Nous vous proposons plusieurs articles sur les têtes d’affiche et différents groupes qui ont joué tout au long du premier week-end du Hellfest. Mais d’autres groupes auxquels nous n’avons pu consacrer un live-report ont aussi retenu notre attention. Ici, nous vous parlons donc des faits marquants survenus sur les Main Stages en dehors des concerts couverts intégralement. Où il a notamment été question de la bite d’Iggy Pop. Enfin, d’une chanson de Gascons sur ce sujet brûlant…
Vendredi
Le sud-ouest est largement représenté en ce premier week-end du Hellfest, et en début d’après-midi, les Gascons d’Inspector Cluzo ont investi la scène principale. Les fermiers rockers, comme ils se surnomment, sont maintenant habitués aux grandes scènes et le duo distille son rock groovy aux accents blues à un public manifestement convaincu. A deux, les Montois font un boucan de tous les diables et leur musique passe parfaitement dans le festival de l’Enfer. Alors que leur dernier album, We The People Of The Soil, date de 2018, le groupe en profite pour évoquer un futur album à venir dans les prochains mois. Avec notamment un morceau réalisé en duo avec Iggy Pop, rien que ça, et dont le thème est à en croire le duo… La bite de l’Iguane. Si gérer une ferme est plus rock’n’roll que jouer du rock, selon un des morceaux de The Inspector Cluzo, l’alliance des deux deux fait assurément des ravages.
Grand attendu de cette édition, Frank Carter & The Rattlesnakes est bien présent sur les Main Stages pour son retour au Hellfest. Au programme sous une chaleur accablante un punk rock très efficace, qui fera bien danser les courageux qui assistent au concert. Le groupe plaisante même en demandant sur scène à jouer plus tard lors de leur prochain passage. La première fois, Frank Carter était en effet passé sur la Warzone sous un soleil tout aussi ardent. Le concert est d’ailleurs très dynamique et le chanteur Frank Carter en profite pour aller slamer et chanter dans le public. Il propose également aux femmes de faire un mosh pit inclusif, pour un moment marquant du festival. Du côté de la musique, on ne peut pas s’empêcher de constater que le chanteur s'éloigne de ses racines hardcore pour s’orienter vers des tubes plus grand public. Ce qui plaira sûrement à un plus grand nombre de festivaliers.
Samedi
La gêne atteint son paroxysme lorsque Steel Panther se retrouve à animer la Main Stage 2 entre Rival Sons et Megadeth. Les blagues sont certes éculées et rincées jusqu’à l’os, mais il semblerait que les lovers de la panthère d’acier aient toujours du succès. Peut-être est-ce dû à la formule de glam aguicheuse et accessible, qui conserve des forces ? Un concert que l’on regarde de loin, à moitié intéressés par ce qu’on entend et affligés par les blagues constamment sous la ceinture et le côté très beauf du spectacle.
La chaleur est toujours omniprésente sur le Hellfest pour le set d’Alestorm. D’ailleurs c’est peut-être pour cette raison que le groupe de metal pirate ne lancera même pas son canard dans le public... Musicalement, les Ecossais en profitent pour présenter des chansons de leurs deux albums les plus récents, ce qui rend le concert moins épique que celui de 2015 avec des titres qui étaient plus emblématiques. Si l’ambiance est quand même au rendez-vous, on regrette les trop nombreux pains, en particulier du bassiste. Et pour l’anecdote, le groupe en a bien profité car il est aussi resté le lendemain sur le festival. Ce qui a valu à certains festivaliers de se prendre un coup de poing amical par le chanteur Christopher Bowes si jamais ces derniers le reconnaissaient.
Dimanche
Pour bien commencer la journée, quoi de mieux que du metal industriel québécois avec Deadly Apples. Le combo est d’ailleurs l’unique groupe du Québec sur le festival. Et c’est d’ailleurs le premier concert de la formation en France. Musicalement, on sent les très bonnes influences des piliers du rock industriels tels que Rob Zombie, Nine Inch Nails ou encore Marilyn Manson. Si la musique est assez sombre et souvent très cathartique, le chanteur Alex Martel affiche une énorme joie de vivre sur son visage et se prend au jeu d’un bain de foule à la fin du set. Un groupe à redécouvrir lors de son prochain passage en France !
Sûrement un cross-over des plus improbables au Hellfest. Le groupe autrichien Kontrust nous interpelle avec de nombreux musiciens en costume traditionnel autrichien sur scène. Et musicalement c’est aussi assez surprenant avec un mélange de riffs rock parfois un peu typé metal et de la musique de tous horizons : de la pop, du reggae, de la musique urbaine et des éléments plus traditionnels. On retiendra surtout une musique bien groovy portée par la basse et qui rappelle d’ailleurs souvent Skindred. En résumé, rien de bien mémorable, mais un set assez plaisant pour nos oreilles.
De bon matin, un coup d'œil devant Sortilège suffit à faire comprendre qu’on ne restera pas devant tout le concert. L’ensemble est à la fois assez poussif et daté, même s’il faut reconnaître que les musiciens ne ménagent pas leur peine.
Textes : Antoine D, Aude D et Félix Darricau
Photo : Florentine Pautet, plus Romain de Liability Webzine(deux premières photos de Frank Carter). Reproduction interdite sans autorisation des photographes.