Décidément, 2023 est placé sous le signe des groupes natifs de Göteborg ! Sept jours après Foregone, le quatorzième opus d’In Flames, c’est au tour d’Avatar de mettre au monde son neuvième album studio : Dance Devil Dance. Naviguant depuis leurs débuts entre metal industriel, groove et death mélodique, les cinq Suédois se donne cette fois-ci pour mission de " sauver le heavy metal ". Voyons donc s’ils ont atteint leur but !
C’est une fois de plus avec Jay Ruston aux manettes qu’Avatar a enregistré son neuvième album studio et c’est via Black Waltz Records, son propre label créé en 2021, que Dance Devil Dance voit le jour ce 17 février. Les cinq scandinaves avouent bien volontiers s’être inspiré de Motörhead et Judas Priest pour la composition de cet opus. Le frontman Johannes Eckerstörm tente même la comparaison avec British Steel, le sixième album mythique de 1980 des légendes britanniques du heavy metal. C’est avec l’objectif de traiter des aspects les plus sombres du metal ("Devil") mais avant tout de faire bouger les foules ("Dance") qu’Avatar se lance dans sa mission de sauvetage du heavy.
C’est avec le second single qui donne son nom à l’album qu’Avatar lance les hostilités. Et quelle entrée en matière ! Ils voulaient faire bouger les pits ? Cette mission-là est d’ores et déjà remplie à la perfection. La rythmique est entrainante et terriblement efficace lors des couplets où Eckerstörm growl et scream. C’est quand les refrains arrivent que le changement s’amorce. Le timbre du vocaliste devient similaire à celui d’un Rob Halford, Bon Scott ou même Paul Stanley dans les aigus. La fosse reprendra aisément en chœur les " Oh, come on ", " One candle remains Step into the dark " et bien sûr " Dance, dance Dance Devil, dance ".
" Chimp Mosh Pit " est du même acabit avec cependant des riffs plus lourds et saturés et un peu plus de présence du chant aigu typique du hard des 70’s.
N’oubliant pas sa facette la plus dark et la plus bestiale, Avatar change complètement de ton avec " Valley Of Disease ", " Do You Feel It Control ", " Clouds Dipped In Chrome " ou même " Violence No Matter What " . Les riffs de Tim Öhrström et Jonas Jarlsby sont plus saturés et rapides, les percussions de John Alfredsson en font de même, n’hésitant pas à jouer de temps en temps de la double.
Un petit rappel de leur son industriel grâce à quelques touches de samples est notable sur " Valley of Disease ". Quant à " Violence No Matter What ", elle marque les esprits grâce à l’excellent duo avec la chanteuse et guitariste d’Halestorm Lzzy Hale. Cette dernière donne parfaitement la réplique avec sa voix éraillée et rocailleuse mais aussi sa guitare au son 100% hard rock dans les riffs.
Deux pistes étonnantes sont complètement taillées pour Henrick Sandelin. La première est " The Dirt I’m Burried In " où ses lignes de basse sont groovy à souhait, pour une piste flirtant aux confins du pop-rock avec une mélodie et un refrain entêtants. La seconde est bien entendu " Train ", véritable OVNI sur l’album. Une rythmique totalement à contre-courant des autres morceaux, très blues et reposante. Malgré le bon son vibrant et réconfortant de la basse d’Henrick, on ne peut que constater que ces deux pistes marquent légèrement le pas et sont un peu en deçà des neuf autres.
Dance Devil Dance réussit de façon globale sa principale mission, à savoir dépoussiérer le hard rock à papa et à faire bouger les foules. C’est un album multi-facettes explorant une partie heavy tout en gardant quelques rappels groove, death mélodique et industriel caractéristiques des précédents opus. A la vue de leur précédente prestation au dernier Hellfest, nous avons hâte de voir ce que cela va bien pouvoir donner avec la nouvelle setlist pour les concerts à venir en mars à Paris (le 10), Lyon (le 23) et Cenon (le 28) avec Veil Of Maya et Kassogtha en première partie.
Tracklist
Dance Devil Dance
Chimp Mosh Pit
Valley Of Disease
On The Beach
Do You Feel In Control
Gotta Wanna Riot
The Dirt I’m Buried In
Clouds Dipped In Chrome
Hazmat Suit
Train
Violence No Matter What