Rose Hreidmarr (chant) et Zoé Von H (basse) du groupe The CNK


The CNK est un groupe bien de chez nous, qui pratique ce que l'on appellerait outre-Atlantique le "Shock Rock". Mêlant rock'n'roll, décadence et provocation, nos talentueux compatriotes pratiquent avec désinvolture le second degré, poussant toujours l'auditeur jusque dans ses derniers retranchements. Avec une approche somme toute assez cinématographique, le groupe qui se définit lui-même comme une sorte de collectivité artistique, revient aujourd'hui sur le devant de la scène avec un album de reprises intitulé Révisionnisme. Entretien-débat avec les prolixes et insolents Rose Hreidmarr (chant) et Zoé Von H (basse).

Votre dernier album s'intitule Révisionnisme, c'est un album de reprises, et il s’ouvre sur un medley, "Gatt Ist Gott", de chansons de l’artiste anglais Gary Glitter. Il s’est illustré dans les années 70, avec un style mêlant pop, rock & glam, avec des costumes de scène pour le moins pailletés, et a été canonisé pour son apport aux styles en question, jusqu’à ce que le scandale éclate il y a environ 3-4 ans : le présentateur Jimmy Savile (mort en 2010), dans le show duquel il se produisait régulièrement, et lui-même seraient mouillés dans une affaire de pédophilie complice s’étendant sur pas moins d’une trentaine d’années… Un bien infâme personnage en deçà des apparences, vous en conviendrez. Pourquoi le choix de ce medley ?

Rose : Il faut savoir qu’à la base, je suis pour ma part très friand de glam anglais des 70’s, que ce soit The Sweet, T. Rex ou David Bowie, aussi le nom de Gary Glitter trottait naturellement dans ma tête au moment de choisir des chansons que nous aimerions reprendre. Snowy Shaw, avec qui nous avons collaboré pour cet album, a également participé activement au choix des titres. Il  songeait à la chanson « Rock & Roll Part II » de son côté. Or nous voulions quelque chose de plus étoffé et intéressant vocalement, alors nous avons opté pour un medley qui serait plutôt un pot-pourri des plus gros tubes de cet artiste.

Zoé : Tous les  titres de Glitter se ressemblent un peu, donc il nous a semblé évident que les coller entre eux ne choquerait pas. Au contraire, on dirait même qu’il s’agit d’une seule chanson. Chez lui c’est toujours le même riff, le même tempo, la même construction, donc un medley fonctionne très bien.

Vous étiez donc au courant de toute la controverse entourant le personnage, au moment où vous avez choisi vos titres ?

Rose : Ah oui forcément ! Et puis il devait certainement être terré dans une prison quelque part en Thaïlande à ce moment-là. Il était déjà entaché d’un passif très lourd. De plus, à l’étude des paroles, rétrospectivement, on se rend compte qu’elles ont une dimension terrifiante : « Angel face, you've got the cutest angel face », « do you wanna touch me ? », « you're a child of sweet sixteen » etc… Mais revenons à la musique en elle-même : sur cet album, même si nous reprenons également « You Could Be Mine » des Guns’n’Roses et « Too Fast For Love » de Mötley Crüe, le versant US du glam rock, je reste personnellement un plus grand amateur des géniteurs britanniques de ce style. A l’évocation du terme « glam rock », les gens pensent tout de suite au hair metal ricain des 80’s, mais ce style a en réalité démarré en Angleterre et dans les 70’s, et nous lui rendons ici hommage.

Avant cela même, il y a eu le film Phantom of the Paradise de Brian de Palma qui mettait à l’honneur ce style, et qui préfigurait même le style scénique de Kiss (en effet, le groupe n’est arrivé qu’après ce chef d’œuvre du 7ème art). Vous le connaissez évidemment, et nous recommandons ce film à nos lecteurs amateurs de shock rock ! C’est également une critique acerbe de l’industrie du disque, de ce vendeur de rêves qui peut détruire certaines personnes sur le passage de ce véritable rouleau-compresseur. Ce qui m’amène donc à ma question suivante, qui a un abord plus philosophique et éthique : avec votre album et le choix de chansons qui sentent véritablement le soufre, j’ai l’impression que vous posez en filigrane le débat « peut-on réellement séparer l’œuvre de son géniteur ? » Pensez-vous donc que l’on puisse cautionner l’œuvre d’un artiste dont les actions se sont avérées immorales, même des années après la publication d’une œuvre qui, de manière totalement objective, est de qualité ?

