Messa au Hellfest 2022 : du doom cristallin

Messa - Week-end 1 - Valley - Samedi 18 juin - 19h25

Ah, la Valley, scène de toutes les surprises et tous les mélanges ! Cet après-midi, le public a rendez-vous avec Messa, formation italienne qui allie la lourdeur du doom à des envolées très heavy metal.

Le concert de Messa commence avec la chanteuse Sara a capella, qui sort une voix limpide, presque fluette, avant de progressivement gagner en puissance. Les instruments la rejoignent alors, avec une guitare (Alberto) très en avant, avant de se faire tout doux quand la chanteuse reprend sa voix cristalline, puis de regagner en puissance.

Le timbre de la vocaliste est assez aigu, clair et plutôt puissant, et elle multiplie les envolées vocales, alors qu'une instrumentation lourde et massive l'accompagne. La guitare exécute un mini-solo, la basse de Mark Sade vrombit avec force derrière, la batterie de Mistyr donne un roulement très massif. Le morceau accélère, gagne encore en puissance, cela devient assourdissant et se finit dans une explosion sonore.

Après de rapides présentations, le morceau suivant attaque de façon beaucoup plus rapide, toujours de façon aussi puissante, avant de ralentir pour laisser la place à la voix de la chanteuse qui se fait toute douce. Le public remue un peu la tête mais reste assez statique. Si le son est globalement bon, il semble que les basses soient un peu trop perceptibles à l'avant.

Les morceaux, clairement inscrits dans le doom et souvent plutôt lents, sont prenants, et l'alliance entre la voix claire et le son massif fonctionne tout à fait. Certains titres sont plus gras, avec une sensibilité assez blues metal, et la guitare se lance régulièrement dans des parties plus typées heavy. Si l'ensemble est assez homogène, de nombreuses modulations sont les bienvenues, la chanteuse faisant beaucoup d'arabesques vocales.

Sur un titre, le guitariste sort un archet pour faire entendre un son très particulier sur son instrument, avant un final qui explose de nouveau. Sur un autre, Alberto utilise une double guitare. Le batteur a de son côté un dispositif qui permet à ses cymbales de refléter les projecteurs, leur conférant une teinte rouge du plus bel effet.

"Merci beaucoup Hellfest pour l'accueil chaleureux que vous nous avez réservé", remercie Sara avant l'avant-dernier morceau. De nouveau, il y a quelque chose de blues dans l'introduction à la guitare, avant que le morceau ne reparte dans les variations habituelles à coups d'accélération et de ralentissement, de calme puis d'agressivité.  Les instruments emplissent littéralement tout l'espace sonore de façon saisissante.

Le dernier morceau est tiré du tout premier album, il commence par une introduction basse / voix avant d’introduire des arpèges à la guitare, avec un chant plutôt habité. Puis l'ensemble accélère, et devient plus agité que les titres précédents, poussant des spectateurs à se mettre à sauter sur place. Le groupe, qui était probablement une découverte pour une bonne partie du public, a marqué les esprits avec une musique assez atypique et une indéniable présence scénique.

Photo : Hasna Ben Brahim. Reproduction interdite sans autorisation de la photographe



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