Nous vous avons proposé plusieurs articles sur les têtes d’affiche et différents groupes qui ont joué tout au long du week-end. Mais d’autres groupes auxquels nous n’avons pu consacrer un live-report ont aussi retenu notre attention. Ici, nous vous parlons donc des faits marquants survenus sous la Valley en dehors des concerts couverts intégralement. Une scène initialement dédiée au stoner, au sludge, au doom et à tout ce qui est gras et lourd (à part la fondue et le saucisson), qui a été bien plus mal gérée au niveau du son sur ce second week-end. Mais la Valley est aussi une scène pleine de surprises, et d'ovnis musicaux…
Vendredi 24 juin
Un moment assez curieux ce vendredi pour terminer la journée. Alors qu’on est bien fatigué du set de Megadeth, on entend avec une certaine surprise des sons très électro depuis la scène de la Valley. En s’approchant, on a l’impression de se retrouver dans une boite de nuit avec du dubstep plein les oreilles. C’est quasiment une vraie rave party que propose le combo italien de synthpunk The Bloody Beetroots. D’ailleurs le public vient vraiment de tous les horizons, et c’est très amusant de voir la diversité des festivaliers dans la fosse. Une première sur le festival, et sûrement la programmation la plus ovni des sept jours!
Samedi 25 juin
Il est 10h30, Paris s’éveille… en l'occurrence, au Hellfest les festivaliers ne se sont manifestement pas encore levés pour retrouver Untitled With Drums, qui ouvre ce matin. Le contraste avec Point Mort une semaine plus tôt est saisissant ! Mais les rares courageux ont bien fait de se lever après la journée diluvienne de la veille, car les Clermontois les accueillent avec du rock 90’s aux influences grunge, qui rappelle un peu Soundgarden. Le son est propre (chose trop rare sur cette scène ce second week-end) mais le volume faible, si bien que du fond de la tente on entend presque plus la Altar que le groupe. La setlist est variée et enchaînée avec une cadence soutenue, une bonne découverte !
Au sein d’une journée bien typée stoner psyché, la venue de Hällas sous la Valley est attendue. Malheureusement, le son est globalement mauvais et un tiers du set est nécessaire avant d’avoir un chant bien réglé. Le mix reste encore trop basseux ensuite, mais cela n’empêche pas une bonne partie des fans d’apprécier le show, en particulier lorsque retentit “Star Rider” et son ambiance années 80. Son mauvais ou pas, on apprécie toujours le style vestimentaire des musiciens, adeptes de capes et de maquillage.
C’est ensuite au tour des toulousains de Slift d’investir la tente. L’ambiance est ultra lourde, les basses omniprésentes et la rythmique a du peps. Le son est nettement mieux réglé que pour Hällas. On sort même pour une fois du plan stéréo qui est trop souvent choisi pour cette salle, avec les guitares de droite uniquement sur les amplis de droite et inversement, et qui a le superbe effet de priver la moitié du public pas assez au centre d’un son de qualité. Le stoner du combo invite au voyage sur fond d’écran psyché et plusieurs des compositions ont un côté hypnotique. Un bon set pour une première au Hellfest.
Pour les curieux qui ont préféré ne pas se mêler au public des mainstage déjà très nombreux, la formation stoner / psyché suisse Monkey3 propose comme à son habitude un show très planant. Un concert marqué notamment par le classique final “Icarus”, un vrai envol musical d’une dizaine de minutes. Mais aussi par la fumée qui sortait régulièrement de la bouche du guitariste.
Et pour ceux qui voulaient éviter le set des Guns, il fallait ne pas manquer une autre pépite du hard-rock, Kadavar. Avec son rock/rétro à la Black Sabbath, le groupe allemand habitué du Hellfest a délivré un set best-of très mélodique et surtout bien groovy. D’ailleurs le look des musiciens tout aussi rétro vaut aussi le détour. A découvrir d’urgence si vous ne les connaissez pas encore.
Textes : Antoine Donnay, Félix Darricau.
Photos : Romain. Toute reproduction interdite sans l'autorisation du photographe.