Epica - Weekend 2 – Samedi 25 juin – Mainstage 2 – 17h55
Fort d’unOmega composé puis sorti durant la pandémie de Covid-19, les Bataves d’Epica s’apprêtent à asséner une première salve de metal symphonique avant la prestation de Nightwish un peu plus tard. Avec une scénographie travaillée, où deux cobras géants lanceurs de flammes trônent sur chaque côté de la scène, Epica va marquer les esprits pour son quatrième passage en terres clissonnaises.
Il y a sept ans, lors de sa dernière venue au Hellfest, le groupe avait mis The Quantum Enigma en avant. Aujourd’hui, ce même album est représenté par trois titres dans la setlist, preuve en est qu’il est désormais un jalons marquant dans la carrière d’Epica. Pourtant, c’est avec deux titres d’Omega que Simone Simons et Mark Jansen démarrent leur concert. Le son apparait brouillon au début, les orchestrations étant noyées sous les fréquences basses de Rob Van der Loo et les coups de grosse caisse d’Ariën Van Weeseenbeek. Cela est d’autant plus dommage que les parties orchestrales sont plutôt représentatives du groupe, notamment sur son dernier effort studio.
Les choses allant en s’améliorant au fur et à mesure du set, on s’aperçoit que cela ne gâche pas le plaisir des musiciens d’être présents, Simone le rappelant régulièrement entre les titres. Sur scène, Mark Jansen (guitare, growls) est tout sourire et Coen Janssen s’amuse comme un gamin avec son clavier monté sur un rail, lui permettant d’être très mobile et de parcourir de long en large l’intégralité du fond de scène.
Avec une Simone très en voix et particulièrement juste, le public est bien acquis à la cause de groupe. Surtout lorsque celui-ci ressort un "Cry For the Moon" issu de premier opus de la formation, classique qui fait toujours mouche en live avec une introduction très mélancolique. Bien sûr, le show apparait très rodé et professionnel, avec une production scénique qui utilise beaucoup la pyrotechnie, mais on ne saurait s’en plaindre tant le set apparait équilibré. On aurait toutefois pu espérer un titre de Design Your Universe, album qu’Epica boude sur ces dates en festivals, probablement car le groupe lui a consacré une tournée anniversaire il y a peu. Mais peu importe car la setlist pioche intelligemment dans d’autres albums appréciés des fans tels que The Quantum Enigma, The Divine Conspiracy ou encore le dernier né, le très bon Omega.
Alors que les Bataves célèbrent leur vingtième anniversaire cette année, ce set au Hellfest aura prouvé une fois de plus qu’Epica mérite largement sa place aussi haut sur l’affiche, et mène une carrière exemplaire. Une prestation flamboyante, comme l’ont rappelé à de nombreuses reprises les jets de flammes qui ont réchauffé la Mainstage 2.
Setlist :
Alpha – Anteludium
Abyss of Time – Countdown to Singularity
The Essence of Silence
Victims of Contingency
Unchain Utopia
The Obsessive Devotion
Cry for the Moon
Sancta Terra
Beyond the Matrix
Consign to Oblivion
Photographies : © Lil'Goth Live Picture
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