[Hellfest 2024] Dimanche 30 juin : Une journée rock sous le signe de l’ouverture

Hellfest - Dimanche 30 Juin 2024

Le temps passe vite sur le festival, alors qu'arrive déjà le quatrième et dernier jour. Celui-ci est cette année un peu plus court. En effet le  dernier concert des Foo Fighters se finira à minuit, contre 2h du matin pour les autres jours. Au programme de cette ultime journée : des groupes plus rock et grand-public qu'à l'accoutumée, du moins sur les Main Stages. Sur ces grandes scènes, se produiront notamment Royal Blood, Queens of the Stone Age, Frank Carter & The Rattlesnakes, ou encore The Offspring. Des noms qu'on aurait sûrement plus mis à Rock en Seine qu'au Hellfest il y a quelques années. Qu'on se rassure, il reste évidemment encore un peu de metal aujourd'hui, sur les scènes spécialisées, ou sur la Main Stage 2 avec Corey Taylor qui fait (presque) figure d'exception. Bref, qu'importe, en rock ou metal, nous aurons encore quelques belles pépites musicales à vous faire découvrir... 

Nos concerts du dimanche 30 juin : 

Crédit photo : Sara Jisr @GroovyMochi

Bad Situation - Mainstage 1 - 10h30

Par Antoine_D,

Si vous vous intéressez un peu au metal sur Youtube, vous avez très certainement entendu parler de Dealer 2 Metal. Aziz de son prénom, en plus d'être un créateur de contenu rock metal, est aussi un guitariste-chanteur pour le groupe Bad Situation. Accompagné par son pote Lucas à la batterie, il a notamment sorti depuis le covid, avec ce groupe francilien, originaire du Val d'Oise, un EP (en 2022), ainsi qu'un premier album éponyme cette année. Malgré l'heure très matinale, on sent tout de même une certaine attente dans le public, venu nombreux pour un set à 10h30 le dimanche. Le matin est généralement plutôt réservé à la découverte de groupes inconnus, mais Bad Situation semble faire exception !

Dès le début du show, on comprend pourquoi le groupe a été programmé sur cette journée très rock. Il y a en effet un peu un melting-pot des différents groupes programmés sur les MainStage. Car oui, Bad Situation sonne très rock américain, avec des refrains très mélodiques, voire un peu mainstream qui rappellent bien les Foo Fighters. Mais ce qui frappe sur scène c'est surtout la lourdeur des riffs comme avec le premier "Falling Apart". Et surtout, ces petites parties"heavy" lors des breakdowns, dans la lignée d'un Royal Blood ou même d'un Slipknot. Côté jeu de scène, le groupe nous frappe notamment par son dynamisme et l'énergie mise dans le show.

Crédit photo : Denis Adam

Mais alors comment font ces groupes qui jouent en duo pour sonner comme un gros groupe ? Profitons de ce live-report pour vous expliquer ces petits secrets. Contrairement à Mike Kerr de Royal Blood, Aziz n'est pas bassiste mais bien guitariste. Cela dit, la méthode pour permettre de faire sonner une basse par dessus une guitare reste la même. Les deux formations utilisent en effet, avant de connecter leur instrument à l'ampli, des pédales. La plus importante d'entre elles permettant de faire sonner deux instruments est  le splitter. Cette pédale divise le signal de la guitare (ou de la basse) par deux. Ce qui permet d'envoyer deux signaux sonores (un pour le son de guitare, et un pour le son de base) vers deux amplis et deux haut-parleurs différents selon l'instrument.

Aziz utilise ensuite dans sa chaine une pédale de type octaver pour que le signal de la basse soit diminué d'une octave. Ainsi, le son du signal de basse est ajusté pour être propre et clair par rapport à la guitare (un instrument qui a une fréquence plus élevée). Mike Kerr de son côté va utiliser son signal de guitare (qui provient du splitter) avec une octave au dessus pour justement rendre plus clair le son de la guitare, c'est un peu mathématique mais vous avez l'idée. Cela dit, Aziz utilise également une pédale octaver pour son signal de guitare, ce qui lui permet aussi de baisser certaines fréquences de sa guitare et d'avoir un son bien lourd et épais  à l'image des groupes metalcore. Une démarche très intéressante qu'il explique notamment dans cette vidéo.

Crédit photo : @Denis Adam

Cela dit, cet équilibrage basse/guitare manque vraiment de clarté aujourd'hui. En effet, la guitare ne ressort malheureusement pas assez du mix et cela donne l'impression que la basse et la batterie prennent un peu trop souvent le dessus. Mais qui sait, peut-être est-ce pour faire taire les critiques, qui cette fois ne pourront pas dire qu'il n'y avait pas de bassiste ! Un petit souci qu'on espère en tout cas réglé pour la prochaine grosse scène des Bad Situation.

