Vous avez tous entendu parler des ces fameuses récompenses de l'industrie musicale, octroyées aux artistes qui vendent bien leurs disques. Disques de platine, disques de diamants, etc, etc...
Par exemple un disque d'or correspond à 50.000 ventes. Ces récompenses sont certifiées par le SNEP (Syndicat Nation de l'Edition Phonographique), tout cela est très sérieux. Se voir remettre un disque de platine ou de diamant est, pour l'artiste une belle récompense pour son talent et son travail. Et la maison de disque qui produit un disque qui se vend autant fait une très bonne affaire commerciale, bien entendu.
Vous trouverez un tableau récapitulatif et tout ce qu'il faut savoir sur cette récompense en suivant ce lien Wikipedia.
Mais comme toujours, derrière les strasses et les paillettes se cachent des bidouilles, des manipulations et des tricheries, ce qui arrive imanquablement quand il y a du fric en jeu, surtout quand la crise généralisée vient s'ajouter à la crise (méritée ?) du disque.
Une fois de plus cette Industrie Musicale choisit de casser le thermomètre pour contourner le problème des ventes décevantes et tenter de forcer de nouveaux achats.
Les ventes du dernier Farmer (Monkey Me) sont décevantes et il y a une tournée à vendre ? Qu'à cela ne tienne, le grand magicien Snep entre en piste. On apprend ainsi grâce au site Libération Next que Mylène Farmer qui vient de se voir décerner un disque de diamant (rien que ça) et annoncé par ce cher Pascal Nègre qui twitte aussi, ce qui correspond à 500.000 exemplaires vendus de son dernier album, n'en aurait en fait vendu que 300.000. D'où vient la triche ?
Du SNEP lui-même pardi !
Le SNEP ne compte plus les disques vendus mais les disques en rayon !
Vous avez bien compris, il suffit de poser un disque en rayon pour qu'il soit comptabilisé comme vendu alors que normalement et légitimement c'est le ticket de caisse qui atteste d'une vente réelle comme est chargé de le contrôler... le... SNEP.
Je vous invite donc à lire cet instructif article où vous trouverez d'autres exemples.
Et l'on voudrait nous voir pleurer sur le sort de cette industrie ? Nous voir regretter l'effondrement d'un système qui multiplie les entourloupes, les arrangements avec les médias commerciaux, les triches sur le nombre de vues sur Youtube, etc, etc... ?
Ce système mafieux nuit aux artistes, aux labels vraiment indépendants, aux petites structures, aux médias alternatifs et réellement indépendants.
Nous nous devons de relayer ce genre d'information, et vous vous devez de les partager.