Rose : Je pense que oui. Par exemple, j’aime beaucoup le rappeur américain Sutter Kain : son univers est basé sur les films d’horreur, il a une image assez décalée, défraye la chronique avec ses opinions, une récente conversion à l’Islam, et tient parfois des commentaires assez discutables ; et bien ça ne m’empêche pas du tout d’apprécier ce qu’il fait, en toute impartialité.

Certes. Et puis on étudie bien Jean-Paul Sartre à l’école, donc …

Zoé : Tu ne peux pas décemment tout recouper. Il y a un moment où il faut savoir apprécier l’art pour ce qu’il est, et ne pas chercher à sonder les actions de son géniteur, car tu ne t’en sors plus après.

Une fois qu’une œuvre a été enfantée, elle n’appartient donc selon vous plus à son géniteur, mais au domaine public ?

Rose : C'est ça !
 

De gauche à droite : Zoé (basse), Rose (chant), Fabrizio (batterie) et Heinrich (guitare). Avec dans le tableau Snowy Shaw (chant)

Rose explique-moi la genèse de The CNK. Je sais que le projet existe depuis 1996, avant même Anorexia Nervosa (ndlr : pour les profanes, fleuron du black metal made in France dont Rose était le chanteur jusqu’à son départ en 2005), mais que le nom correspondait à un autre acronyme.

Rose : Lorsque j’ai quitté Anorexia Nervosa, Heinrich (guitare, le membre fondateur avec Rose) et moi avons voulu faire de The CNK un vrai groupe enfin : en en complétant ses rangs et en commençant à donner des concerts. Notre apport dans ce projet avait été jusque là en dents de scie, très irrégulier car nous avions chacun des groupes à côté. Quand nous avons décidé de nous y atteler à temps-plein, Heinrich et moi avons donc recruté Mr Sylvicious (membre fondateur du groupe Tamtrum) au poste de batteur, et Mr Valnoir s’est mis à la basse. Zoé était à l’époque notre ingénieur du son pour les lives. Il était donc aux premières loges pour remplacer Valnoir à son départ, il connaissait déjà très bien nos morceaux. Sylvicious ne pouvant plus nous suivre car il avait d’autres projets à côté, et le point de vue logistique commençait également à poser problème, nous avons donc fait appel à Fabrizio Volponi.

Pourquoi avoir décidé de faire un album en collaboration avec Snowy Shaw ? Parce qu’il ne s’agit pas là d’un simple featuring, Révisionnisme est réellement un album conçu avec lui.

Rose : Je connaissais Snowy depuis son époque dans le groupe Notre-Dame, car nous étions signés (avec Anorexia Nervosa donc) sur le même label, Osmose Records. A l’époque, le label nous transmettait les dernières nouveautés de chaque groupe signé chez lui, et nous avions donc remarqué, avec mes anciens comparses, l’album de Notre-Dame qui se démarquait très clairement de tout le reste. Il se trouve que ces derniers pensaient également la même chose de leur côté sur notre album à nous, et nous avons ainsi naturellement été amenés à tisser des liens. Snowy et moi avions souvent évoqué la possibilité de faire quelque chose ensemble un jour. Des années plus tard, lorsque nous en étions avec The CNK au point d’envisager la création d’un album de reprises, nous avons tout simplement pensé que c’était le moment idéal pour enfin réaliser cette fameuse collaboration avec Snowy. Le contexte d’un album de reprise s’y prêtait bien. Il était très motivé, nous a tout de suite fait part de pas mal d’idées, et s’est bien investi.

Zoé : Il a vraiment fait partie du line-up sur ce coup-là, on peut dire.

Votre pochette est vraiment superbe, et très éloquente. Pour le coup, je trouve qu’elle met bien en valeur la teneur exacte de cette collaboration !

