Il s’en est passé des choses chez SOILWORK depuis les débuts discographiques du groupe en 1998 et la sortie de son chef d’œuvre, natural born chaos, en 2002 ! Le groupe sort ce 19 octobre son nouvel album sworn to a great divide, le premier depuis le départ d’un des membres fondateurs et compositeur principal du groupe, le guitariste Peter Wichers. Celui-ci, lassé par le rythme des tournées, a préféré se consacrer à une carrière de producteur.Car des tournées il y en a eu, grâce au succès remporté par le groupe.
Alors, après un chef d’œuvre, un très bon album et un « album-synthèse », qui regroupait les différents aspects développés jusqu’à présent, qui ont tous contribué à imposer le nom Soilwork chez lui et à l’étranger, quelle allait être la prochaine étape de leur évolution ?
Le son SOILWORK est là, c’est une évidence. On retrouve tout ce que l’on aime, des guitares acérées partagées entre rythmiques agressives et soli mélodiques soutenus par une rythmique qui enchaîne des mises en place impeccables, le tout étant quasiment fusionné autour du chant de « Speed » Strid, qui n’en finit plus de s’améliorer en voix claire.
Et pourtant, la mayonnaise a du mal à prendre. Quelque chose a changé, puisque le groupe joue la carte de l’efficacité maximum avec des chansons courtes aux refrains efficaces. L’album ne prend pas vraiment le temps de développer une ambiance et de laisser la musique parler d’elle-même. On touche là le point sensible, le son s’est un poil américanisé. Le fameux « syndrome KILLSWITCH ENGAGE » qui fait des ravages chez les ricains en ce moment ? Une collection de « tubes », mais que l’ensemble manque d’âme ! Cela étant, il ne faudrait pas enterrer les suédois trop vite. Beaucoup souhaiteraient pouvoir sortir un album de cette qualité, le groupe n’est pas encore complètement remis d’aplomb après le départ de Wichers, et peut-être ont-ils envie d’enfoncer le clou aux states, où ils commencent à connaître un certain succès.
Bon allez les gars, on se retrouve un équilibre, on se remet au boulot et on arrête de sous-utiliser un batteur aussi fantastique que Dirk Verbeuen ! A noter que l’album est en écoute en intégralité sur myspace. Avis aux amateurs, écoutez avant d’investir !