Retour sur l’histoire de Voivod avec Michel Away Langevin

Alors que Voivod s’apprête à fêter ses quarante ans de carrière, à travers une sublime réédition de ses albums sortis chez Noise Records (avec le coffret Forgotten In Space), nous avons profité de l’occasion pour nous entretenir avec Michel Away Langevin, batteur de Voivod et seul membre de la formation à avoir joué sur tous les albums. Nous avons discuté ensemble des débuts du groupe, des albums classiques récemment réédités tout en gardant un œil sur l’actualité du quatuor qui a sorti le très bon Synchro Anarchy en début d’année. Comme à chaque fois avec Voivod, c’est un musicien souriant, d’une extrême gentillesse et particulièrement humble au regard de sa carrière qui nous fait face.

Bonjour Michel et merci de nous accorder cet entretien pour La Grosse Radio. Cette année, nous fêtons les quarante ans de Voivod. Avec toi, j’aimerais revenir un peu sur votre histoire. Est-ce que tu aurais imaginé une telle longévité en démarrant la musique ?

Pas vraiment. Officiellement, on a formé Voivod en janvier 1983 quand Snake s’est joint au band (sic). A ce moment-là, j’étais étudiant en sciences à l’université. J’avais beaucoup d’hésitation sur ma carrière donc je poursuivais quand même mes études. Pour tout dire, quand War and Pain est sorti en 1984, l’impact a été assez bon. Et cela m’a convaincu qu’on pouvait peut-être mener une carrière internationale même si nous étions francophones du Nord du Québec. Mais jamais je n’aurais imaginé que 39 ans plus tard, je me préparerais pour une nouvelle tournée européenne par exemple (rires). C’est incroyable !

 

Dans le nouveau coffret de réédition de vos albums sorti chez Noise (Rrröööaaarrr, Killing Technology et Dimension Hatröss), il y a un livre de 40 pages dans lequel tu évoques ces souvenirs. Tu dis dans ce livre que vous êtes arrivés au bon moment car la vague thrash metal commençait à déferler. Penses-tu que le facteur chance a vraiment joué ou c’est avant tout beaucoup de travail ?

Oh, je pense que c’est un peu des deux. On était vraiment dédiés à ce projet, on répétait chaque soir. Entre 83 et 88, on a dû pratiquer nos instruments chaque jour. Il y a donc eu une évolution très importante, notamment entre War and Pain et Dimension Hatröss. On a beaucoup évolué en quelques années. Au tout début, quand nous avions 16 ans, le mouvement thrash metal n’existait pas vraiment. C’est surtout le mouvement NWOBHM qui nous a énormément influencés. En 1980, c’était une nouvelle musique pour notre génération. C’était très excitant. Même si nous n’avions pas internet, tout se déroulait rapidement. On est passé de Motörhead, Iron Maiden et Judas Priest à Venom dans la foulée. Et tout de suite après sont arrivés les groupes très rapides comme Slayer, Possessed, Destruction… Aujourd’hui, je suis surpris de voir comment ces styles se sont propagés aussi rapidement à travers des échanges de cassettes et des fanzines. Il fallait que nous envoyions les maquettes aux fanzines par la Poste puis nous recevions les critiques des semaines après ! C’était pareil pour envoyer nos démos aux compagnies de disques (rires). En trois ou quatre ans, un nouveau mouvement est né, le thrash metal. Mais ça ne s’appelait pas encore comme ça, c’est à partir de 1985 je crois qu’on a trouvé ce terme.

 

C’était souvent le terme speed metal qui était utilisé non ?

Oui, nous on utilisait beaucoup cette appellation. Et puis il y a eu les premières générations de black metal avec Venom et Bathory. Mais de notre côté, on se voyait appartenir au mouvement speed metal. Quand on a sorti Rrröööaaarrr, c’est là qu’on a véritablement eu l’impression de faire du thrash metal.

