et il dispose entre ses mains d’un jeu de guitare incroyable. Jan Straetemans possède une voix parfaite pour la musique de The Sore Losers et comme son groupe, il a une classe folle. En ce qui concerne la rythmique, la paire Kevin Maenen (basse) et Alessio Di Turi (batterie) assurent en offrant un rythme et un groove prenant, hyper solide et à 4, ils nous assènent à nouveau une grande claque. On pourrait penser que nous avons perdu toute objectivité les concernant mais vu le public qui s’est bien réveillé au fil des minutes, on peut dire que nous n’avons absolument pas perdu notre sens critique.
Ils nous auront offert encore une fois une prestation démentielle sur 40 minutes et clairement, on rêve de les revoir en tête d’affiche la prochaine fois pour un set complet. Ils termineront par quelques morceaux bien prenants avec des titres de leurs deux premiers albums et ils finiront par nous saluer et nous donner rendez-vous pour une prochaine fois. On a pris ce tsunami en pleine face et on a 30 minutes maintenant pour se relever et passer à la suite de la soirée. On les retrouvera à la Coopérative de Mai à Clermont-Ferrand le 07 juillet prochain où ils joueront en compagnie de Pogo Car Crash Control.
The Limiñanas
Il est 21 heures 40, on s’est relevé tant bien que mal mais en même temps, il y a de quoi être heureux quand on voit débarquer sur scène The Limiñanas avec à sa tête Lionel le ténébreux guitariste et Marie la batteuse aux cheveux orange. Héritier des yéyés et biberonné au garage rock, ce duo psychédélique est accompagné sur scène de quatre musiciens dont une chanteuse qui tiendra le micro et jouera de la guitare sur certains morceaux. On débute le voyage par le titre "Malamore" et on plonge directement dans leur univers passionnant, enivrant et bourré de repères.
On les découvre sur scène mais on accroche d’emblée. Nous avions quelques idées préconçues à leur sujet car on imagine la formation en live dans une veine à la Gainsbourg et l’album mythique Histoire de Melody Nelson. On écoute attentivement, on est avec eux et on découvre quelque chose de grand. La formation telle qu ‘elle est ce soir donne l’impression de ne pas avoir de limites. On entend des titres de l’album Malamore, quelques anciens morceaux et on fait ce constat, notre manière de percevoir le groupe a volé en éclat . Sur scène, The Limiñanas est un autre groupe. Plus rock, plus puissant, c’est une orgie de fuzz à laquelle on a droit et qu’on prend dans nos oreilles qui aiment, beaucoup, passionnément, à la folie. On est attentif au son et parfois, on découvre des parties dantesques qui nous prennent au trip. L’esprit à la Gainsbourg se noie dans celui de the Brian Jonestown Massacre et celui des Cramps.
On se trouve dans les années 60, 70, on a allumé notre grosse télévision et les images sont en noir et blanc. On porte des cols roulés marrons ou orange, la coupe au bol et on baigne dans le revival, dans le rétro et c’est merveilleux. Le couple Limiñanas et ses acolytes nous font du bien. Leur goût immodéré pour le garage rock ressort pleinement en live et vraiment, on est bluffé. On ne s’attendait pas forcément à moins bien venant d’eux mais on ne pensait pas que ça serait aussi bien. On est conquis, on en veut davantage, beaucoup plus mais les soixante-dix minutes de live touchent à leur fin. The Limiñanas, c’est comme aller au cinéma voir Chapeau Melon et Bottes de Cuir avec la musique en plus. Le groupe était plus connu il y a quelque temps à l’étranger que chez nous. La tendance s’équilibre à présent. Son pays d’origine, la France lui ouvre de plus en plus les bras car The Limiñanas séduit de plus en plus de fans. En 2017, c’est même devenu un des plus beaux rejetons de notre pays et rien ne semble les arrêter.
Remerciements à Eric jorda, à Lionel et Marie, à l’équipe du Plan
pour leur accueil
Crédit photos: Jérôme Agier et Eric Jorda