Comme souvent lors de bons concerts, le set passe à une vitesse folle et arrive au moment où le groupe termine bientôt son classique "Bruised and Battered". Mais puisqu'il faut finir en beauté, Aziz ne peut s'empêcher de provoquer le premier wall of death de la journée. Non pas avec un certain plaisir et sur une chanson qui porte bien son nom : "Better Off Dead". On sent que les deux membres du groupes, visiblement très émus, ont adoré jouer sur la Main Stage, et cela malgré l'heure matinale.

En plus de son set, Aziz a également réalisé une vidéo documentaire de son passage sur le festival. Un moment que les deux membres du groupes considèrent comme un vrai accomplissement dans leur carrière. Un groupe inspirant qui donnera, espérons-le, envie à d'autres groupes de se lancer. Pour finir, si vous voulez en savoir plus sur Bad Situation, restez connectés, car une interview du duo arrive très vite sur notre site !

Sang Froid - Temple - 11h05

Par Antoine_D,

De passage du côté de la Temple, un bruit rappelle un peu le goth rock, à la Depeche Mode. Intrigués, nous nous arrêtons le temps de quelques chansons pour assister à la performance du groupe en question. Et il s’avère que ce groupe est français et même nantais. Il s’agit de Sang-Froid, formé de membres de Regarde les Hommes Tomber (Thomas le chanteur, et Jean-Jérôme, le guitariste), de Veil (Ben au clavier), et Les Chants de Nihil (Youen le bassiste pour le live). Un projet assez éloigné du metal lancé en 2019 avant le Covid. Depuis, le groupe a sorti son album All Nighter en 2023. 

Pourtant c’est bien à l’heure du petit-déjeuner qu’il fallait voir Sang Froid. Et même si le genre n’est pas forcément très fiché metal, le public semble avoir répondu présent. Côté décor, le groupe nous propose un éclairage un peu rose-violet qui aurait été sûrement plus efficace la nuit. La plupart des membres  semblent aussi particulièrement aimer le cuir, le noir et cette vibe des années 80. 

Le combo propose ces sonorités typiques de la cold wave et du goth-rock. En effet, il assure bien le mélange entre  chorus, delay et reverb de la guitare, qui renforce le côté sombre et mélancolique. L’ambiance du clavier et son côté très rétro des années 80 (et 2000) sont également marquants. Vous savez, ce son typique des claviers analogiques, très futuriste, avec un effet assez spatial et atmosphérique, qui se retrouve d’ailleurs chez des groupes très populaires tels que Joy Division, The Cure, Cocteau Twins  ou encore Sisters Of Mercy. Ce dernier, pionnier du genre goth-rock était d’ailleurs passé (et c’était une belle surprise), sur la Temple lors de l’édition 2019.  

Que ce soit sur des titres très efficaces comme “Proudly Ruining Yourself” ou “Grace & Doom”, les Français nous offrent un bel hommage aux pionniers du genre. Et c’est appréciable de voir que des groupes qui officient dans des registres beaucoup plus extrêmes (notamment les deux membres du groupe de black français Regarde Les Hommes tomber) s’essayent aussi à des genres totalement différents et avec succès. D’ailleurs la voix de Thomas, qui d’habitude crie beaucoup pour RLHT, est très efficace et son timbre très grave rappelle notamment un peu celui de Dave Gahan de Depeche Mode.

La performance est vraiment très fluide du début à la fin. Sang Froid est un groupe que nous avons vraiment apprécié et espérons voir perdurer dans le temps. Les Nantais joueront d’ailleurs en France pour quelques dates en automne. Encore une preuve que l’ouverture de la programmation du Hellfest à d’autres types de musique fonctionne bien. Dans le même genre, il ne fallait également pas rater Tiamat, un autre grand nom du goth-rock, sous la Temple,  un peu plus tard dans la soirée.

Setlist (incomplète) : 

Proudly Ruining Yourself
Eternal Light
House of resignation
Grace & Doom

Crédit photo : Sara Jisr @GroovyMochi

Destinity - Altar  - 11h40

Par Jérémy C,

Après six longues années d’absence, Destinity a décidé de remettre le couvert de 2019.  Le groupe a d'ailleurs donné depuis naissance à son dernier opus In Continuum deux années plus tard. C’est devant un backdrop reprenant allègrement l’artwork de ce dernier que le combo lyonnais de death mélodique se présente sur les planches de l’Altar pile poil à l’heure de l’apéro (hurlé haut et fort par bon nombre de festivaliers du Hellfest d’ailleurs). Le concert de Sang-Froid venant tout juste de se terminer sur la voisine de la Temple, la fosse de l’Altar devient rapidement pleine à craquer alors qu’elle dénombrait qu’une dizaine de metalheads dix minutes plus tôt. « Ça va il y a du monde qui écoute du death mélo, on a eu peur au début » lancera Mick avec humour au début de « Only Way ».

