Un projet solo de métal extrême français ! Ah dès que l’on entend ces mots les oreilles se dressent ! On a envie d’entendre un peu plus d’infos forcement ! Et bien Amine Andalous s’est lancé dans ce projet ambitieux nommé Deathronic à la base crée en 2010 ! Ce musicien parisien nous offre Duality Chaos, un premier album mixé et masterisé au studio Fredman en Suède par Fredrik Nordström et Enrik Udd (In Flames, Dimmu Borgir... Excusez du peu !).
Voyons peu ce que ce projet a dans le ventre ! Une pochette qui claque, assez sombre, légèrement décadente et glauque… Parfait ça commence bien ! Même si l’on ne peut pas toujours se baser la dessus, l’Artwork est un élément important révélateur de l’esprit artistique.
Premier son… Une intro au piano assez lente, un poil mélancolique mais un peu trop classique au niveau des notes choisies. Une note fais souvent la différence, mais ici cela casse un petit peu la dynamique, c’est vraiment dommage car l’esprit est bon. Heureusement les chœurs sont bien présents et assez efficaces. Après tout ce n’est qu’une intro… la guitare arrive !
Nous voici devant le premier vrai morceau de l’album, "Bloody Lust"… Des débuts marqués avec un riff plutôt classique mais radicalement influencé par Arch Enemy ! En effet, une petite ligne soliste à la Michael Amott, en moins efficace bien entendu mais pas mal. Deux ou trois petites notes de synthé par ci par là donnent un ton indus surprenant et permettent d’évacuer cette impression de déjà vu… La voix est très bien maîtrisée. Caverneuse et pure, elle permet de garder une certaine puissance dans une chanson qui en souffre franchement. La mélodie est lente, classique et pas assez tranchante.
La prochaine, "Kalila Wa Dimna", va-t-elle enfin envoyer la sauce ?... La réponse est… OUI !
Le niveau est largement relevé et enlève le doute sur le potentiel de ce projet solo ! Tout simplement géniale et ultra efficace ! Une mélodie orientale agrémentée d’une voix féminine de toute beauté composent un début qui ravi ! La compo éclate avec force sur un riff pas technique mais dévastateur ! Un petit coté Samael se fait sentir et ça tue ! Les transitions explosent en pleine figure… Bref cette compo est sans doute l’une des meilleures de Duality Chaos malgré un nouveau clin d’oeil récurrent à Arch Enemy sur le refrain.
Jusqu'ici, le tour de l’album est pratiquement fait car, dans l’esprit, les trois chansons restantes sont dans les mêmes lignes que "Blood Lust", Enfin, sauf la dernière qui se nomme "Kalila Wa Dimna (no vox mix)"… Un air de déjà vu… Effectivement c’est la même chanson mais sans le chant ! Faut-il y voir un but particulier ? Je ne sais pas…
Nous sommes devant un album au son naturellement bon et bien mixé, rien à dire. Musicalement c’est peut-être encore trop hésitant, trop linéaire. On a l’impression que la guitare n’ose pas alors que le potentiel est bien là. L’originalité se détache de par le coté oriental bien prononcé (qui a déjà fait ses preuves dans le métal !) et la touche indus improbable qui surprend.
La voix passe bien et donne vraiment plus de punch à un album manquant de puissance et de recherche. L’impression d’inachevé et de déjà vu est trop présente et couvre le potentiel de Duality Chaos.
Une légère déception donc dans l’ensemble mais atténuée par certains passages vraiment bons qui en valent le détour. Il faut quand même rappeler qu’Amine Andalous est tout seul dans ce projet et c’est tout à son honneur donc on encourage à écouter ! Dans l’ensemble Duality Chaos est prometteur et il faudra suivre ce "one man band" avec attention !