Week-end 2 - Samedi 25 juin - Altar - 13h00
Il est temps de se mettre au frais sous l'Altar avec Humanity's Last Breath, combo deathcore / djent venu tout droit des terres froides et reculées de Suède. L'occasion pour le public du Hellfest de vibrer au sens premier du terme tant l'accordage des instruments du groupe est bas.
C'est discrètement que Filip Danielsson, Buster Odeholm, Klas Blomgren et Tuomas Kurikka arrivent sur la scène de l'Altar mais c'est bien un déchaînement de violence qui va s'abattre sous la tente en ce début d'après-midi. Certainement dû notamment aux vocaux gutturaux impressionnants de Filip Danielsson qui descendent excessivement bas, tout comme les guitares d'ailleurs. Car oui, force est de constater qu'il n'y a pas de basse sur scène. A vrai dire, pas besoin lorsque l'on joue tous ses morceaux en étant accordé en Drop E (pour les plus néophytes, il s'agit ici de diminuer la tonalité vers le bas de la corde de Mi grave E. Un drop E ici est un drop d'une octave complète).
En plus des guitares, il faut également noter le mix de la batterie qui résonne profondément et donne énormément de corps à la performance. Les toms s'expriment, la grosse caisse bat inlassablement le rythme tel un rouleau compresseur. On est très vite assommé par les sonorités délivrées.
Photos : Hasna Ben Brahim
Avec un son net et précis, Humanity's Last Breath réussit à nous transporter dans son univers terriblement sombre et poisseux. Et il est important de le notifier tant le son sous les tentes a pu décevoir cette année. Certains morceaux se voient même être magnifiés en live, c'est le cas de "Humanity Swarm" et son riff d'intro terriblement efficace.
On notera également une grande symétrie, tant dans le placement que dans l'organisation de la scène. Deux stacks d'amplis similaires, les guitaristes placés aux deux extrémités, avec les mêmes guitares, l'un droitier, l'autre gaucher viennent renforcer cet effet miroir. A cela ajoutons les lumières, très sobres, mais qui viennent donner à la performance des Suédois un peu plus de relief.
En conclusion, Humanity's Last Breathe nous aura délivré une performance de haute volée, et ne pas en ressortir terrassé fait cas d'exception. C'était la vraie belle surprise du samedi.
Photos : Hasna Ben Brahim
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