La chanson aussi issue de l’excellent Resolve in Crimson, "Aiming a fist in enmity"  a la lourde tache d’ouvrir le set du combo lyonnais. Dès les premiers riffs de Seb v.S et Stephan Barboni aux guitares  et de David Richer à la basse, les canons de fumées sont de sortie. Il en est de même lors des refrains où le growl guttural de Mick fait mouche, tout comme les salves de double pédale du batteur Florent Barboni . Pas de gros mouvements de foule dans le pit pour cette première mais de bons headbangs bien nourris. Le son souvent étouffé sous le chapiteau de l’Altar est très bien équilibré avec, pour l’occasion, un apport mélodique grâce à la présence d’un synthé. « Reflections » s’enchaîne directement avec la naissance d’un énorme circle pit sous l’impulsion d’un Mick déchaîné : « Allez Hellfest, foutez moi un putain de bordel ! ».

Il en est de même pour « A scent of scorn » durant laquelle, malheureusement, une légère défaillance sonore du micro du frontman nous prive d’une infime partie de cet excellent morceau taillé pour le live. Ce sera d’ailleurs le seul et unique incident technique du passage de Destinity. Le combo termine son passage avec « The Hatred » et les passages surpuissants et frénétiques de blast-beats et double pédale de Florent. Un dernier headbang général ainsi que les derniers slams sonnent la fin du set des Lyonnais. Giulia, la fille de Mick née cinq jours plus tôt peut être fière de son papa et de ses compagnons d’arme. Nous avons hâte de les retrouver rapidement sur scène.

Setlist

Intro
Aiming a fist in enmity
Reflections
A scent of scorn
Only way
Black sun rising
The hatred

Crédit photo : Sara Jisr @GroovyMochi

HotWax - 11h40 - Mainstage 2

Par Antoine_D,

Le groupe le plus jeune du Hellfest est sûrement celui-ci en provenance du Royaume-Uni. Cette troupe d’adolescents (entre 17 et 19 ans) est composée des deux fondatrices du groupe, Tallulah Sim-Savage (chant et guitare) et Lola Sam (basse). Après avoir créé leur groupe en 2017, elles ont depuis accueilli un nouveau batteur, Alfie Sayers en 2021. Depuis le groupe a commencé à faire parler de lui, et a enchaîné depuis 2023, date de son dernier EP, de nombreux concerts en Europe et aux Etats-Unis. Au programme : un bon petit mélange entre du grunge rock, du punk et de l’alternative rock. 

Pourtant il n’y a pas foule au début du set pour assister à la prestation des ces jeunes pousses du rock. A première vue, les “teenagers britanniques” ont une musique qui nous semble assez simple. Les compositions sont somme toutes assez classiques. Tallulah Sim-Savage joue en effet des riffs punk en accord de puissance sans forcément trop d’originalité. Les quelques solos joués à la guitare sont aussi assez basiques (des notes à notes qui ne sont pas jouées franchement rapidement). Vocalement, ce n’est pas non plus techniquement super impressionnant et sonne relativement monotone.

Pourtant, il se dégage quand même quelque chose de particulier de cette bande de “teens”. Tout d’abord rien qu’au niveau du son, on sent non seulement ce savoureux mix entre un son un peu gras et grunge et un côté un peu indie, typique des soirées au Supersonic à Paris. Et à cet âge là, avoir un son aussi abouti, qui fait parfois penser à un son très authentique à la sauce Queens of the Stone Age, c’est quand même très classe. Le mix des instrument est aussi vraiment excellent. 

Surtout, impossible de passer à côté du jeu de Lola, la bassiste. Son apport musical est vraiment essentiel dans les compositions. Du bon groove, et une basse bien présente qui apporte beaucoup aux mélodies des morceaux. Son instrument complète vraiment bien la guitare et s’intègre pleinement aux chansons. A l’image de Justin Chancellor de TOOL, la bassiste fait vraiment preuve d’une grande dextérité sur son manche. Elle combine des techniques d’arpège classique mais aussi un jeu en accords (pour donner un côté gras du son). Ce qui n’est pas si courant que ça pour une bassiste. Mention particulière notamment au petit riff de basse bien rock à la fin de “Treasure”. 

Crédit photo : Sara Jisr @GroovyMochi

Enfin, Lola prend aussi parfois le rôle de guitariste rythmique pour combler le vide des parties de guitare lead de Tallulah. L’exemple parfait est sur la chanson coup de cœur “Phone Machine”. Cette basse est décidément très “fun”, alors que la mélodie de la guitare sur cette chanson a un son aussi tout à fait unique et très rafraichissant. 

Mais surtout ce qui nous marque peut être le plus chez ce groupe c'est son côté très jeune, mais pas moins punk et rebelle. Déjà on apprécie la direction artistique du groupe extrêmement coloré, qui fait plaisir sur un festival habituellement plutôt “noir”. Et surtout il y a chez les artistes un côté très rock, voir un peu “contestataire et insouciant”. Tallulah est aussi un peu la version ado moderne d'une fusion entre PJ Harvey et Joann Jett.  Le morceau final “Rip It Out” fait déjà figure d’hymne pour le groupe avec son refrain qui reste en tête. La chanson a un côté très punk rock incendiaire, parfait pour un final. Les artistes ont d’ailleurs une sortie de scène très "badass" des plus rock ‘n’ roll, presque dans la lignée des QOTSA qui joue un peu plus tard

Il sera intéressant de voir ce que ce groupe proposera à l’avenir. Le problème de ces groupes très jeunes est en effet surtout d’arriver à perdurer dans le temps. Mais vu le style de sa musique et son côté très provoquant, on se doute qu’il ne s'arrêtera pas en si bon chemin. On comprend d’ailleurs pourquoi ce groupe a reçu d’ailleurs des compliments d’autres rockeuses emblématiques comme Courtney Love ou les Nova Twins. Dans l’attente d’un premier album, les HotWax continuent leur tournée et joueront également cet automne à la Boule Noire sur Paris. Un groupe à découvrir d'urgence ! 

