Fermeture de Megaupload : la faute à  « Megabox » ?

La nouvelle a secoué la planète web et n'a pu vous échapper si vous n'étiez pas en vacances sur une lointaine planète : le fondateur de Megaupload, "Kim Dotcom" a été arrêté par la police néo-zélandaise sur décision de la justice américaine.

Cette même justice a réussi le tour de force de faire retirer du web toute la toile Megaupload alors même que le siège est situé à Hong-Kong donc, logiquement, hors de sa juridiction (les juristes répondront que tout site doté de la fameuse terminaison en ".com" est en fait sous juridiction américaine puisque ces noms de domaines sont gérés par une société américaine basée en Californie, Verisign (plus de 95 millions de noms de domaine !) et que les serveurs eux-mêmes sont situés en grande partie en Virginie). De quoi faire avaler leurs chapeaux (blancs ou pas) à tous ceux qui souhaitent "la neutralité du net" et mieux comprendre la réaction retentissante des Anonymous de tout poil.

Kim "Dotcom" Schmitz


Certains sur le web sont surpris que la fermeture de Megaupload intervienne ces jours-ci alors que la menace pesait depuis des années et que chacun sait que le site retirait tout fichier sur simple demande des ayant-droits et avait même développé des outils de repérage "en masse" des fichiers incriminés à leurs demandes.

Le site "t-break.com" a peut-être levé le lièvre : il y a un mois à peine, Megaupload dévoilait un projet dénommé Megabox (des partenaires tels que 7digital, Gracenote, Rovi ou Amazon auraient été de la partie).

Une plateforme de téléchargement numérique et d'écoute "in-cloud" spécialement dévolue aux artistes autoproduits.

Déjà fait me dites-vous ? C'est exact, mais probablement jamais avec la puissance de feu que représente Megaupload.

visuel "Megabox" par Megaupload

Kim "Dotcom" Schmitz déclara ainsi à "Torrentfreak" : "UMG (universal music group) sait que nous allons les concurrencer via notre propre plateforme musicale nommée Megabox.com, un site qui permettra bientôt aux artistes de vendre leurs créations directement aux consommateurs en gardant 90 pourcents des gains"

Dans le même temps, Megaupload aurait développé une solution nommée "Megakey" lui permettant de rémunérer les artistes même dans le cadre de téléchargements gratuits ("t-break" avance l'hypothèse que les gains reçus sur les téléchargements payants auraient probablement servis en partie à rémunérer les gratuits)

Le site T-break conclut en affirmant qu'un tel scénario aurait bouleversé et mis à mal l'industrie musicale telle qu'on la connait aujourd'hui.

Il nous semblait important de vous faire part de ces informations, même si nous devons rester prudents, garder le conditionnel le plus strict et vérifier tout celà.
Nous reviendrons probablement sur le sujet pour vous en dire plus.

Les sources (en anglais) :

EDIT du mercredi 25 janvier 2012

Quelques heures après nous, le site L'informaticien publiait à son tour un article sur le sujet, développant la thèse que les majors auraient pris peur...



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