Vous aussi vous avez d’ailleurs connu une sacrée évolution dans votre musique et votre écriture car si l’on écoute War and Pain et Rrröööaaarrr, on a quelque chose de très direct et brut. Après, votre style s’est affiné avec Killing Technology et Dimension Hatröss avec les riffs très dissonants de Piggy (guitariste du groupe jusqu’à son décès en 2005 NDLR). Comment as-tu vécu cette évolution de l’intérieur ?

Je voyais que l’on devenait de plus en plus progressifs. Mais je me sentais à l’aise avec ça car j’avais beaucoup écouté ce style avec Magma, Soft Machine puis Terry Bozzio qui jouait avec Zappa. J’aspirais à un certain niveau que je pense avoir surtout atteint avec Dimension Hatröss. C’est avec cet album que j’ai atteint l’objectif personnel et le niveau auquel j’aspirais. Killing Technology constitue quand même définitivement un point tournant (sic) pour le groupe. On l’a enregistré à Berlin. C’est une période où beaucoup de choses arrivaient en même temps dans l’actualité, entre Tchernobyl, la navette Challenger et le projet Star Wars de Ronald Reagan. On avait l’impression que la planète tournait de plus en plus vite. Et l’évolution sociale a influencé notre concept et notre musique, c’est certain !

 

Justement, quand on voit aujourd’hui l’état du monde, la situation géopolitique mondiale, la crise climatique et le fait que certains dirigeants paraissent prêts à appuyer sur le bouton rouge, les titres que vous écriviez semblent prophétiques. Je pense notamment à « Killing Technology » ou « This Is Not an Exercice » qui restent toujours d’actualité…

Oui c’est vrai que la science-fiction nous a rattrapés. Il parait de plus en plus difficile de prédire ce qui va arriver dans vingt ans. Je pense que les paroles du nouvel album, Synchro Anarchy, restent plus ancrées dans le présent, qui flirte déjà avec la science-fiction. Au moment de Killing Technology, on essayait de savoir ce qui allait se produire 25 à 30 ans dans le futur, en utilisant des sortes de contes folkloriques de SF. Mais c’était toujours influencé par ce qui se passait sur notre planète.

Ces albums ont d’ailleurs été réédités par Noise dans le cadre d’un sublime coffret vinyle, intitulé Forgotten In Space. Killing Technology et Dimension Hatröss sont souvent cités comme étant les préférés des fans. Toi, dans le livre du coffret, tu avoues avoir une affection particulière pour War and Pain puisque tout a débuté avec celui-ci…

Oui, je suis très fier de War and Pain. Tout d’abord, nous n’avions pas d’argent, donc pour financer cet album, il a fallu que l’on emprunte 500 $ à la mère de Snake ! (rires) Puis on a enregistré cet album en deux ou trois jours. Il est assez représentatif également de la guerre froide. De mon côté, j’essayais d’exprimer visuellement la musique et les textes à travers la pochette. C’est la première pochette que j’ai réalisée avec de la peinture. J’avais fait une première peinture au lycée pour ma grand-mère, mais là c’était la première qui allait servir d’artwork. Je sentais que j’étais bien placé pour exprimer visuellement les sentiments qui se dégageaient de notre travail. J’ai appris des décennies plus tard que l’équipe de MetalBlade était très nerveuse quand ils ont découvert mon travail. J’avais envoyé la peinture par la Poste et ils étaient très inquiets à l’idée de savoir que c’était le batteur du groupe qui allait faire la pochette ! (rires) J’avais envie de faire aussi fort que ce que j’ai ressenti en voyant pour la première fois la pochette du premier Iron Maiden dans un magasin de disque. J’avais été immédiatement attiré et j’étais persuadé que c’était mon nouveau groupe favori ! (rires) Et la pochette représentait parfaitement la musique. Je voulais faire quelque chose de similaire avec War and Pain et c’était un peu une sorte d’hommage à Iron Maiden finalement.

