Judas Priest au Hellfest 2022 : Un show anniversaire encore légendaire !

Judas Priest - Week-end 1 – Dimanche 19 juin – Mainstage 2 – 21h50

La première partie du Hellfest touche à sa fin. Et avec un beau programme sur les mainstages. Car avant la tête d’affiche Gojira tant attendue, c’est bien aux légendes du heavy metal britannique Judas Priest d’entrer en scène. Pour l’occasion, le groupe nous a préparé un show anniversaire de 50 ans. Et comme le dirait Rob Halford, on a d’autant plus hâte de profiter du show, car fêter ses 50 ans, « ça n’arrive qu’une seule fois dans sa vie ». Autant ne pas rater non plus l’opportunité de vous livrer le live report de ce show épique ! Un show marqué par une mise en scène des plus surprenantes…

Le groupe a d’ailleurs vu les choses en grand pour l’occasion en peaufinant chaque détail de sa scène. Cette dernière prend d’ailleurs l’allure d’un véritable chantier. Quoi de plus normal pour un groupe de metal que d’y faire directement référence par les métaux. C’est aussi d’ailleurs une référence directe à la région du Midlands en Angleterre, lieu d’origine du groupe. Une zone réputée pour la forte présence de son industrie métallurgique.

Le show lui, est sur le point de commencer. La scène vibre, alors que la croix géante de Judas Priest surélevée bouge et pivote pour se mettre en position. On est parti pour un show 100%, Judas Priest. C’est alors que les musiciens surgissent de nulle part sur le rythme de « Metal Gods ». Une chanson d’intro particulièrement surprenante, mais pas moins excellente. Un rythme très martial et un riff très efficace qui nous parviennent avec satisfactions dans nos oreilles.

Le set alterne entre des classiques de la formation et des chansons plus récentes. Notamment la très bonne « Lightning Strike », issue de Firepower, leur dernier album. Une bonne occasion de rappeler que ce dernier opus était aussi très bon. On a aussi le droit au classique « One Shot at Glory » et son fabuleux solo de guitare. Les guitaristes Richie Faulkner et Andy Sneap, donnent une dimension épique au show. Ce qui permet de magnifier les albums en live avec des riffs très percutants et des solos mémorables.

Ian Hill HF 2022
Andy Sneap

Rob, s’il ne peut pas aller trop dans les aigus comme à l’origine, fait tout à fait le job. Certains diront même qu’il chante même mieux qu’il y’a 10 ans. Il a aussi toujours autant le sens du show. D’ailleurs il alterne entre différente tenues une robe dorée, une robe de patchs en hommage aux autres légendes du metal. Un symbole sympathique qui rappelle que Rob et sa bande traversent les générations. Il bouge aussi partout en allant taquiner régulièrement les autres musiciens.

Judas Priest HF2022

Les morceaux, eux s’enchainent à une vitesse folle. Sur l’arrière de la scène des petites cinématiques plus ou moins réussies font aussi office d’animation et participent à l’ambiance globale du show. Par exemple, avec des voitures qui défilent sur une autoroute sur le très bon « Turbo Lover », ou encore des animations de couteaux sur « Kill The Blade ». Rien de très indispensable, mais un ajout un peu kitch qui rend le show toujours plus authentique.

Rob HF 2022

Est-ce déjà la fin ? Car d’un air un peu blasé, le batteur Scott Travis nous fait croire sans grande conviction à la fin du concert. Ce dernier demande alors quelle dernière chanson on aimerait entendre pour le final. Evidemment personne n’est dupe dans le public, on dirait limite une réplique sortie à chaque concert. C’est l’heure de « Painkiller », peut-être la chanson la plus emblématique du groupe. Le batteur lui a l’air aussi étonnant de facilité et se permet régulièrement de faire voler sa baguette d'une seule main. Mais pour revenir au concert, ce n’est évidemment pas encore terminé…

Scott et Ian

Rob revient alors en blouson en cuir avec sa moto (une Harley Davidson). Un objet devenu un véritable symbole du groupe. C’est alors aussi le moment de jouer la classique « Hell Bent For Leather ». Une chanson parfaitement dans le thème du festival.

Alors que le show touche bientôt à sa fin, un taureau gonflable de la taille de la moitié de la scène apparait devant nos yeux. On se demande d’ailleurs d’où il peut bien sortir. On apprendra après le show que c’était encore une référence aux origines du groupe. Plus particulièrement à la ville de Birmingham, connue pour son « Bull Ring », une zone commerciale importante en Angleterre depuis le Moyen-Age. Un endroit qui était donc propice au commerce de bétail. Aujourd'hui, il a été transformé  en un gigantesque centre commercial et une statue de taureau y est désormais présente.

C’est alors que le show se termine enfin avec l’enchainement des deux derniers gros classiques du groupes, « Breaking the Law » et « Living Midnight ». Les chansons jouées pour le rappel sont toutes épiques. Il faut dire que le groupe a vraiment gardé le meilleur pour la fin !

Le groupe britannique nous a encore montré qu’il faisait preuve d’une longévité sans précédent dans l’industrie. Rob a certes plus de 70 ans, mais il a l’air d’en faire 20, voire 30 fois moins. Quel exemple ! L’énergie de tous les membres du groupe a été omniprésente durant tout le set. Le show a beau avoir duré 1h30, on n’a pas vu le temps passer. Merci Judas Priest ! Le rendez-vous est donc pris pour les 60 ans du groupe.

Setlist

Metal Gods
One Shot at Glory
Lightning Strike
You've Got Another Thing Comin'
Freewheel Burning
Turbo Lover
Hell Patrol
The Sentinel
The Green Manalishi (With the Two Prong Crown)
Diamonds & Rust
Painkiller

Encore :

The Hellion
Electric Eye
Hell Bent for Leather
Breaking the Law
Living After Midnight

Crédits Photos : Florentine Pautet
Reproduction interdite sans l'autorisation de la photographe. 



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