Après le succès remporté par leurs trois derniers albums et leur excellente performance à la cigale il y a quatre mois, l’affluence de ce soir ne fait que confirmer que quelque chose de gros se passe pour PORCUPINE TREE en France. En effet, le public est constitué aussi bien de connaisseurs que de curieux qui, visiblement, découvrent ou ont découvert récemment l’univers du groupe. Extinction des feux, des images rappelant les thématiques développées sur le dernier album défilent sur un écran installé en fond de scène. Les musiciens entrent en scène sous les acclamations du public et nous envoient cette bombe absolue qu’est « Fear of a blank planet », chanson-titre de leur dernier opus.
Les jeux de lumière sont très soignés, comme d’hab, sombres et froids ou au contraire très chaleureux, au gré des ambiances développées par la musique. Mais ce qui est impressionnant, c’est d’entendre PORCUPINE TREE avec une acoustique aussi excellente que celle de l’Olympia. Le son est absolument parfait. Les zicos tournent depuis un bon moment maintenant et sont tous monstrueux. Mention spéciale au batteur Gavin Harisson qui nous délivre une performance phénoménale sur « Anesthize », cette longue pièce de 17 minutes. Incroyable d’entendre des morceaux aussi longs sans s’ennuyer une seconde.
Faut dire qu’avec la discographie qui est la leur, il y a un paquet de tubes à jouer. En revanche, je persiste à trouver dommage que les zicos soient aussi statiques. Colin Edwin est un très bon bassiste, John Wesley un excellent gratteux (sans oublier ses très bonnes interventions au micro), mais ils ne bougent pas le moins du monde, ce qui est d’autant plus voyant que la scène de l’Olympia est plus grande que celle de l’Elysée-montamrtre ou de la Cigale. Steven Wilson, en revanche, s’il ne sera jamais un Steven Tyler, prend de plus en plus d’assurance, que ce soit dans son attitude scénique ou dans sa communication avec le public (Il prend le temps de remercier « Olivier » qui a laissé un commentaire élogieux sur un site et déconne volontiers).
Au moment des rappels, Wilson demande au public ce qu’il veut entendre, qui répond immanquablement « Trains », LE tube d’In Absentia, l’album qui a imposé le groupe. Et finalement, on aura encore droit à « Halo » avant de partir avec ses fameux refrains « God is on the cell phone God is on the netGod is in the warning God is in the threat », qui s’affiche sur l’écran. Au vu de la performance de ce soir et de l’ovation reçue de la part du public, il semble que PORCUPINE TREE ait une sacrée carte à jouer. Au vu de la qualité de leur musique et de l’humilité de ces mecs (on avait croisé Wilson qui signait des autographes à la sortie de la cigale, ce coup-ci c’est Danny Cavanagh d’ANATHEMA que je croise en train de discuter avec des gens dans le hall) on ne peut que leur souhaiter de transformer l’essai. Vivement le nouvel album !
Setlist Anathema :
Fragile Dreams
Empty
A Simple Mistake
Closer
A Natural Disaster
Angels Walk Among Us
Deep
Flying
Hindsight
Setlist Porcupine tree :
Fear of a blank Planet
What Happens now?
Sound of Muzak
Lazarus
Anesthetize
Open Car
Dark Matter
Blackest eyes
Waiting Phase1
A smart kid
Way out of Here
Sleep Together
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Trains
Halo