 

Tu as évoqué le fait que vous ayez enregistré deux albums à Berlin, Killing Technology et Dimension Hatröss, les deux sortis auparavant ayant été mis en boite au Québec. Que retiens-tu de cette épopée berlinoise ? Toi qui est très attiré par l’aspect visuel en tant que dessinateur, on imagine que tu as été marqué par cette ville souvent associée au monde de l’art alternatif…

Oui, c’était un vrai choc ! En plus, j’ai toujours eu l’habitude de dessiner dans chaque ville où je mets les pieds. A Berlin, j’ai beaucoup dessiné dans un style industriel. C’était une période où tout se déroulait très rapidement. On a eu un contrat pour trois albums chez Noise, avec à la clé une tournée pour Rrröööaaarrr en Amérique du Nord avec Celtic Frost puis en Europe avec Possessed. Mais le contrat stipulait que juste après cette tournée européenne, nous devions prendre le train pour Berlin pour mettre en boite le deuxième album de Noise. Nous avons donc dû composer Killing Technology juste avant de partir en tournée pour Rrröööaaarrr, ce qui nous a permis de tester les titres pendant les soundchecks et quelques dates. Quand on a pris le train pour Berlin, en traversant le mur, l’atmosphère a changé d’un coup. Nous étions en 1984 et de l’autre côté du Mur, il y avait cet aspect Big Brother partout !

 

C’est très Voivod comme concept ceci dit !

Oui, c’était très à propos pour nous d’enregistrer là-bas. En plus, le studio possédait beaucoup de matériel et Harris Johns, notre producteur, était très impliqué avec beaucoup de groupes industriels de Berlin. Cette atmosphère a donné son ambiance à Killing Technology. L’histoire s’est répétée peu après, car à l’issue d’une tournée européenne avec Kreator, nous avons dû retourner à Berlin pour mettre en boite Dimension Hatröss. Par conséquent, il a fallu composer aussi cet album en tournée. Nous faisions des répétitions tous les jours à cause de cela. C’est ce qui est à l’origine de cette évolution impressionnante entre Rrröööaaarrr et Dimension Hatröss dont nous parlions tout à l’heure !

Pour faire la jonction entre ces albums de votre passé et votre présent, j’aimerais jouer à un jeu avec toi : peux-tu me citer un mot ou une expression pour chacun de vos albums studios de War and Pain à Synchro Anarchy ?

War and Pain, je dirais « Guerre Froide ».
Pour Rrröööaaarrr, je dirais « Thrash metal ».
Pour Killing Technology… « Dystopie ».
Dimension Hatröss : « Science-fiction ».
Nothingface : « Psychologique ».
Angel Rat : « Folklorique »
Outer Limits : « Extraterrestre »
Negatron : « Industriel ».
Phobos : « claustrophobic » (sic).

Ensuite, on arrive à l’album avec Jason…

 

Oui, l’album Voivod de 2003…

Oui, Voivod…Je dirais « Punk metal »…
Pour Katorz, c’était « Dramatique ». Les conditions étaient tellement difficiles sans Piggy.
Pour Infinity, c’est pareil, je dirais « Etrange ». Car nous essayions de refermer la parenthèse des titres que nous avions composés avec Piggy en 2004 peu avant son décès. C’était une période étrange mais après, c’est mon ressenti personnel.
Pour Target Earth, je dirais « Résurrection ».

 

Avec l’arrivée de Chewy en studio (Dan « Chewy » Mongrain est guitariste du groupe depuis le décès de Piggy NDLR) ?

Oui, puis après le décès de Piggy, il n’était pas trop question pour nous de continuer. C’est suite à l’offre de Heavy Montréal en 2008, que nous nous y sommes remis. Au début, il était question de ne faire que de la scène puis après quatre ou cinq ans de tournée avec Chewy, on a décidé de se lancer quand même. On s’est rendu compte que l’esprit de Voivod était toujours intact…
Pour The Wake, je dirais « Pharaonesque » (rires)

 

Tu dis ça à cause du travail d’orchestration notamment ?

