Shinedown - Week-end 1 - Main Stage 1 - Vendredi 17 juin - 15h55
Shinedown, c'est un groupe des années 2000 de hard rock qui a pondu quelques hits et vendu plusieurs millions d'albums. Le genre sympathique et efficace mais qui ne marque pas forcément les esprits. En somme, le groupe parfait pour une après-midi sur une Main Stage.
Shinedown débarque sur scène en toute simplicité, le bassiste Eric Bass (ça ne s'invente pas) arborant de magnifiques cheveux violets assortis à son survêtement, accoutrement qu'il partage avec le chanteur Brent Smith. On ne comprend pas la démarche esthétique mais on compatit vu la chaleur. Le quartette attaque d'emblée son rock lourd, aux accents parfois grunge, parfois vaguement sudistes.
Le chanteur assure que c'est un privilège d'être là, demande qui voit Shinedown pour la première fois, mais comme il a la grande idée de parler alors que la basse et la guitare continuent de vrombir entre les morceaux, on a du mal à tout comprendre.
Les musiciens sont dans leur concert et assurent correctement leurs parties. Le batteur Barry Kerch, à l'air particulièrement inspiré, est monté sur ressort et se lève de son siège à chaque interruption de la batterie. La setlist ressemble à un gros best-of, avec un ou deux titres de chaque album.
Au troisième morceau, la foule lance des acclamations quand le combo attaque "Freedom", un morceau assez lourd ultra entraînant. La lourdeur est le point commun de tous les titres, qu'ils soient plutôt lents ou plutôt rapides, certains étant même carrément gras. Ils offrent parfois des contrastes intéressants entre un couplet lent et un refrain plus violent, avec exceptionnellement un petit solo de guitare de Zach Myers.
Le chanteur a l'excellente idée de distribuer des bouteilles d'eau à la foule - probablement plus apprécié que des mediators ou des drumsticks par cette chaleur. Sur le quatrième titre, le frontman demande au public de sauter en rythme, et cela fonctionne jusqu'à assez loin dans la fosse. Il fait d'ailleurs régulièrement participer l'auditoire, demandant de lever les poings ou les bras, et le public répond assez favorablement.
Brent Smith suggère ensuite au public de chanter en chœur avec le groupe : "Let's have à proper singalong". Le combo entame un morceau à la guitare acoustique, pour ensuite électrifier les choses pour la ballade du concert, l'un des morceaux emblématiques de la formation, "Second chance".
Le set gagne ensuite en intensité et enchaîne avec un morceau plus rythmé, presque dansant mais assez agressif et plutôt prenant, "Diamond Eyes (Boom-Lay Boom-Lay Boom)". Le concert approche de son terme. "On espère que vous avez passé un moment merveilleux car c'est notre cas", assure le chanteur avant d'attaquer avec une voix plus aiguë qu'avant un titre assez scandé", "Sound of Madness".
C'est l'heure des adieux, un poil bisounours : "Soyez bons les uns avec les autres, et que Dieu vous bénisse". C'est toujours assez drôle à entendre dans le festival de l'Enfer, décidément très œcuménique. "It's never goodbye, it's just until next time", assure le frontman. Pas un adieu, mais une invitation à se revoir, donc. Même si la prestation n'était pas la plus mémorable du week-end, elle était tout à fait honorable et a permis d'animer la Main Stage en dépit de la canicule.
Setlist
The Saints of Violence and Innuendo
Cut the Cord
Devil
Planet Zero
Enemies
Monsters
Second Chance
Diamond Eyes (Boom-Lay Boom-Lay Boom)
Sound of Madness
Photo : Florentine Pautet. Reproduction interdite sans autorisation de la photographe