MIDEM 2016 – Chiffres de la rémunération des artistes

A l’occasion du Midem 2016, l’Adami dévoile les premiers chiffres d’une étude qui sera publiée à la rentrée : Quelle place pour les artistes à l’ère du numérique ?

Etude Labex ICCA/Telecom ParisTech/Adami, conduite par Maya Bacache, Marc Bourreau, Sisley Maillard et François Moreau à partir d’un panel de 1243 artistes et musiciens interprètes. Nous reviendrons en profondeur sur cette étude à la rédaction de La Grosse Radio. Pour l'instant voici le communiqué de l'Adami :

40% des artistes-interprètes perçoivent moins de 15 000€ par an 

Près de 60% seulement des artistes-interprètes touchent plus qu’un Smic annuel (13 500€). Pour les artistes en contrat phonographique, le chiffre est de 69%.

La gestion collective, 2ème source de revenus issus de la musique pour les artistes

La 1ère source de revenus reste la scène mais ce chiffre confirme que la gestion collective est un modèle économique solide et en progression. Rappelons que l’Adami a dévoilé au Midem 2015 que le chiffre d’affaires des droits voisins dans le monde s’élevait à plus de 2 milliards d’euros. En France, les droits voisins représentent environ 50% du chiffre d’affaires de la musique enregistrée (physique et numérique).

55% des artistes-interprètes qui ont le choix entre l’autoproduction et la signature avec un label ont préféré s’autoproduire

Ce taux était de 45% en 2007. Il est indicateur de l’évolution des pratiques. Le numérique, de l’enregistrement à la promotion et à la distribution, induit une capacité plus grande des artistes-interprètes à devenir indépendants.

Jean-Jacques Milteau, Président de l’Adami, déclare : « C’est une combinaison entre start-up et artisanat. Le changement de modèle de la musique se traduit par une perte de valeur pour les artistes-interprètes, l’autoproduction est pour eux un moyen de compenser cette perte de revenus. Pour autant, l’autoproduction s’accompagne d’un transfert de charges et de responsabilités qui pèsent directement sur l’artiste lui-même ».

remuneration des artistes

Pour l’Adami ces quelques données démontrent la précarité économique et professionnelle dans laquelle se trouvent les artistes-interprètes. Le Rapport Lescure puis le projet de loi « Liberté de création » étaient censé traduire l’ambition du candidat François Hollande de mettre l’artiste et le partage de la valeur au cœur de son projet culturel. Aux pouvoirs publics de respecter cette parole.

Rendez-vous à la rentrée pour découvrir l’ensemble de l’étude avec une analyse par La Grosse Radio.

Etude Labex ICCA/Telecom ParisTech/Adami, conduite par Maya Bacache, Marc Bourreau, Sisley Maillard et François Moreau à partir d’un panel de 1243 artistes et musiciens interprètes.



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