Rock En Seine : Une politique de tarifs à  la limite de l’indécence

Profitant du retour en grande pompe de Rage Against The Machine, le festival parisien Rock en Seine propose des tarifs aux noms hallucinants : Golden Pit, Le Garden... Derrière ces douces appellations se cachent des espaces réservés où le public est entassé debout, et loin de tous services comme pour le Golden Pit. Un pseudo carré or... Bref... Derrière tous tarifs, une demande. Forte demande, hauts tarifs et vice et versa. Et pourtant le même show à voir, dans un même endroit (et l'on ne parle pas ici des places en salles dont le prix dépend de l'emplacement). Certes, il y a les Early Birds (ici nommés Start), certes... Mais ces tarifs servent dans tous festivals à créer rapidement une demande encore plus forte permettant de proposer d'autres tarifs deux ou trois fois plus élevés. Et à chaque tarif sold out, d'en proposer un nouveau plus cher... Et les festivals, car il n'est pas question ici que de Rock En Seine, de se gargariser et de montrer des graphiques comme celui ci-dessous pour teaser encore plus, donner encore plus envie de faire partie d'une fête soit-disant select, où il faut au moins 20 minutes pour aller du Golden Pit au Garden. Tellement select que le festival a limité les places en tarifs réduits, places qui ne devraient pas être limitées puisque liées aux situations personnelles des demandeurs de tels tarifs... On pourrait parler aussi des Early Entry (encore jamais vu à notre connaissance en festival...) qui permettent d'entrer pus tôt sur le site en payant plus cher et ainsi pouvoir mieux se placer... Et encore, dommage, le festival ne propose pas comme les autres de Meet and Greet à 500 balles...

Alors, à 135,95€, avez-vous hâte d'entendre Zack de la Rocha gueuler "Fuck you I won't do what you tell me" debout sur un monticule loin de la scène mais avec un statut de vip... devant un groupe "anti-capitaliste" ? Groupe qui se promènera cette année dans une quarantaine de grosses salles (ex O2 de Prague, Madison Square Garden de New-York deux fois, United Center de Chicago...), mais aussi deux fois à Coachella dont le dirigeant ne partage pas du tout les valeurs du groupe, très loin de là !

Sur ses réseaux sociaux, Rage Against The Machine vient de communiquer sur sa propre politique tarifaire indiquant que "de nombreux sites frauduleux ont essayé de vendre de faux tickets pour nos concerts et ainsi mettre en porte à faux [leurs] fans". Pour les protéger, le groupe garde 10% des tickets de chaque catégorie pour les vendre plus chers "mais assez bas pour nuire aux sites frauduleux", pour ensuite reverser la totalité des revenus de ces billets à des associations locales... 

Et vous, cautionnez-vous ces pratiques qui se répendent de plus en plus dans les grands festivals trustés par AEG, Live Nation, etc. ? Take The Power back ?

Un concert, un tarif. Premier arrivé, premier servi.
(Et pas de revente au dessus de la valeur faciale...)



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