Setlist

Treasure
Phone Machine
Wen we’re Dead
E flat
Teeth
A thousand times
Drop
High Tea

Crédit photo : Sara Jisr / @GroovyMochi 

DOOL - Valley - 12h50

Par Antoine_D,

Le dark-rock occulte de Dool fait cette année son retour au Hellfest. Déjà présent sous la Valley (l'ancienne tente) en 2018, c'est cette fois en extérieur que le groupe néerlandais va se produire. Une ambiance différente, mais alors que le set commence avec "Venus in Flames", on se rappelle un peu la performance d'il y a déjà six ans.

Le groupe présente majoritairement des morceaux de son dernier album en date, le très bon "The Shape Of Fluidity". Dès "Venus In Flames", ou "Self Dissect", et on ressent tout de suite ce côté occulte et doom, ne serait-ce que par l'emploi de nombreux accords mineurs des guitaristes Omar Iskandr et du chanteur-guitariste Nick Polak.  Ces derniers ont d'ailleurs un son très atmosphérique pour donner cette profondeur et cet écho à leur musique.

De même on observe dans les chansons ces rythmiques tantôt lentes tantôt plus rapides, qui sont impulsées par le batteur du groupe Vincent Kreyder. Cocorico, le nouveau batteur est d'ailleurs français après le remplacement de Micha Haring plus tôt en 2024 et il apporte également un style plus décontracté et moins sérieux que le reste du groupe. Cerise sur le gâteau, les Néerlandais nous offrent aussi des solos particulièrement épiques, voire un peu martiaux à l'image de celui du titre phare de l'album "Hermagorgon".

Cependant le groupe nous propose également des sonorités post-rock plus éthérées et oniriques. Ce qui rend ce live très apaisant, voire aérien par certains moments. Mais ce savant mélange d'émotions passe néanmoins parfois aussi par la tristesse et la mélancolie comme sur "House of a Thousand Dreams", un morceau rempli d'émotions.

Nick finira d'ailleurs un des derniers morceaux avec une corde cassée, possiblement du fait de la chaleur. Cela ne l'empêche pas habilement par un petit jeu de scène de terminer le morceau comme si de rien n'était. D'ailleurs, du fait de la forte chaleur, les musiciens passent beaucoup de temps à se raccorder entre les chansons, certaines guitares tenant plus ou moins bien l'accordage selon la température.

La fin du set est marquée par la reprise très efficace et atmosphérique de "Love Like Blood" de Killing Joke, dans une version post-rock un peu ralentie. Cette interprétation est vraiment magnifiée par le chanteur, dont la voix androgyne (ce dernier se revendique d'ailleurs tel quel) est parfaitement taillée pour cette chanson. Par moments, elle rappelle même celle de Brian Molko, le chanteur du groupe Placebo.

Pour la dernière chanson, DOOL nous rappelles aux bons souvenirs de 2018 avec son classique et progressif  Oweynagat aux inspirations cold wave et goth-rock bien trouvées (notamment grâce aux effets de chorus des guitares). Décidément, les genres proposées sur les scènes du Hellfest se suivent et se ressemblent aujourd'hui.  Ce dernier rituel bien rock est marqué par un riff bien sombre et hypnotisant pour conclure la chanson. Enfin, en guise de long final un solo poignant est joué par dessus ces lentes harmonies de gammes mineures obscures et mystiques. Sur une dernière variation de batterie mémorable, la prestation se termine. Et le show nous aura encore une fois transporté pendant l'espace d'une petite heure.

Setlist

Venus in Flames
Self-Dissect
Hermagorgon
House of a Thousand Dreams
Evil in You
Love Like Blood (Killing Joke Cover)
Oweynagat

Nova Twins - Mainstage 1 - 13h55

Par Antoine_D

Aujourd’hui encore, nous avons eu le droit à des propositions toujours très originales. Mais la palme du groupe le plus créatif revient sans doute à ce duo de Britanniques, composé de la chanteuse et guitariste Amy Love et de la bassiste Georgia South. Un duo féminin rock, qui incorpore dans ses chansons des éléments de musique urbaine, de punk rock, de rap, et d’électro. D’ailleurs son dernier album de 2023, Supernova a connu un succès retentissant, on a donc particulièrement hâte d’assister à ce show, qui promet en termes d'ambiance. 

