De retour dans la capitale tout juste un peu plus d'un an après une prestation très remarquée en compagnie des Danois de Volbeat, les américains de Clutch remettent le paquet pour un concert en tête d'affiche – accrochez-vous bien – à la Maroquinerie ! Une véritable chance pour les Parisiens (certains le seront tout juste ce soir !) de voir ce groupe emblématique de la scène Stoner US se produire dans une toute petite salle ; cela promet un sacré show d'autant plus que le concert est annoncé complet depuis belle lurette !
HARK
C'est tout d'abord aux Anglais de HARK d'ouvrir ce show, eux-mêmes qui avaient ouvert pour Red Fang quelques mois plus tôt au Glaz'Art. Officiant dans un registre stoner (ben quand même !) / heavy, la formation ne semble pas être impressionnée et nous délivre une entrée en matière de plutôt bonne facture.
Le son est tout à fait correct, le groupe est dans son show, et même si ce n'est pas une prestation inoubliable le travail est fait ; la « retenue » des musiciens est vite oubliée. Une bien belle entrée en matière, qui a pour effet de galvaniser un peu la foule, qui se fait de plus en plus dense avec l'avancée du show.
CLUTCH
Une bonne demi-heure après la fin de leur show, c'est aux tant attendus membres de Clutch de fouler la - petite – scène de la Maroquinerie après une plutôt longue introduction (à rallonge !) sur bande son, pendant laquelle l'ambiance monte d'un cran dans un public déjà bien excité.
Et le groupe ne se fait pas prier deux fois ; pas de demi-mesure ce soir Clutch est là pour faire le show, et c'est un tonitruant « Pure Rock Fury » qui lance les hostilités, tout de suite suivi d'un « The Mob Goes Wild » qui ne tarde pas à faire plusieurs victimes dans les premiers rangs de la fosse. C'est de la folie ; derrière les airs réservés de Dan Maines à la basse (Rickenbacker ; est-ce un signe ?), c'est une avalanche de décibels et une bonne branlée qui nous est infligée sans ménagement par un Neil Fallon en grande forme vocale et un Tim Sult à la guitare décidément bien grasse ce soir ! « Profits of Doom », « 50,000 Unstoppable Watts » et « Power Player » sont une bien belle provocation quand on voit la démence que l'enchaînement provoque chez certains.
Le groupe continue de faire monter l'ambiance – qui est déjà ma foi suffisemment chaude comme ça – sans discontinuer ; le public est en transe et cela se ressent sur scène. Clutch persiste et signe avec une dizaine d'autres titres tirés de leurs différents albums (citons « Burning Beard » de Robot Hive / Exodus, ou encore « The Yeti » de l'album The Elephant Riders mais aussi « Big News I / Big News II » tirés de l'album Clutch) dont « Crucial Velocity » , « DC Sound Attack » et « Earth Rocker » qui apparaîtront dans le prochain album du groupe dont la sortie est prévue pour Mars 2013.
C'est au tour du dernier morceau « du temps conventionnel » d'être joué devant un public à ramasser en morceaux : le tant attendu « Electric Worry » achève finalement les plus braves survivants du pit.
Après un quart d'heure de répit bien mérité - que le public passe dans la pénombre à scander le nom du groupe - « Clutch » remonte sur scène pour une dernière fournée de morceaux et assène ainsi le coup de grâce par un enchaînement dantesque : « Cypress Grove » suivi de « A Shogun Named Marcus ».
Une GROSSE prestation, aussi GRASSE que l'a été son du groupe ce soir.
Vivement la prochaine !
Setlist :
- Pure Rock Fury
- The Mob Goes Wild
- Profits of Doom
- 50,000 Unstoppable Watts
- Power Player
- DC Sound Attack
- Gravel Road
- Crucial Velocity
- The Regulator
- Burning Beard
- Earth Rocker
- The Yeti
- Big News I / Big News II
- Escape From the Prison Planet
- Electric Worry
Encore :
- Cypress Grove
- A Shogun Named Marcus
Photos : © 2013 Nidhal Marzouk / Yog Photography
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