Rose : Quand nous lui avons proposé la pochette, nous n’étions vraiment pas sûrs que ça lui plaise. Snowy est quelqu’un de très cool, mais il a des hauts et des bas parfois. Je dirais même : des très-haut et des très-bas ! Il est quelque fois lunatique et dur à gérer au jour le jour, un vrai artiste fou. On a fait quitte ou double en lui envoyant la pochette, on s’est dit « là, ça passe ou ça casse… Soit il aime, soit il nous insulte ». Et bien il se trouve qu’il a tout de suite aimé !

 

de gauche à droite : Zoé, Fabrizio, Snowy Shaw et Rose

Comment avez-vous conçu votre setlist pour l’album ?

Rose : Chacun des membres du groupe (Snowy y compris, donc) a dû écrire une liste de ses dix chansons préférées pour cet exercice. Puis à confrontation des différentes idées de chacun, nous avons écrémé au fur et à mesure.

Zoé : Souvent l’écrémage s’est fait car nous avons essayé de faire les reprises en question, et ça ne marchait pas. On a dû se rendre à l’évidence de l’efficacité ou non de certains titres.

Rose : On a essayé de ne pas tomber dans le piège du « coup de cœur ». Nous avons privilégié les chansons pour lesquelles la sauce prenait, tout en veillant à garder une cohérence dans l’ensemble des titres.

J’ai remarqué qu’il y avait un fil conducteur dans Révisionnisme, et que l’on trouve les thèmes du viol et du meurtre en filigrane au travers des chansons qui le compose. Comme je le disais également dans ma chronique de votre album, vous faites un parallèle astucieux et subreptice entre musique pop et musique extrême, en mettant en avant le côté subversif qui est commun aux deux. Je crois que lorsque Britney Spears chante par exemple « I’m a slave for you » ça veut tout dire… Entre elle et Mötley Crüe par exemple, nous ne sommes pas si loin finalement.

Rose : C'est tout à fait ça. Mais je crois que nous avons surtout choisi les chansons par rapport aux artistes qui les ont produites, et que nous aimons. En fait, c’était un processus inconscient je crois.

Zoé : C’est inconscient, et c’est pire non ?

Rose : « You Could Be Mine » des Guns’n’Roses a bénéficié d’un grand succès à sa sortie, or si tu lis avec attention les paroles, tu te rends compte qu’elles sont horribles. Et tout le monde croit que c’est gentillet… Nous aimons le groupe, avons toujours aimé ses chansons, aussi nous avons choisi de lui rendre hommage. C’est aussi simple que ça. Et puis nos choix des titres s’est toujours fait selon ce même angle. On n’a surtout pas voulu tomber dans l’écueil de la reprise rigolote : prendre un titre de disco par exemple et le pervertir, très peu pour nous.

Il y a une dizaine d’années, je me souviens que nos confrères du magazine Hard N’ Heavy avaient publié un très bon article sur toi, Rose. C’était leur fameuse rubrique mensuelle qui consistait à tirer le portrait d’un artiste de la scène metal, en le questionnant sur ses premières fois, goûts particuliers, etc… Dans un numéro tu étais à l’honneur, et l’on te disait « tu es nommé président pour un jour, quel serait ton premier décret ? » Tu apportais une réponse géniale, que je n’ai jamais oubliée, et qui illustre aujourd’hui au mieux ton propos : « J’ordonne la réouverture des maisons-closes, et j’invite Britney Spears et Nikki Sixx à l’inauguration » ! Je pense que tu avais alors intelligemment posé une problématique intéressante, à savoir qu’il existe un net fil conducteur entre le propos subversif de la pop, et le propos subversif du metal et du rock.

Rose : D’une manière générale, c’est ce que j’ai toujours tenté de faire, et qui apparaît aujourd’hui bien dans The CNK : j’aime recycler, prendre diverses références, que ce soit dans le cinéma ou toute autre forme d’art, et insuffler une nouvelle vie à travers ce que je fais. Des fois je prends même carrément des bouts de phrases ou de paroles déjà existantes et les insèrent dans ce que j’écris. Pour toutes ces raisons, je ne peux m’empêcher de penser qu’un album de reprises était donc une étape logique dans notre démarche. Et puis, le subversif lorgne toujours quelque part, en effet.
 

