Dans cette chronique, je vais vous faire voyager en Allemagne, plus précisément à Munich, pour vous faire découvrir le combo d’Electro Rock/Metal A Life Divided. Si vous ne connaissez pas ces teutons, et bien d’une, je peux vous dire que vous avez tort, et je peux également vous apprendre que, en ce début d’année 2013, ce combo nous offre son quatrième album, The Great Escape, en 10 ans de carrière. Cette nouvelle offrande fait suite à deux albums autoproduits et vendus via leurs propres moyens, à savoir Virtualized en 2003, et l’excellent Far en 2006 . Dès lors, le label AFM s’intéressa de près à ce combo, et les signa donc tout naturellement. De cette alliance un troisième album, Passenger vu le jour en 2011. Et donc, que peut bien valoir ce fameux The Great Escape ?
Tout d’abord, il me semble important de situer les influences du groupe, pour ceux et celles qui, n’auraient jamais posé leurs oreilles sur la musique de ce groupe. A Life Divided pratique donc un Rock Metal Electronique, à tendance Indus, et aux fortes consonances Pop, pour ce qui est des mélodies, et le tout, non pas chanté dans leur langue maternelle, mais bel et bien dans la langue de Shakespeare. C’est donc tout naturellement que l’on va penser à des combos tels que Eisbrecher, Pain, Oomph et consorts … Rien de bien neuf sous le soleil vous me direz (et ceci est juste), mais, comme tout combo allemand digne de ce nom, la musique est pratiquée avec professionnalisme, et, force est de l’avouer, un certain savoir faire, ce qui donne au tout une efficacité loin d’être négligeable.
Parlons tout d’abord du point qui différencie A Life Divided des groupes cités plus haut, à savoir Jurgen Plangger, qui, grâce à sa voix, amène une dimension différente aux Munichois, à savoir, une dimension Pop, ou encore New Wave … Car, pour l’album précédent, Passenger, le groupe fut souvent comparé à des combos tels que Linkin Park, ou encore The Rasmus, ce qui est, assez légitime tant la voix de ce bonhomme peut se rapprocher de celle de Chester Bennington, ou encore de celle de Lauri Ylonen. Cependant, il serait réducteur d’enfermer le bougre dans ce carcan Pop, car, il est tout à fait capable de prendre des intonations plus graves, presque Goth , ou encore Cyberpunk (qui rappelle Victor Love, des italiens de Dope Stars Inc.), ou encore des parties hurlées.
Côté musique, et bien Mike et Tony délivrent des riffs très « in your face » dans la pure tradition indus à l’allemande, Erik, lui, saura savamment diffuser des ambiances tantôt très new wave (« Feel », « Clouds Of Glass »), orientalisante ( sur l’excellent « Foreign Rain »), dansante (le premier single « The Last Dance » vous fera taper du pied et headbanguer à coup sûr) ou alors plus froide et futuriste, et mécanique (sur la globalité des titres que composent cet album). Korl et Toby eux, respectivement batteur et bassiste se chargent de donner de la puissance aux compos via leurs rythmiques simples, mais ô combien efficaces, le tout magnifié par une production claire, mais très puissante.
Vous l’aurez compris, ici, on ne cherche pas midi à quatorze heures, et je ne m’en plains pas. Du tube, il y en a à la pelle … Que ce soit l’opener « The Lost », l’entêtant « Clouds Of Glass », le dansant « The Last Dance », le plus intimiste et très radio-frendly « Wait For Me », il y a de quoi faire avec les 13 titres que composent ce brûlot.
Amateur de gros son et de belles mélodies sucrées, je ne peux que vous conseiller ce petit bijou d’efficacité qu’est The Great Escape. A Life Divided frappe un grand coup, et pour le peu que vous soyez friand des groupes cités dans ces quelques lignes, jetez vous sur cet album les yeux fermés.
Axel
Note réelle : 8.5/10