Avant que le temps n’ait altéré mon feeling avec L’Esprit du Clan, j’étais une fervente auditrice du groupe. Ces derniers mois, j’avais suivi leur actualité plus ou moins aléatoirement.
Ne les ayant jamais vus sur scène, c’était donc un bon moyen de renouer avec un de mes anciens groupes phare. C’est donc curieusement et avide de redécouverte que je me suis rendue à la dernière et ultime date parisienne du Dramatour vendredi dernier au Divan du Monde.
Inside Project
C’est sur une scène restreinte par l’espace que prend la batterie de Bastos, dans une salle encore froide et devant un public assez retenu que le jeune combo Franc-Comtois Inside Project assurera la première partie et viendra nous balancer son album A History Of violence en pleine face.
Et quelle réception !
Introduit par une projection sur grand écran, le groupe nous immisce immédiatement dans un univers sombre, porté par des riffs destructeurs à souhait, jonglant parfaitement entre hardcore, trash et autres merveilles du genre, avec la profonde intention d’éveiller la foule.
Avec un puissant dynamisme musical et le contact du frontman, Manu qui a cette manie de growler au visage d’une personne au hasard, Inside Project commencera à déclencher les premiers headbangs.
Anonymus
Anonymus ? Pas vraiment. Après plus de vingt années de carrière derrière eux, les trasheurs de la scène québécoise sont accueillis à bras ouverts, ou plutôt à poings levés.
Les amateurs de leur musique étaient bien présents, plutôt gratifiant pour le groupe qui reste encore trop méconnu en France.
« Alors oui, nous ne sommes pas français, ça s’entend je pense» nous précise, Souto, avec autodérision. Une simplicité agréable et surprenante, venant de ce groupe de trash old-school.
Sans avoir d’affinités particulières avec les québécois, je fus rapidement emportée par la saine agressivité de leur son, qui entraina une bonne partie de la foule dans une danse des plus distinguées : Le Pogo.
« On vend des T-shirts à l’entrée, achetez-les pour nous aider à repartir au Québec »
Une dernière note d’humour et c’est un public remonté à bloc que quitte Anonymus pour laisser place à la tête d’affiche.
L’Esprit du Clan
Après presque deux heures, L’Esprit du Clan nous récupère déjà bien énervé, tout aussi motivé à retourner la salle ce soir.
Un jeu de scène surexcité, une batterie lourde, des guitares alternant passages mélodiques et riffs gras menés par les voix puissantes d’Arsène et Shiro, nous voilà définitivement prêt à nous en prendre plein la tronche.
La majeure partie de la setlist étant évidemment décerner à leur dernier opus Chapitre V : Drama , où les très bons titres « Atheist metal », « Le jour des Saigneurs » et « Fils de Personne » sont envoyés avec une rage jouissive, intensifiés par la batterie de Bastos. Tu la sens la double là ?!
On a également le plaisir d’entendre des morceaux revenant jusqu’au Chapitre O, leur premier album, de quoi ravir les auditeurs de longues date, moi avec et réveiller les derniers cerveaux endormis.
Avec cette proximité qu’entretient le groupe avec le public « La scène est à nous, comme à vous »,
la foule réservée du départ ne devient autre qu’une folle furieuse alternant circle pit et pogo.
C’est sur demande d’Arsène que se met en place un magnifique Wall of Death.
Les gars sont contents d’être là et nous aussi.
Slam final pour Arsène et Shiro, emportés par un public dépensant les dernières ondes d’énergie qui lui reste.
L’Esprit du Clan aura envoyé du lourd pendant presque une heure, soulevant la foule de son dynamisme et de sa bonne humeur communicative.