Dès la première chanson, “Fire and Ice”, le groupe envoie du très lourd avec un son unique qui remue déjà la foule dans tous les sens. La basse de Nova Twins a en effet un rôle fondamental en plus de la fonction classique de cet instrument. Traditionnellement, son premier rôle est de créer l’intermédiaire entre le rythme et la mélodie, ou encore de maintenir le tempo, et d’assurer les transitions. Georgia va cependant beaucoup plus loin et utilise vraiment sa basse très souvent comme un instrument “lead”. En effet, elle s'en sert à la manière d’une guitare qui jouerait des riffs et des distorsions bien lourdes. A quoi elle ajoute une variété d’effets électroniques et des techniques de modulation pour créer un son si unique. Un son parfois très strident, et qui va même jusqu’à faire penser à du bon dubstep par moment.

Pour les mauvaises langues qui pensent que les deux artistes jouent par dessus des bandes enregistrées, le live prouve bien le contraire. Ce qui marque par-dessus tout, ce sont les effets utilisés et produits en direct sur leurs instruments respectifs. En effet, on est frappé par l’utilisation des gigantesques pedalboards que ce soit pour la guitare d'Amy ou pour la basse de Georgia. Elle a ce qu’on pourrait appeler un vrai “flow” lorsqu’elle descend ses notes sur son manche.

Crédit photo : Sara Jisr / @GroovyMochi 

Avant le très bon “Cleopatra”, Georgia nous sort d’ailleurs ce qu’elle appelle son arme secrète, à savoir sa bague “magique”. Cette bague permet à la bassiste grâce à des mouvements de main au-dessus des cordes (comme avec un thérémine) de créer une interaction dynamique avec l'instrument dans le prolongement d’une note déjà jouée. Ce qui permet de produire ces sons semblables à ceux du dubstep. Et c’est tellement classe et rafraîchissant ! 

Quant à savoir si cette bague est un dispositif digital de type MIDI (un signal envoyé à un ordinateur qui permet de simuler un effet) ou analogue (effet de magnétisme qui produit un son comme avec le thérémine), nous ne saurons pas vous répondre. Georgia reste d’ailleurs très secrète à ce sujet même si on pencherait plutôt pour la première option (un “Hot Hand”)… D’ailleurs le groupe utilise certainement un mix de pédales lors de sa performance (numérique et analogique). 

Le groupe continue de mettre l’ambiance tout le long du show, et fait preuve d’une énergie débordante pour bien remuer le pit dans tous les sens. C’est le cas de la seule chanson qui n’est pas issue de son dernier album, mais qui reste un classique, à savoir “Taxi”. Sur cette dernière Amy reprend sa guitare pour jouer un riff strident et mémorable.

Si on avoue préférer peut être un peu plus Georgia pour son utilisation des effets, on adore aussi la prestation d'Amy. La chanteuse amène vraiment l’ambiance au show, de par son côté un peu “badass” assumé, mais également par son flow et ses paroles qui mélangent un chant de type rap avec des parties en chant clair. En plus de jouer d’autres effets électroniques dans des fréquences plus hautes que la basse, Amy délivre également des parties très rock et bien metal. D’ailleurs si on revient à “Cleopatra", la structure du riff sonne très metal (voire assez sombre) sans les effets. Mais la chanson ne donne pas l’impression en live d’être une chanson ‘heavy” à proprement parler pour le coup.

Crédit photo : Sara Jisr / @GroovyMochi 

Ces riffs et ces influences très rock se retrouvent notamment sur l’avant dernier morceau “Antagonist”, lorsque Amy troque sa guitare actuelle (une Fender Mustang rose) pour une splendide Gibson SG noire. Le public a alors droit à un riff bien hard rock qui garde ses couleurs chaudes malgré les quelques effets stridents des Nova Twins. 

On adore d’ailleurs la façon qu’a la bassiste de sauter en rythme avec la batterie sur sa pédale pour produire un effet strident tout en arrivant à jouer sa ligne de basse à contre-temps. Ce jeu de scène fait vraiment mouche, notamment lors du finale “Choose Your Fighter”, sûrement la chanson la plus énergique du set. Sur ce morceau qui s’inspire certainement du jeu vidéo Street Fighter, les effets de basse et de guitare sont peut être poussés le plus à l’extrême. Le pit est alors complètement retourné sur ces sons à la fois très punk rock/urbain, mais aussi presque dubstep. 