Oui, Chewy a travaillé tellement dur pour ces orchestrations. Mais l’album a eu un grand succès, nous avons gagné un Juno avec cet album au Canada (équivalent canadien des Grammys NDLR). Ça nous a redonné un grand regain de popularité notamment.
Pour Synchro Anarchy, je dirais « Urgent ». C’est un bon exercice que tu m’as proposé ! C’est correct ce que j’ai répondu ? (rires)

Ça résume parfaitement ces quarante ans de carrière ! (rires) A propos de Synchro Anarchy, nous n’avons pas eu l’occasion de discuter avec toi, notre dernier entretien remontant à la sortie de The Wake. Synchro Anarchy a également été bien reçu comme chacun de vos albums depuis l’intégration de Chewy puis Rocky (basse). On a même l’impression d’un deuxième « classic line up » chez Voivod, le premier avec Blacky, Snake, Piggy et toi, et le second correspondant au line-up actuel…

J’ai fait partie des cinq line-up différents mais à chaque fois, c’est une belle aventure pour moi car il faut que j’adapte mon style. Et j’aime cet exercice. Pour moi, avec ce nouveau line-up (qui n’est plus nouveau maintenant), on a une approche très metal fusion qui me ramène au rock progressif. C’est un super beau défi mais je suis prêt à l’accepter car j’ai des racines progressives. Et l’alchimie du groupe fait que l’ambiance dans les spectacles s’en ressent. On vient de faire une tournée québécoise et les salles étaient remplies, c’était super. On a joué à la Jonquière au Québec, là où on a donné notre premier spectacle en 83. Et les gens nous ont reçu tellement chaleureusement ! Il y a quelque chose qui se passe avec cette formation actuelle et il y a beaucoup d’engouement.

 

Cela rejoint ce que tu me disais tout à l’heure avec le terme « Résurrection » et une nouvelle vie depuis quelques albums, pour ceux qui n’ont pas connu le groupe à ses débuts finalement…

Oui, c’est ça qui est super intéressant car ce regain de popularité permet à plusieurs générations de venir nous voir. On voit aussi beaucoup de jeunes amateurs de metal quand il s’agit de concert All Ages (NDLR certaines salles du Nouveau Continent mettent parfois une restriction d’âge pour certains concerts, notamment lorsqu’il y a de la vente de boissons alcoolisées au bar). Il y a une nouvelle génération qui découvre Voivod et qui connait les paroles, cela fait parfois quatre générations de fans ! ça remplit les salles ! (rires)

Il y a quelques semaines, un projet de crowdfunding a eu lieu pour financer une statue à l’effigie de Piggy à Saguenay, la ville d’où il était originaire. Tu n’es pas à l’origine du projet, mais vous l’avez soutenu comme d’autres acteurs de la scène metal. Malheureusement, ce dernier n’a pas pu être financé et la campagne s’est terminée il y a quelques jours sans que le projet ne puisse se faire. Penses-tu que ce projet verra le jour un ou un autre ?

En réalité, les gens qui sont à l’origine du projet nous ont parlé d’un plan B, qui inclurait une subvention du gouvernement et de la ville. Je pense que le projet de statue est génial. Le problème, c’est que c’est assez ambitieux car la statue devait mesurer 12 pieds (3,6 m NDLR), c’est ça qui coute trop cher je pense. Donc ils m’ont dit qu’ils n’abandonneraient pas leur idée. Ils veulent d’ailleurs l’ériger à l’endroit où nous avons fait notre dernier concert. Il y a déjà une plaque au nom de Piggy là-bas. Il s’agit d’une place au bord de la rivière, c’est un très beau site !

 

Sur un autre sujet, nous sortons de deux ans de pandémie. On sait que les artistes ont été impactés car ils n’ont pas pu se produire pendant cette période. De votre côté, vous en avez profité pour finaliser Synchro Anarchy, mais on imagine qu’à titre personnel, tu as dû beaucoup travailler sur des esquisses en plus du projet de réédition de Noise ?

