Pour lutter contre la seconde bouture d'une loi chômage qui précarise encore plus les précaires (spécialité de Macron), et pour faire entendre les voix des acteurs du terrain de la culture, des manifestations interprofessionnelles sont annoncées dans tous les lieux culturels occupés ce vendredi 23 avril.
Ces 102 théâtres et autres salles de concerts sont occupés depuis plus d'un mois pour certains, et les travailleurs de la culture sont toujours dans le plus grand flou possible. Aucun aganda précis de reprise n'est prévu par le gouvernement. La lassitude, l'anxiété, les troubles psychologiques ont pris le dessus dans pas mal de cas, c'est la vague cachée des conséquences de la crise sanitaire. Le milieu culturel est à bout. Il est donc nécessaire que cette journée d'action soit mise en place partout en France vendredi. Nous espérons que les médias seront présents pour relayer et considérer les demandes et propositions des travailleurs de la culture, et sans dédain de classe. Ce dédain qui pousse une partie de la population à reléguer les travailleurs culturels comme des citoyens de seconde zone, qui ne veulent pas "vraiment" travailler, qui vivent de leurs allocations d'intermittence... NON. Il est temps de rétablir la vérité sur les métiers du spectacle, ceux sans lesquels vous ne pourriez vibrer en festivals chaque été. Et cet été, personne ne vibrera, et les travailleurs du spectacle seront sur le carreau à quelques semaines de leurs potentielles fins de droits le 31 août (fin de l'année blanche).
102 lieux culturels occupés depuis l'occupation du Théâtre de l'Odéon le 12 mars, soit pile un an après le début du premier confinement qui a mis de côté tout un secteur d'activité. Pour certains, les occupations font fi des règles sanitaires et sont surtout illégales. S'approprier son lieu de travail le temps de réfléchir, de discuter et d'être écouté semble plutôt de la plus grande utilité publique.
Rendez-vous le 23 avril dans la salle près de chez vous.