Nova Twins a encore prouvé que le duo féminin est une bulle de fraîcheur parmi tous ces groupes de rock encore trop stéréotypés. Les Anglaises redessinent les frontières du rock, en y apportant des sonorités innovantes et authentiques. Et surtout, rien que pour le jeu de pédales des deux artistes, on ne peut que s’incliner. Quelle énergie et quel son ! Pas étonnant d’ailleurs que le duo évite les questions de matériel pour ne pas dévoiler son secret… 

Setlist (incomplète) :

Fire & Ice
Cleopatra
Taxi
Antagonist
Choose your Fighter

Crédit photo : Sara Jisr / @GroovyMochi 

Frank Carter & The Rattlesnakes - Mainstage 2 - 16h25

Frank Carter & The Rattlesnakes au Hellfest 2024 : Le punk n'est pas mort

👉Lire le live report détaillé 👈

Crédit photo : Sara Jisr / @GroovyMochi 

SIERRA - Valley - 17h30

Antoine_D

Même sans avoir vu son set entièrement, nous ne pouvions pas manquer un petit mot pour l'artiste de dark wave electro SIERRA. Artiste montant de la scène synthwave, la Française n'a jamais été très attirée par l'univers rock metal. Pourtant aujourd'hui sa musique semble faire une très forte impression dans cette communauté. Forte de premiers EP, et d'un premier album en 2023, A Story of Anger, la productrice d'EBM est bien présente sur le festival cette année.

On regrette cependant qu'elle ne joue qu'assez tôt dans la journée (en remplacement de City Morgue), le show et la musique se prêtant particulièrement mieux à une configuration de nuit (comme ici lors de son show aux Vieilles Charrues). Cela fait vraiment très bizarre d'écouter un tel concert alors qu'il fait encore jour. Pourtant l'ambiance autour de la Valley est quand même présente, bien que les festivaliers plutôt curieux autour de nous regardent le show de manière plutôt contemplative.

SIERRA tout de noir vêtue sort ses sons à la fois sombres, futuristes, mais aussi paradoxalement dansants. L'artiste débute son show avec "See me Now" en frappant des percussions électroniques sur l'une de ses deux tables de mixage, une technique qu'elle utilise très régulièrement durant ses sets. Alors que résonne un peu plus tard "In my Veins", on remarque que l'artiste arrive à superposer une quantité impressionnante de couches sonores. Et on perçoit même de nombreuses subtilités en live qui ne se remarquaient pas sur les albums et qui rendent le show d'autant plus vivant.

D'ailleurs la musicienne pourrait bien s'inscrire dans la lignée d'un Carpenter Brut sur le festival, artiste avec lequel elle a notamment tourné. Par ailleurs, le public a bien droit le morceau "Power" en featuring avec ledit artiste, et le clin d’œil au son très rétro-futuriste signature de Franck Hueso.

Sans trop de doute, le set SIERRA aura convaincu les organisateurs de maintenir au moins un set de synthwave par festival. Peut-être avec SIERRA en nocturne la prochaine fois, voire sur une Mainstage ? Une artiste à découvrir dans tous les cas pour les aficionados de ce genre de musique. Enfin, sa présence nous interroge aussi sur les prochains choix de programmation du Hellfest en terme de darkwave et d'electronic body music. L'ouverture pourrait-elle également se faire de ce côté là ? Pourrait-on avoir un jour un artiste DJ du type Gesaffelstein en tête d'affiche du festival ? Surtout, quel accueil serait-réservé à un tel artiste en tête d'affiche d'un festival metal ? Il est sûr que ça ferait certainement beaucoup parler...

Royal Blood - Mainstage 1 - 17h20

Par Jérémy C,

 Franck Carter & The Rattlesnakes vient tout juste de finir de retourner littéralement la fosse de la Mainstage 2 qu’il est déjà l’heure pour Royal Blood de prendre place sur la seconde scène principale. Une demi-heure avant le début, le pit est allègrement arrosé pour rafraîchir un temps soit peu les esprits les plus motivés en cette chaude fin d’après midi. Devant un backdrop représentant une tête de tigre à six yeux surplombée du logo du duo britannique, Ben Thatcher s’installe confortablement derrière ses fûts légèrement décalés en diagonale tandis que Michael Kerr se positionne côté gauche de la scène avec sa basse fermement tenue entre ses mains.

Dès les premiers accords d’« Out of the Black » joués par Michael, des nombreux headbangs et pogos prennent forme de part et d’autres de la fosse. Le bassiste ajuste parfaitement ses fréquences de basse et de guitare au cours des morceaux. Le son de guitare et de basse est en effet plus ou moins en avant selon les parties des différentes chansons. Mais le rendu est toujours impeccable.

Crédit photo : Sara Jisr @GroovyMochi

Sentant la motivation qui déborde entre les rangs, Ben profite du break de cette première piste pour rejoindre les devants de la scène et séparer le pit en deux. En résulte un splendide wall of death, ce qui sera allégrement reproduit lors de « Boilemaker » tout de suite après et « Loose Change » en antépénultième position dans la setlist de cette après-midi. Malgré les nombreux changements de basses en début de chacune des pistes jouées, ces dernières s’enchaînent naturellement avec un son d’une qualité exceptionnelle. La prestation live est réellement du même acabit que celle distillée en studio : impeccable.

Ben frappe si intensément ses toms et autres caisses claires qu’il s’en blesse le poignet droit en toute fin de « Lights Out ». Souffrant de façon assez visible jusqu’au milieu de « One Trick Pony », il s’en tirera finalement comme un chef. A noter la présence supplémentaire d’un claviériste au synthétiseur entre les deux protagonistes, ce qui amène une belle touche harmonique et mélodieuse au son rock furieux et testostéroné typique de Royal Blood.

