Quatuor de metalcore tout droit venu de Troyes, Insolvency s’est entretenu avec La Grosse Radio lors du Hellfest. Prosper (batterie) et Valentin (guitare / chant) nous parlent de leur second album Illusional Gates, de leurs inspirations et de comment ils ont vécu la pandémie.
La Grosse Radio : Bonjour à vous deux. Pour commencer, qui est Insolvency ?
Valentin : Insolvency c'est un groupe de metalcore fondé à Troyes en 2012. A la base c'était un groupe entre potes juste pour faire des reprises. Par la suite, on a poussé le truc et on a voulu plus se professionnaliser. Montrer ce que l’on savait faire dans la musique, kiffer et faire notre propre truc en créant notre propre univers.
Vous êtes donc basé à Troyes, il y a TRAM, une association dans le coin, qui fait pas mal bouger les choses, on voyait également Northern Light et Survival Zero jouer en zone VIP. La scène troyenne bouge pas mal, c’est plutôt cool pour un groupe comme le vôtre.
Valentin : Quand on a commencé dans la scène troyenne, c’était surtout des groupes de black. Maintenant ça c’est beaucoup développé grâce à l’association TRAM, grâce à Pierre Le Pape également qui faisait partie d’Embryonic Cells et qui a fondé Melted Space. Il a beaucoup porté la scène à travers ces groupes et nous a aidé aussi, nous, à nos débuts, à sortir de la ville et nous déployer. Il y a eu un gros mouvement par la suite, c'est -à -dire que les autres groupes ont suivi et cela a bien démocratisé la scène à Troyes. Il y a Disconnected qui vient également de Troyes et qui va jouer sur la mainstage, ça fait plaisir de voir sa ville bouger !
Vous avez récemment sorti un nouvel album, comment s’est passé sa production et son enregistrement ?
Prosper : On a fait ça dans un contexte de covid. Pour le premier album, je n’étais pas encore dans le groupe, je suis arrivé vraiment au moment où on a enregistré le deuxième album. Le premier a été fait en Angleterre, tandis que là cela a plutôt été fait en “homemade”. Nous avons tout de même travaillé avec les mêmes personnes que sur le premier album. J’ai enregistré les batteries en studio mais les voix, guitare, basse etc, cela a été fait à la maison puis envoyé aux gens concernés pour le mix. C’était un peu un effort collectif.
Mais du coup est-ce que cette pandémie a affecté votre manière de composer ou de consommer de la musique ?
Valentin : Pour la composition, ça n’a pas changé grand chose en fait, parce qu’on est tous originaires de Troyes mais nous vivons dans des villes différentes. On a toujours eu l'habitude de bosser à distance en s’envoyant nos compositions par internet. Heureusement qu’on avait déjà ce mode de fonctionnement! Après, pour les concerts, cela nous a affecté pas mal, mais cela nous a permis de nous mettre un peu en stand-by, en tant que groupe pour vraiment se concentrer sur la compo et pour se donner à fond pour un deuxième album digne de ce nom. On a pris le temps de se poser sur les compositions et de les peaufiner à fond. Maintenant, cela fait plaisir de revenir en concert. Je crois que le Hellfest est le premier festival que je refais après la pandémie. Ça fait plaisir de revoir que la scène n’est pas morte.
C’est un peu le sentiment que tout le monde a finalement. Par contre, cela a changé la façon de consommer du public. Les associations font de plus en plus face à un public qui achète ses places au dernier moment, parce qu'il y a eu beaucoup d'annulations ces dernières années. Les spectateurs viennent donc acheter sur place et au dernier moment leur ticket. Sauf que ce n’est pas ce qui aide le plus les associations, car elles engagent des frais derrière. C’est un peu notre rôle à présent de re motiver le public et leur re donner envie de venir en concert. C’était l’aparté important (rires), nous pouvons maintenant revenir à votre album.
Quelles ont été vos influences pour sa composition en règle générale ?
Prosper : Les influences du groupe restent un peu similaires au style, un peu metalcore. Les groupes qu’Insolvency écoute beaucoup, c’est souvent While She Sleeps, Architects, tous les trucs un peu UK. Après, comme disait Valentin, même si cela reste très codé, on veut proposer quelque chose de personnel. Chaque membre du groupe écoute de la musique très différente, très variée, en dehors du metal.
Quels sont vos titres préférés sur cet album et pourquoi ?
Valentin : “Illusional Gates” pour moi, c’est le titre éponyme de l’album et je pense que c'est vraiment celui qui est le plus représentatif de tout ce que le groupe sait faire et de toutes les petites émotions que l’on arrive à faire passer.
Tu as répondu vite en plus donc ça veut dire que c'est vraiment celle-là ! Et toi Prosper ?
Prosper : “The Endless Maze” car dès le départ, quand j'ai bossé les morceaux, c'est celle que j'ai le plus aimé, en plus il y a un gros featuring avec le chanteur de Fit For A King dessus. Mais même en dehors de ce featuring, j’aime beaucoup ce morceau car c’est la violence.
Et si vous deviez décrire Insolvency en un ou deux mots, ça serait quoi ?
Valentin : Mélodie et émotions peut-être ?
Prosper : Ouais intense et émotionnel
Vous avez eu le temps de faire le tour du festival ou pas encore ? Si non, vous comptez aller voir quoi ou découvrir quoi ?
Valentin : A vrai dire on est arrivé hier très tardivement donc on a pas encore pu faire le tour. On a juste vu Decapitated pour le moment mais ce n’est pas une découverte, personnellement je compte aller voir pas mal d’artistes que je connais depuis longtemps mais que je n’ai encore jamais vu.
Prosper : Moi c'est ma première fois Hellfest, donc je suis comme un fou ! C’est sympa de voir des têtes d’affiches mais je pense que c’est tout de même sympa d’aller voir ce qui se fait, de fouiller, voir des petits groupes des fois et avoir des surprises.
Il y a des groupes en particulier avec qui vous aimeriez tourner ?
Valentin : While She Sleeps du coup (rires). Il y a aussi Bullet For My Valentine, qui est l’une de nos influences principales d’adolescents. Il y a Trivium aussi, ça serait incroyable.
Prosper : Je dirai aussi Gojira, qui sont selon moi les représentants de la France, dans le monde du metal.
Et quels sont les projets à venir pour Insolvency ?
Valentin : Là nous allons essayer de tourner pas mal pour promouvoir le deuxième album. Puis nous recommencerons à nous poser pour composer et sortir quelques trucs par la suite. On ne s’arrête jamais. On aimerait bien monter une petite tournée française donc on va essayer de se monter ça.
On vous donne le mot de la fin !
Valentin : Venez nous voir si l’on passe chez vous (rires) ! Mais sans rire écoutez notre deuxième album, on s’est donné à fond, on a tout mis dedans, c'est notre petit bébé! Donc écoutez le et faites nous des retours dessus.
Prosper : Et prenez des préventes !!! Réservez les festoches, les concerts et aidez les associations