Oui. En fait, j’ai passé tellement de temps à travailler sur les rééditions et à monter un magasin en ligne pour vendre mes publications que j’ai fait trop d’ordinateur. J’ai eu une tendinite et ça m’a fait mal à l’épaule gauche ! (rires). J’ai trouvé des exercices de kiné sur Youtube pour me soulager ! (rires). On a été chanceux car on est revenu de tournée européenne fin 2019 et on avait l’intention de faire une petite pause. La pandémie est arrivée quand nous étions en phase de composition. Nous avons d’ailleurs pu voir que nous disposions de pas mal de bandes enregistrées en live que nous pouvions sortir comme le festival de jazz de Montréal. Ça nous a permis de sortir des live. Puis nous avons composé l’album à distance en s’échangeant des fichiers. Beaucoup de groupes ont fait comme ça. Mais on était contents l’an passé quand nous avons pu jouer dans quelques festivals au Québec, même si cela impliquait un protocole sanitaire particulier avec public assis. Puis je me suis concentré sur les rééditions de quelques albums en vinyle, comme Nothingface, Angel Rats et Outer Limits. Puis évidemment le coffret Forgotten In Space dont nous avons parlé tout à l’heure. Il m’a pris énormément de temps, mais ça vaut le coup. L’équipe de BMG/Noise s’est vraiment impliquée également, et ça donne un beau produit, je suis content du résultat.

 

Tu as parlé des bandes dont vous disposez. Il y a effectivement beaucoup de matériel live qui a été mis à disposition des fans récemment, dans les rééditions de Noise, mais aussi sur les éditions limitées de The Wake et Synchro Anarchy. Cela veut dire que vous enregistrez systématiquement vos concerts ?

Si on en a l’occasion, oui, on aime bien disposer d’un enregistrement professionnel, c’est toujours utile. Et parfois, il y a cette possibilité sur place de le faire comme pendant la croisière 70 000 tons of Metal ou certains concerts au Japon. Au Québec, Francis Perron, qui réalise nos albums depuis Post Society, se déplace avec son matériel mobile pour nous enregistre régulièrement. Les deux concerts donnés au Québec la semaine passée l’ont été par exemple. Cela sert toujours pour les éditions spéciales car les maisons de disque le réclament de plus en plus. Nous avons toujours quelque chose en stock…

 

Pour les quarante ans de Voivod, avez-vous prévu quelque chose de spécial en live ? Je pense notamment à un concert où vous inviteriez les membres passés de Voivod comme Blacky, Eric Forrest ou Jason Newsted ?

Pour cette année, on prépare plutôt la tournée européenne qui arrive, puis on enchaînera avec une tournée nord-américaine. Mais comme Snake a rejoint Voivod en janvier 83, on prépare une grosse année pour 2023, avec un livre et un film. On essaye de travailler sur une compilation de nos plus grands succès. On pensait aussi à la possibilité d’inviter d’anciens membres pour des spectacles, mais ça serait plutôt l’an prochain. Cela correspondra aussi au vingtième anniversaire de l’album Voivod enregistré en 2003 avec Jason. On pensait aussi le ressortir à cette occasion avec des bonus. C’est facile pour moi car je suis l’archiviste du groupe, donc je garde tout ! (rires)

 

Merci à toi pour toutes ces réponses et on te souhaite bon courage pour la tournée qui arrive !

Oui, ça va venir bientôt. C’est une mini-tournée des festivals, mais on sera de retour en Europe en fin d’année ! ça veut dire que c’est enfin reparti ! Merci et à bientôt sur la route !

 

Voivod sera de passage à Paris à la Salle Pleyel le 16 novembre 2022 aux côtés d'Opeth. 

 

Interview réalisée par Zoom le 18 juillet 2022
Merci à Olivier Garnier
Photographies live : Watchmaker



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