Nous vous avions alerté de cette affaire en septembre dernier (voir notre article de l'époque ci-dessous) et nous y revenons car les choses montent en température.
Frédéric Franchitti, le chanteur d'Astonvilla nous alors avait clairement indiqué son intention de ne pas laisser ce dossier sans suite et met donc ses menaces à exécution, en duo avec Twicky Records, le producteur du titre "Badminton"utilisé sans autorisation par The Voice Belgique dans une promotion antenne sur la RTBF.
Tous deux viennent d'assigner Endemol et la télévision belge RTBF, respectivement producteur et diffuseur de The Voice Belgique devant le Tribunal de Paris qui s'est reconnu compétent pour juger le dossier.
Bien conscient qu'il s'agit là d'une "nouvelle lutte du pot de terre contre le pot de fer", Me Croizet, conseil des plaignants, considère que "s'en prendre à des groupes, pour des entreprises comme The Voice, dont le but est de promouvoir de nouveaux talents, peut ternir leur image, car utiliser sans autorisation une musique n'est rien d'autre qu'une contrefaçon".
Il y a fort à parier que les assignés feront tout pour faire durer l'affaire en épuisant tous les recours possibles, mais c'est un joli et louable combat dans lequel se lance Astonvilla pour tenter une riposte contre ces pratiques malheureusement très courantes, en musique mais aussi en photo ou écriture.
Gageons qu'une victoire pourrait faire jurisprudence et calmer les ardeurs gloutonnes de certains médias pour lesquels la musique est un produit qui n'a de prix que lorsque ce sont eux-mêmes les vendeurs.
Nous vous tiendrons informés de l'évolution des choses et apportons tout notre soutien aux plaignants.
Notre article du 23 septembre 2016
The Voice, le télécrochet présenté par Nikos Aliagas, en France, vous connaissez ?
A l'origine il s'agit d'une adaptation de l'émission néerlandaise The Voice Of Holland créée par le mastodonte de la production Endemol et dont il existe une trentaine de déclinaisons dans le monde.
Ainsi, en Belgique, est diffusée sur RTBF (leur une à eux), The Voice Belgique. L'ennui, c'est que pour promouvoir cette émission, la chaîne RTBF a diffusé une autopromo qui utilise en base musicale, une partie instrumentale du titre "Badminton" d'Astonvilla sans aucune autorisation !
Vous avez bien lu, la prod cherchait une musique, a choisi un extrait de celle-ci (à écouter ci-dessous), et l'a exploitée sans plus de formalité. Je veux, je prends ! Sans se soucier du fait que, peut-être, cette oeuvre a été créée par quelqu'un et que ce quelqu'un a peut-être un avis sur la question. Essayez d'exploiter commercialement un extrait d'une production Endemol ou autre pour voir...
Badminton par astonvilla
extrait de Joy Machine sorti en 2014
en partenariat avec La Grosse Radio
Le groupe a d'ailleurs publié sur son mur Facebook, un communiqué on ne peut plus clair :
"Notre chanson BADMINTON a été utilisée en musique de fond dans un spot promotionnel de lancement de l’émission The Voice Belgique - RTBF 2016 par La Une (RTBF) et Endemol Belgique sans aucune autorisation, ni du groupe, ni de son producteur, ni de son éditeur… et donc bien sûr sans paiement des droits d’utilisation pour une publicité.
Nous sommes vraiment furieux de cette situation de non respect des artistes et de la loi sur les droits d’auteurs.
Nous n’allons pas en rester là !
Astonlavista – Le band
NB : La RTBF TV vient de supprimer le post avec le clip publicitaire de The Voice avec notre musique Badminton sur leur Facebook cet AM vers 15h ; preuve que vos réactions les ont interpelés.
Merci pour votre soutien indéfectible.
Contacté par La Grosse Radio, le leader du groupe nous indique qu'il est bien décidé à ne pas laisser cette spoliation sans suite et remercie par avance tous ceux qui auront la gentillesse de relayer cette affaire.
Nous nous associons évidemment à Astonvilla et d'une manière générale à tous les artistes qui se font piller leur travail. La musique paie un lourd tribut dans ces affaires, mais n'oublions pas les photographes, etc.
Espérons que The Voice Belgique, pris dans le filet du "Badminton" d'Astonvilla saura reconnaitre sa faute et la réparer.
Il est cependant à craindre que beaucoup de productions gèrent les droits d'auteurs de cette façon, c'est-à-dire en exploitant des oeuvres protégées sans autorisation, et en ne réagissant qu'en cas de plainte... A suivre !
â–º La page Facebook d'Astonvilla est ici