C’est avec un circle pit identique à ceux réalisés lors de « Trouble’s Coming » et « Loose Change » que le duo britannique termine son set avec « Figure It Out ». Les riffs dissonant de Michael nous lacèrent une dernière fois les tympan tandis que la double pédale de Ben nous entraîne dans une ultime salve de violence pure dans la fosse. Avec dix minutes d’avance sur le planning, Royal Blood quitte la scène avec le goût du travail accompli malgré tous les doutes placés en lui à l’annonce de sa présence au festival.

Setlist :

Out of the Black
Boilermaker
Come on Over
Mountains at Midnight
Lights Out
Trouble's Coming
One Trick Pony
Loose Change
Little Monster
Figure It Out

Crédit photo : Sara Jisr / @GroovyMochi 

Corey Taylor - Mainstage 2 - 18h20

Par Jérémy C,

Décidément, cette dix-huitième édition du Hellfest fait la part belle aux projets solos les plus divers et variés. Après celui de Kerry King le jeudi, Tom Morello le vendredi, et Bruce Dickinson le samedi, c’est au tour de Corey Taylor de fouler les planches de la Mainstage 2 en cette toute fin d’après-midi. Connaissant le véritable culte qu'il voue à David Bowie, nous ne sommes que légèrement étonné de voir Corey arborer un t-shirt bicolore à effigie de cette icône du rock. Tout comme sur CMF1, second album studio, Zach Throne, Christian Martucci et Elliot Lorango entonnent énergiquement les riffs de « The Box » en guise d’introduction. La voix de Corey tantôt limpide et mélodique, tantôt saturée et rocailleuse, avec son timbre si reconnaissable, va faire des ravages.

Forcé et contraint d’annuler un certain nombre de concerts récent (Nova Rock, Rock For People…) pour cause de problèmes de santé, psychiques et physiques, Corey n’hésite pas une seconde à encenser sa moitié qui partage sa vie depuis maintenant près de sept ans en lui dédiant « Home ». Sa femme lui aurait selon ses propres mots “sauvé la vie”. Muni de sa guitare folk, c’est donc un frontman empreint d’émotion, à deux doigts des larmes qui arrive à faire valser filles et garçons au beau milieu du pit.

Crédit photo : Sara Jisr / @GroovyMochi 

L’humour est aussi de la partie avec un court mais efficace « Sponge Bob Square Pants » (le thème du dessin animé éponyme) qui fait chanter la quasi totalité de l’assemblée sur les refrains. Avec un Corey dont le bonheur se lit sur le visage, Zach Throne et Christian Martucci alternent les solos tous plus mélodiques les uns que les autres lors des breaks de « Made of Scars », « Song#3 » et la balade « Through the Glass » toutes trois empruntées à Stone Sour, un des autres projets du chanteur.

La rage et la brutalité des blast-beasts et de la double pédale de Dustin Robert sont allégrement mise à l’honneur quand « Before I Forget » mais surtout « Duality » pointont finalement le bout de leur nez. Le numéro huit de Slipknot se présentant pourtant ce soir à visage découvert lâche les watts et entraîne tous les maggots présents en nombre maintenant dans les premiers rangs dans de nombreux mouvements de folie. Les pogos, slams, wall of death et surtout circle pits seront bel et bien de sortie.

C’est donc avec un set rock mais aussi très porté metal et plusieurs titres de ses deux groupes phares que Corey Taylor et ses quatre comparses nous quittent avec comme prochain rendez-vous la date de l’Olympia parisienne la semaine suivante. Espérons que d’autres dates françaises seront prochainement au programme car l’énergie et la qualité acoustique délivrée ce soir aura finalement converti à la version plus soft de Corey les plus puristes du Knot d’entre nous.

Setlist

The Box
Made of Scars (Stone Sour)
Black Eyes Blue
We Are the Rest
Song#3 (Stone Sour)
Beyond
Before I Forget (Slipknot)
Sponge Bob Square Pants
Snuff (Slipknot)
From Can to Can’t
Home
Throught Glass (Stone Sour)
Duality (Slipknot)

Queens of the Stone Age - Mainstage 1 - 19h25

Queens of the Stone Age au Hellfest 2024 : Un show légendaire dans la pure tradition rock 'n' roll

👉Lire le live report complet 👈

The Offspring - Mainstage 2 - 20h45

Par Antoine_D

Il n'a fallu attendre que deux ans pour assister au grand retour de The Offspring, le légendaire groupe de punk rock. Et cette année, les Américains jouent à un créneau encore plus tardif. Preuve de la très grande popularité du groupe parmi les (nouveaux?) festivaliers présents sur place. Encore un des nombreux exemples que le festival met de plus en plus en avant des groupes rock dans les grosses têtes d'affiche de sa programmation. D'ailleurs on pourrait bien parier sur le fait que les Californiens vont bientôt récupérer leur pass annuel sur les Main Stages. Un peu à l'image d'un Judas Priest ou d'un Megadeth : des groupes qui  passent quasiment chaque année (ou tous les deux ans) sur le festival.

