Trois ans après Berserker mais surtout six ans après l’excellent et l’épique Jomsviking, les cinq suédois d’Amon Amarth sont de retour avec The Great Heathen Army. Sous le pavillon du drakkar Metal Blade Records, ce douzième album studio a débarqué sur nos rives le 5 août dernier. Avec l’artwork de sa pochette résolument guerrière, la bande à Johan Hegg en première ligne, The Great Heathen Army passe à l’attaque pour l’invasion mondiale qui nous attend.
Sans aucune fioriture, Amon Amarth démarre ce dernier album avec trois chansons magistrales. "Get in the Ring", dont le clip vidéo met en scène le catcheur américain d’origine germano-norvégienne Erick Redbeard, met tout le monde d’accord dès les premières notes. Les riffs lourds et saturés des guitares et le growl guttural du frontman sont contrebalancés par l’harmonie des solos ainsi que la pureté et la clarté des percussions.
"The Great Heathen Army" et "Heidrun" lui emboitent le pas avec leurs refrains marquants et entêtants. On imagine d’ici les concerts à venir avec le pit entier reprenant à l’unisson "Hail to The great heathen army, Bow to The great heathen army” pour la première et "Who’s the goat ? Who’s the goat, Heidrun, Heidrun" pour la seconde.
Loin de rester dans leur zone de confort, les cinq Suédois troquent à deux reprises leur death mélodique pour un son beaucoup plus heavy. Et c’est "Find a Way or Make One" qui ouvre le bal. La double pédale et les blasts lourds font place à la pureté de la caisse claire et de la charley. Il en est de même des riffs qui se veulent plus mélodiques et incisifs. Seul reste le chant reconnaissable de Johan Hegg comme marqueur du groupe.
En ce qui concerne la seconde, il s’agit d’un featuring. A l’instar de la série The Last Kingdom, "Saxons and Vickings" oppose le growl death du Scandinave au clear heavy de Biff Byford, chanteur et leader de Saxon. D’ailleurs, réaliser une tournée commune avec les Britanniques, au même titre que la toute prochaine avec Machine Head, ne serait pas une mauvaise idée.
Malheureusement, deux pistes de ce dernier opus passent un petit peu inaperçu. "Oden Owns You All" a la lourde tache de faire suite au trois premières pistes exceptionnelles. "Down of Norsemen", se retrouve bien malgré elle enclavée entre le groovy "Find A Way or Make One" et le duo Hegg/Byford de "Saxons and Vickings". Deux pistes qui, il faut se le dire, sont de très bonne facture mais sont totalement desservies de par leur positionnement sur la setlist.
On assiste à une fin dantesque. Amon Amarth donne tout afin de clôturer cet album de la plus belle des manières. "Skagul Rides With Me" est une ode à la double pédale de Jocke Wallgren, omniprésente sur ce morceau. "The Serpent’s Trail", qui est la plus longue piste de The Great Heathen Army, fait la part belle au son des Scandinaves. Du Amon Amath des plus classiques, du death, de la mélodie et de la mythologie nordique.
The Great Heathen Army est un de ces albums d’Amon Amarth dont on se souvient. Avec un contenu d’une très bonne homogénéité, dans leur style si caractéristique de death, ils ont su quant même se mettre en danger avec deux expériences heavy qui sont d’une très bonne qualité. L’invasion viking est proche, espérons que notre bon vieux continent et surtout notre Hexagone en tête soient les prochains sur la liste.
Tracklist:
Get in the Ring
The Great Heathen Army
Heidrun
Oden Owns You All
Find a Way or Make One
Down of Norsemen
Saxons and Vickings
Skagul Rides with Me
The Serpent’s Trail
Déjà disponible chez Metal Blade Records