Le groupe de Metal/Hard Rock suisse Shakra était de passage à Paris au mois de décembre 2012 pour la promotion de leur prochain album, Powerplay (sortie ce mois de janvier 2013 chez AFM Records). J’ai rencontré John Prakesh et Thomas Muster, chanteur et guitariste du groupe, afin d’en savoir plus :
1. Pourquoi avoir choisi Shakra comme nom de groupe ? Y a-t-il une histoire derrière ?
TM : Il faut revenir en 1995, nous avons formé un groupe qui s’appelait Lucus (pas sûr de l’écriture du nom), c’était un nom étrange. Un soir, nous étions en première partie de Krokus. Tu imagines, Lucus puis Krokus, étrange ! On change de nom. Nous ne voulions pas un nom de metal classique, avec le mot Black, Death, Destruction… Nous voulions un nom spécial, qui fasse réfléchir. La femme d’un de nos musiciens a proposé Chakra. On s’est dit que c’était sympa mais nous ne connaissions pas la signification de ce mot. Elle nous expliqua que cela venait de la culture indienne et qu’il était question de recherche d’énergie spirituelle. C’était tout juste dans nos cordes. On a juste remplacé le C par un S et l’aventure pouvait commencer.
Grâce à une femme !
Tu vois, les femmes ont de meilleurs intuitions que nous ! C’est pour cette raison que nous devons accepter qu’elles soient chiantes (rires !).
2. D’où vient le titre de votre dernier album, Powerplay ?
JP : Thomas a trouvé le nom du titre. Nous voulions être simple, ne pas partir dans un délire, afin de toucher de plus en plus de fans. On cherchera la complication plus tard. On tenait à exprimer ce que nous ressentons : on joue du rock, des riffs accrocheurs et on aime cette sensation de pouvoir.
3. Quelles ont été tes sources d’inspiration pour cet album ?
JP : Thomas a bien plus travaillé que nous sur cet album. Il a cherché à raconter des histoires avec des thèmes plus abordables. Ensuite, notre travail a été d’écouter les pionniers du hard rock afin de s’en inspirer, mais en rajoutant notre signature. Faire de la musique puissante et dansante afin de se trouver spirituellement.
4. Comment tu définirais ce nouvel album ? Est-ce une évolution ? Une révolution ? Une étape dans votre carrière musicale ?
JP : Révolution serait un terme un peu fort. Plutôt un progrès naturel. Je vais te dire ce que tout musicien dit : c’est notre meilleur album. Il est plus diversifié, plus mélodique et plus proche de notre vision du monde. De plus, un lien plus fort c’est créé entre nous tous et cela imprègne le disque. Je me sens comme Bouddha maintenant (rires !). J’ai pu parler de ma vie, j’ai écrit les paroles de sept chansons. Jamais je ne m’y serai aventuré avant aujourd’hui. Mais maintenant je peux et veux tout partager. Être moi-même !
5. Comment écrivez-vous vos compositions ? Tous ensemble ou chacun travaille individuellement ?
TM : Au départ chacun travaillait de son côté afin de devenir meilleur. Maintenant que nous nous connaissons tous, que nous maîtrisons nos instruments, presque tout s’écrit en studio. J’adore jouer avec ces mecs !
6. Qu’est-ce-que tu écoutes comme groupes de rock, toutes époques confondues ?
JP : J’adore Alter Bridge. La voix de Myles kennedy est tellement mélodieuse et non agressive, j’adorerai atteindre un tel timbre. Par contre, je ne suis pas fan de sa carrière avec Slash. Je pense que tu dois adorer vu que tu aimes les Guns N’ Roses (rires !)
Je plaide coupable !
Myles est devenue un peu trop prétentieux je trouve. Mais le plus grand groupe du monde est bien sûr Aerosmith, Steven Tyler est un Dieu !
7. Parlons de cinéma maintenant. Quels sont tes films préférés ?
JP : Depuis ce matin je suis dans cet hôtel et on ne m’a pas encore posé une question comme la tienne. Tu es très éclectique, j’aime ça ! Laisse moi réfléchir… Rush Hour, Le Seigneur Des Anneaux, je vénère le monde de Tolkien.
8. Si tu avais un super pouvoir, lequel aurais-tu ?
JP : Lire dans les pensées !
TM : Oui ! Mais seulement dans celles des femmes comme Mel Gibson dans son film Ce que veulent les femmes.
9. Un message pour nos lecteurs ?
JP : Vous avez intérêt à écouter notre album !