A.A Williams - Week-end 2 – Vendredi 24 juin – Valley – 17h00
La Valley est bien l'un des lieux privilégiés pour découvrir des pépites musicales depuis ce début de festival. Et c’est encore le cas ce vendredi en fin d’après-midi avec l’artiste britannique A.A Williams. La Londonienne propose en effet des compositions post-rock, dark-pop qui tranchent avec le reste de la programmation du festival. C’est parti pour une petite heure d’évasion musicale… Car oui la musique d’A.A Williams est la plupart du temps très atmosphérique. Lisez d’ailleurs bien ce report jusqu’au bout, car il s'y cache une anecdote très intéressante à la toute fin !
La Valley n’est pas forcément encore très remplie quand débute le concert de A.A Williams. Entourée de ses musiciens, l’artiste adopte une posture très discrète devant l’auditoire. D’ailleurs elle ne multiplie pas les interventions devant le public si ce n’est pour rappeler son nom. Musicalement, l’impression est similaire. L'artiste nous propose une musique très authentique, directe, naturelle et sans superflu. Et cela dès le premier titre…
La mise en scène est aussi très obscure, avec beaucoup d’effets de brouillard, qui nous empêchent à maintes reprises de distinguer le groupe sur scène. D’ailleurs les musiciens eux aussi se font très discrets, un peu comme A.A Williams. Arborant tous une tenue noire, les artistes dégagent une certaine forme d’élégance et de sobriété.
Sur des parties plus heavy et plus dynamiques, des jeux de lumières, parfois très épileptiques, sont utilisés afin d’apporter une touche d’immersion supplémentaire dans l’univers de l’artiste.
Musicalement parlant, A.A Williams arbore une magnifique Gibson Firebird noire. Sur celle-ci la guitariste chanteuse utilise la plupart du temps deux techniques. Soit des arpèges, soit des notes unes à une avec son médiator. D’ailleurs Williams a annoncé cette semaine avoir signé un contrat avec cette même marque, preuve de sa notoriété grandissante.
Comment aussi ne pas évoquer la voix de A.A Williams. Parfois très posée, grave et dégageant des sentiments assez sombres et obscurs, parfois allant chercher des notes très hautes, qui confèrent à la musique un aspect aérien et planant.
On peut regretter de ne pas entendre la reprise des Pixies, « Where Is My Mind ». Mais d’un autre côté, on se satisfait à écouter les très bons morceaux de la Britannique. Bien que certains pourraient objecter que la musique et la formule sont assez répétitives, en tout cas, il y a une vraie communion entre le public et les artistes. Et ce set se distingue clairement du reste de la programmation.
La musique de Williams n’est certes pas forcément metal. Mais elle a tout de même beaucoup d’éléments communs avec ce genre de musique. Entre des thématiques obscures, des parties un peu rock, heavy, voire shoegaze, il y a de quoi apprécier le son de la Britannique. D’autant que ce set apporte vraiment de la variété, ce qui est extrêmement appréciable sur un festival aussi long et dense que le Hellfest.
Enfin, comment ne pas parler du fait qu’A.A Williams a en fait joué deux fois sur ce Hellfest. En effet, en plus d’avoir joué avec son groupe, elle a aussi joué avec Mono et Jo Quail (chant, piano, cordes). En arrivant sur le titre « Exit in Darkness », un titre enregistré d’ailleurs avec les deux artistes. Et sûrement le plus populaire de Williams à ce jour. A écouter d’urgence si vous ne l’avez pas encore fait.
Setlist
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