Rose, alias Franco Chanel

Vous reprenez également « Where The Wild Roses Grow » de l’artiste Australien Nick Cave (& The Bad Seeds), véritable tube (en dépit de son contenu très dark) des années 90, sur lequel sa compatriote Kylie Minogue chantait en guest et jouait le rôle de la compagne assassinée par son amant trop passionné. Il l’appelait « la rose sauvage » et souhaitait conserver sa beauté pour toujours, décidant ainsi de l’immortaliser en… la tuant précisément. Dans votre reprise, j’ai l’impression qu’on a affaire à un duo perverti.

Zoé : Je crois que le choix de qui allait jouer le rôle de qui s’est fait très vite !

Rose : Evidemment, il y a eu avec Snowy cette blague autour de mon nom. Il y a donc un côté drôle dans ce duo décalé, mais c’est en même temps très sérieux tout de même. Cette chanson était une idée de Snowy à la base. Mais je suis pour ma part tout de même très fan de Nick Cave, qui a selon moi une sensibilité très Européenne. D’ailleurs, savais-tu qu’avant de former son groupe The Bad Seeds, Cave était allé habiter à Berlin afin de se rapprocher du groupe indus qu’il adorait, Einstünzende Neubauten ?

Intéressant ! Et pas étonnant. Parlons esthétique justement : The CNK est un groupe qui aime l’image, mais pourtant il n’existe pas encore de clip vidéo. Pourquoi ? Pensez-vous que le propos subversif de votre musique soit plus difficile à mettre en images ? Préférez-vous suggérer plutôt les choses ?

Zoé : On fait déjà beaucoup de vidéo-projections lors de nos concerts, donc on a déjà abordé cet aspect en quelque sorte. Peut-être que dans les mois à venir nous nous y attèlerons. Nous avons déjà les idées, nous attendons simplement d’en avoir réellement les moyens, et de tomber sur le bon moment.

Rose : On ne veut surtout pas réaliser quelque chose de cheap, juste histoire de dire que l’on fait un clip. C’est à double tranchant et peut desservir une œuvre.

L’artwork de l’album est particulièrement soigné, et j’apprécie pour ma part le fait que vous ayez une grande liberté artistique.

Rose : Nous nous sommes fait plaisir sur ce coup-là. Le contrat qui nous liait au label Season Of Mist arrivait à expiration, et nous avions pour idée de continuer indépendamment, avec notre propre structure. Alors, comme nous avions cette grande marge de manœuvre, nous avons décidé de mettre le paquet sur notre visuel.

Zoé : Comme on a enfin pu faire ce qu’on voulait au niveau du format et du packaging de l’album, on en a tout simplement profité. Au final, on a un album dont on est très fier, et qui, visuellement, est un très bel objet.

Rose : Il faut savoir que même lorsque nous étions chez Season Of Mist, nous faisions déjà une grosse partie du boulot nous-mêmes, que ce soit au niveau production ou au niveau visuel. Le label n’avait après plus qu’à se charger du pressage de l’album, puis de la promo. Ce qui représente une bonne part de boulot bien-sûr, nous ne le négligeons pas. Seulement, nous avons voulu essayer de nous occuper d’un album de A à Z pour une fois. En revanche, Season nous distribue toujours.
 

Zoé, alias Hugo Boche


Zoé tu t’es occupé de la production sur cet album, et j’ai vu dans le livret que le groupe touchait un peu à tout au niveau des arrangements, de l’enregistrement par exemple.

Zoé : Nous travaillons sur cet album depuis 2008 mine de rien. Au départ, tout est fait par Heinrich et moi-même, au sein de mon studio (le Studio Zoé H). Pour ma part, je m’occupe des arrangements, orchestrations, mise en place des morceaux, et même du scratch ! (sur « Sabotage » des Beastie Boys). Mais au bout d’un moment, on a trouvé ça très dur de sortir la tête de ce qu’on produisait depuis quatre ans, nous n’arrivions pas à avoir un regard suffisamment neutre. Aussi, nous sommes partis chercher l’avis de Xort du Drudenhaus Studio, anciennement confrère d’Anorexia Nervosa pour Rose. C’est vraiment le travail conjoint des deux studios qui donne le résultat final que vous entendez. Le mixage s’est fait au Drudenhaus.

