Numen au Hellfest 2022 : les Basques débarquent à Clisson

Numen - Week-end 1 - Temple - Vendredi 17 juin - 12h15

En ce vendredi 17 juin, tout premier jour de cette double édition du Hellfest, nous avons le plaisir de retrouver la référence du black metal basque. C'est la toute première fois que Numen se produit sur la scène Temple du festival, mais il fallait se lever relativement tôt ou braver les problèmes de parking pour profiter du set.

Il est encore tôt en ce tout premier jour lorsque Numen investit la scène de la Temple. Sur ce type de créneau, le public ne répond en général pas vraiment présent, on s'attend donc à trouver une foule plutôt clairsemée pour accueillir les Basques. C'est ce que l'on a pu observer au début du set malgré la chaleur qui se révèle déjà difficile à supporter sous les tentes, et qui était logiquement encore plus intense à l'extérieur (les envoyés aux Main Stages pouvaient confirmer que c'était pire là-bas). Déficit de popularité ? Peut-être, et dommage car le groupe de black metal a fait ses armes depuis plus de 20 ans déjà.

Le combo Numen est composé de 6 membres, autour des fondateurs Aritz et Jabo, respectivement au chant et à la guitare. Ils sont rejoints par une seconde guitare, une basse, un batteur et un claviériste. Ce dernier sera surtout sollicité sur le dernier titre interprété aujourd'hui, car l'attaque du set est très énergique ! Si le groupe officie depuis ses débuts dans un style de black atmosphérique, les morceaux choisis en ouverture sont bien rentre-dedans. Au menu, on retrouve "Arranoaren Ahotsa", intro du classique de 2004, Basoaren Semeak, suivi de "Lautada Izoztuetan" et "Iluntasuna Soilik", tous deux issus du dernier album en date, Iluntasuna Besarkatu Nuen Betiko. Les riffs sont puissants et l'énergie est présente. Si quelques passages un peu plus aériens sont présents, on peut tout de même dire qu'il manque à ce stade une partie de l'identité sonore de la formation.

Quelque part, c'est cohérent avec la direction prise par Numen en studio. Si le dernier essai brille par une production encore plus maîtrisée que celle de l'album éponyme, les compositions semblaient également moins se diriger vers les plans de synthétiseur que par le passé.

Heureusement pour ceux qui aiment ce petit côté folk que le combo sait développer, il n'en sera pas de même pour la fin de la setlist. C'est sur Belearen Hegaldiak...Iluntasuna Dakar que le groupe termine, représentant ainsi l'album éponyme par un de ses titres les plus ambiants. Eol est à la fête derrière ses claviers, et c'est même l'occasion de sortir une corne de brume pour le final. L'ambiance serait à la fête si le fond de la musique n'était pas aussi sombre et les paroles aussi ternes.

Tous sur scène sont en forme aujourd'hui, et bien que la chaleur soit difficile à supporter pour eux aussi, on n'a rien à redire à leur prestation. Aritz est en voix, quoique peut-être un peu sous-mixé. Comme souvent pour les petites formations sous la Temple le mix est bien équilibré et les différentes guitares se distinguent bien. En revanche, il ne faut pas s'attendre à une formation spécialement dynamique, le groupe préférant communiquer l'intensité de leurs compositions par la musique plutôt que par le spectacle !

Une petite demi-heure, c'est court ! On aurait bien sûr aimé voir les Basques jouer plus longtemps, mais cette toute première programmation au Hellfest montre déjà une différence de notoriété depuis la sortie d'Iluntasuna et la signature chez Les Acteurs de l'Ombre. Gageons que ce ne sera pas la seule, et qu'on aura bientôt de nouvelles opportunités de voir le groupe.

Setlist

Arranoaren Ahotsa
Lautada Izoztuetan
Iluntasuna Soilik
Nire Arnasean Biziko Da Gaua
Belearen Hegaldiak...Iluntasuna Dakar

Photos : Romain Ballez - Liability Webzine, Hasna Ben Brahim. Reproduction interdite sans l'autorisation des photographes



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