Benighted au Hellfest 2022 : d’amour et de poésie !

Benighted - Weekend 2 – Vendredi 24 juin - Altar – 17h00

On le sait, chaque passage de Benighted sur les planches du Hellfest est annonciateur d’un grand moment dans le pit, tant le combo stéphanois est rôdé à l’exercice du live. Alors qu’Obscene Repressed n’a pas pu être défendu comme il se devait, en raison de sa sortie pendant la première vague de Covid en 2020, le quintette compte bien se rattraper devant l’audience de l’Altar, bondée pour l’occasion.

Le set démarre par le hurlement d’intro d’ « Obscene Repressed » et dès les premières secondes, c’est le chaos dans la fosse. Les circle pits et moshs en tout genre s’enchaînent, tandis que sur la scène, Pierre Arnoux (basse) et Julien Truchan (chant) headbanguent à s’en décrocher la tête. Moins mobiles et plus discrets car cachés derrière leurs longues tignasses, Emmanuel Dalle et Fack Desgardins, les deux guitaristes, impressionnent par la cohésion dont ils font preuve malgré le style chaotique du groupe. En effet, le line-up actuel s’est stabilisé depuis cinq ans mais le groupe semble en phase comme si les musiciens jouaient ensemble depuis des décennies.

Comme à chaque prestation de Benighted, on assiste à un set très dynamique. La part belle est faite aux derniers opus du groupe, Necrobreed, et le dernier né susmentionné. L’efficacité de la setlist en dit également long sur la qualité de la discographie de Benighted. D’ailleurs, le public semble particulièrement bien connaître les morceaux, accompagnant Julien pour hurler « Slut » ou « Let The Blood Spill Between My Broken Teeth », Entre le titres, Julien s’adresse longuement au public, précisant que « nos chansons parlent d’amour et de poésie ». Le sourire et la bienveillance de ce dernier entre les titres tranche d’ailleurs avec la puissance vocale qu’il dégage et son attitude de lion en cage dès qu’il a le micro en main. Au moment d’interpréter « Forgive Me Father » (issu de Necrobreed), Julien ne peut s’empêcher de rendre hommage à Trevor Strnad, vocaliste de The Black Dahlia Murder récemment décédé, qui intervenait en guest sur la version studio.

Comme pour remercier le charismatique frontman, l’auditoire obéit au doigt et à l’œil à chacune de ses injonctions, notamment lorsqu’il réclame un « putain de circle pit, jusqu’à la console ». Aussitôt dit, aussitôt fait ! De mémoire de festivalier, on a rarement vu un tel entrain sous l’Altar : on voit tour à tour voler bouées, ballons, chaussures et téléphones portables, tandis qu'un drapeau à l'effigie de Lemmy ne s'arrête plus de tourner. En outre, ce sont des slammers qui défilent par dizaines dans les bras des Challengers sur des titres comme « Nails » ou « Hostile ». « Allez les amis, on va vous réclamer encore un petit effort pour tout donner durant 1mn24, c’est la durée du prochain morceau » déclare Julien en préambule à « Necrobreed ». Malgré la courte durée du titre, on ne peut qu’être admiratifs devant l’énergie déployée par Kevin Paradis (batterie), qui martèle ses fûts et notamment ses grosses caisses.

Avec un set de cinquante minute, Benighted a mis les spectateurs à terre. C'est une constante désormais chez le combo stéphanois, qui fait donc office de patron sur les planches comme en studio.

Setlist : 

 

Obscene Repressed
The Starving Beast
Cum with Disgust
Implore the Negative
Experience Your Flesh
Collapse
Necrobreed
Slut
Martyr
Forgive Me Father
Nails
Hostile
Smoke Through The Skull
Let The Blood Spill Between My Broken Teeth

 

Photographies : © Thomas Orlanth
Toute reproduction interdite sans autorisation du photographe



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