Par notre collaborateur mister Jack
En ce vendredi soir, il aurait été difficile de ne pas assister à l'un des concerts les plus attendus de cette édition 2012 du Sziget d'autant plus que le grand X en plexi installé sur la Pop Rock Main Stage possède un pouvoir attractif assez fédérateur. Alors non, je ne vais pas vous parler du retour de Laure Sinclair à la musique après sa reprise remarquée du tube « Porque te vas » (l'un des premiers textes en espagnol que tout collégien a l'occasion d'apprendre !)... Bref, pas besoin de gigoter frénétiquement derrière votre écran, car je vais « seulement » vous parler ce soir du groupe The XX.
Un public nombreux attend depuis plusieurs dizaines de minutes le groupe qui doit se produire sur la scène principale du festival, la Pop Rock Mainstage. Connaissant que très peu The XX, il faut bien avouer que leur prestation m'a vraiment charmé. Alors oui, j'entends déjà certains de leurs détracteurs nous dire que le groupe n'est pas très à l'aise en live et que ce ne sont pas des bêtes de scène. Ok, je dois bien l'avouer ; The XX n'est pas reconnu pour ça. On peut également leur reprocher un côté instrumental assez simpliste (un deuxième bassiste sur le bord de la scène soutient même Oliver Sim sur de nombreux passages). Ok. Et pourtant, la magie opère et la voix de ce dernier ainsi que celle de Romy Madley Croft n'y est évidemment pas étrangère.
Assurément, Oliver et Romy ont des voix vraiment exceptionnelles et envoûtantes, reléguant les instruments au second plan. On se laisse même parfois à se laisser bercer par les atmosphères vaporeuses, par la magie de l'osmose musicale que le groupe anglais réussit à créer. L'ambiance est donc très intimiste et propice à l'apaisement. Un beau coucher de soleil s'invite également à ce show apportant sa contribution à cette atmosphère paisible et envoûtante.
The XX, porté par les voix de Romy et Oliver, a donc réussi une performance rare ce soir. Non pas celle qui tourne à la démonstration technique ou celle qui se transforme en show à l'américaine mais, plus dur encore, une performance intimiste où chacun des spectateurs se sent tout simplement léger et heureux. Pour moi, l'un des meilleurs moments du Sziget 2012.