Pourtant ce groupe nous laisse toujours un goût mitigé. D'un côté il y a la nostalgie de ce groupe qui est peut-être l'un des premiers groupes de rock qu'on a saigné pendant notre adolescence. Et c'est toujours un grand moment et un plaisir  d'entendre ces tubes mythiques tels que "Comme Out and play", "Pretty Fly",  "The "Kids aren't alright", et tant d'autres. Le groupe fait d'ailleurs le show sur scène. The Offspring a vraiment cette image de groupe idéal pour mettre une ambiance de folie dans le pit. Ca bouge, ça slamme, ça saute, ça chante : il y a ce soir vraiment une très belle ambiance.

Il faut également aussi souligner le rôle impressionnant des artistes, qui sont les principaux acteurs du spectacle. Le nouveau jeune batteur Brandon Pertzborn donne une impression de facilité déconcertante. Brandon, derrière les futs depuis 2023, a remplacé Josh Freese, l'actuel batteur des Foos (et ancien Nine Inch Nails). A même pas encore 30 ans, le jeune batteur compte déjà une sacré expérience en ayant joué avec déjà des groupes très influents de la scène rock metal (Suicidal Tendencies, Manson, Corey Taylor, Limp Bizkit).

On retrouve évidemment Dexter Holland, le chanteur (et parfois deuxième guitariste). Malgré l'âge, sa voix ne semble pas avoir flanché d'un iota, et certains festivaliers l'ont même trouvé meilleurs qu'il y a dix ans. Son associé,  le guitariste Kevin Wasserman, assure également à la gratte mais on garde de lui également surtout son côté humoristique, à faire des blagues entre les chansons. Même si, soyons honnêtes, ils font un peu tout le temps les mêmes.

The Offspring HF 2022
The Offspring (live 2022) ; Crédit photo : Florentine Pautet

Et c'est là qu'arrivent les points qui font grincer des dents. Car ceux qui ont déjà vu les Américains voient que ce show est un peu une redite. Le groupe semble avoir gardé quasiment les mêmes blagues, les mêmes chansons, et surtout les même production et décor qu'il y a deux ans. The Offspring ne se renouvelle que très peu et ce set a comme toujours un peu un goût de "service minimum". Comme il y a deux ans, il y a cette technique classique du sandwich : commencer par des gros tubes, mettre des chansons un peu moins intéressants au milieu et finir fort. D'ailleurs les deux setlists comportent quasiment les mêmes chansons.

Le groupe revient sur scène avec un rappel, dans la pure tradition américaine. Et c'est peut être bien l'un des très rares à en avoir fait un pendant les quatre jours. Car l'effet de surprise du "Encore" ne fonctionne plus au Hellfest où l'heure à laquelle les groupes arrêtent de jouer est connue... C'est peut être juste un détail, mais c'est aussi ça qui montre que The Offspring continue de jouer quasiment le même show, calibré sans vraiment sortir des sentiers battus et tenir compte du contexte. Si vous voulez encore plus de critiques sur le groupe, nous vous conseillons d'ailleurs notre article de 2022 qui explique déjà pourquoi the Offspring c'est du vu et revu.

Parenthèse négative fermée, le groupe fait quand même plaisir à voir. Oui c'est un peu de la copie d'album en live, mais il y a quand même une certaine âme dans ce groupe. Et si la majorité des festivaliers y trouvent leur compte, c'est bien l'essentiel. Les Californiens sont franchement plus en forme que lors de leur dernier passage. Pour finir, félicitations à Arte pour avoir filmé le concert de manière très cinématographique avec un superbe travail sur les plans. De quoi se remémorer quelques bons souvenirs de cette performance de The Offspring.

The offspring HF2022
The Offspring (live 2022) ; Crédit photo : Florentine Pautet

Setlist 2024

Come out and play  
All I want*
Want you Bad
Staring at the Sun
Make it all right*
In The Hall of the Mountain King*
Blitzkrieg Bop*
Hammerhead
Bad Habit
Gotta get away
Why don`t you get a job ?
Pretty fly (for a white guy)
The Kids aren`t alright
You´re gonna go far kid
Self Esteem

* chanson non jouée en 2022

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Et c'est sur ce dernier concert des Foo Fighters que s'achève cette dix-septième édition. Ces quatre jours nous auront fait faire encore cette année de nombreuses découvertes. Il est vrai que le Hellfest en 2024  a confirmé cette tendance du festival depuis quelques années : celle d'une programmation toujours plus diversifiée, et plus grand public. Mais si le festival a certes un peu changé et s'est un peu ouvert musicalement, il reste indiscutablement l'événement majeur des musiques extrêmes en France. Alors, à l'année prochaine ?

Rédaction : Antoine_D, Jérémy C
Photos : Sara Jisr / @GroovyMochi, Denis Adam / @d.adam.photography, Florentine Pautet pour le Hellfest

Toute reproduction interdite sans l'autorisation des photographes.



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