Dans vos photos, réalisées par Andy Julia, vous dressez un parallèle cinglant entre mode et totalitarisme : qu’est-ce qui vous fait prendre ce parti-pris ?

Zoé : Karl Lagerfeld illustre le mieux cette présomption : « Les grosses, c’est moche » dit-il.

Rose : Il y a un côté extrêmement "addictive" dans la mode. De nos jours, il y a un côté beaucoup plus éphémère dans la mode. Mais fût un temps, lors des grandes heures de Chanel, tu ne pouvais pas passer à côté, et il y avait carrément un côté ‘uniforme’ là-dedans. Comment ne pas mentionner également Hugo Boss, qui a conçu les uniformes du IIIème Reich, mais également du côté est-allemand ?

Qui êtes-vous en dehors de The CNK ? D’autres amours, à part la musique ?

Zoé : J’ai donc mon studio, le Studio Zoé H, et suis ingénieur du son, comme on le disait précédemment. J’ai un autre groupe, nommé Herrshaft, qui est plus électro. Et puis un peu comme tout le monde, je te dirais que j’aime beaucoup le cinéma, en dehors de mon activité musicale.

Rose : Même chose. Je suis un grand fan de Stanley Kubrick. J’aime aussi beaucoup David Lynch, mais seulement jusque Inland Empire que je n'aime pas (2006). J’aime les univers un peu décalés, absurdes parfois. Des fois, il faut savoir se laisser porter par un film, son ambiance. J’ai d’autres passions également, mais elles ne sont pas racontables…

Zoé : Si seulement on pouvait rouvrir les maisons-closes, ça pourrait enfin devenir un vrai hobby ! Avec ses galons de noblesse...

Rose : Plus sérieusement, j’ai également mon autre projet musical nommé Occulte. Nous pratiquons l’écriture spontanée, et devrions nous atteler plus sérieusement sur ce projet d’ici le mois de mars. A suivre !

Y a-t-il des artistes qui vous ont influencé, ou des artistes de la scène actuelle qui vous plaisent ?

Zoé : J’aime beaucoup aller voir des concerts d’autres groupes amis. Il y a de très bonnes choses dans la scène sur laquelle nous évoluons, comme par exemple le groupe Glaciation (ndlr : groupe aux pochettes choc… allez donc voir), mais aussi Varsovie et Diapsiquir avec lesquels nous allons nous produire live.

Y a-t-il un bassiste ou un chanteur qui ont pu respectivement vous influencer ?

Zoé : Alors là, rien à foutre des bassistes ! Je suis devenu bassiste par défaut, donc ça ne m’intéresse pas ! Souvent, certains loustics viennent me demander quel matos j’utilise, mais franchement je me contrefiche de ce genre de détails qui ne veut pas dire grand-chose. J’aime la musique pour ce qu’elle est, à savoir une collectivité, et non pas un mec particulier mis en avant. Je suis un musicien, point à la ligne.

Rose : Notre propos n’a jamais été d’être étiquetés "bons musiciens", ou quoi que ce soit de ce genre. Notre démarche est celle d’une collectivité artistique. Il se trouve que nous sommes dans la musique, mais nous aurions tout à fait pu être un groupe de réalisateurs par exemple.

Zoé : Ce qui nous intéresse est de pousser les boutons des gens en quelque sorte, pour les entraîner à réfléchir par eux-mêmes. Et peu importe le vecteur.

Un mot pour la fin ?

Zoé : Nous sommes en concert le vendredi 1er mars prochain au Divan du Monde, avec les groupes Varsovie et Diapsiquir donc. Ce concert sera par ailleurs filmé ! Mais également le samedi 13 avril au Festival Metal Rise Fest V à Nancy, avec Gojira et Vader entre autres. Nous vous y attendons !

 

Liens :

www.thecnk.org
www.snowyshow.net
T
he CNK sur Facebook

Photographies : Andy Julia

 



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