Nous vous proposons plusieurs articles sur les têtes d’affiche et différents groupes qui ont joué tout au long du week-end. Mais d’autres groupes auxquels nous n’avons pu consacrer un live-report ont aussi retenu notre attention. Ici, nous vous parlons donc des faits marquants survenus sur les deux scènes couvertes voisines, la Temple et l'Altar, en dehors des concerts couverts intégralement. La première est dédiée notamment au black, au folk metal et à certains courants expérimentaux, vénérée par une partie de la rédaction, qui y a d’ailleurs passé un temps encore plus conséquent que d’habitude, à cause de la riche programmation mais aussi du soleil accablant en journée. La seconde est la scène la plus extrême du festival, dédiée au death metal sous toutes ses formes, parfaite pour se démonter les cervicales mais déconseillée aux âmes sensibles.
Samedi
Avant de retrouver notre chanteur à la voix de canard préféré sur les MainStage, qui a cette fois eu la bonne idée de ne pas s’en prendre à des techniciens, un détour par la Altar pour voir comment se débrouille le combo Flotsam & Jetsam. Verdict : du riff thrash énergique et clairement efficace, des vocalises en place mais des compos pas souvent inspirées. “Iron Maiden” par exemple singe le groupe éponyme sans grande originalité. On quittera assez rapidement la tente.
Quelque part entre la claque de Sepultura et le grand spectacle de Ghost, on aperçoit un morceau de Skald sous la Temple. Ça ne respire pas l’originalité comparé à tous les groupes de neo-folk qui ont précédé la formation française, mais c’est assez charmant et plutôt prenant, même s’il y a un peu moins de monde que lors de la première venue du groupe en 2019, durant laquelle la tente débordait littéralement de monde.
Dimanche
De bon matin, le black metal mélodique des Français de Pénitence Onirique peut paraître difficile d’accès sous la Temple, mais quand on s’y laisse prendre, leur musique est extrêmement prenante et envoûtante, avec une certaine noirceur cathartique. Une belle découverte que l’on doit une nouvelle fois au label Les Acteurs de l’Ombre.
La Grosse Radio serait bien allée couvrir le concert de Regarde Les Hommes Tomber, mais à l’heure dite, la Temple déborde de spectateurs, et même l’Altar mitoyenne est en partie remplie pour assister au show des Français. Vu (et surtout entendu) de l’extérieur, leur post black / sludge a l’air d’être un déluge de décibels particulièrement prenant, mais on retient que le groupe a désormais une notoriété telle que mieux vaut arriver en avance à ses concerts Tout le mal qu’on lui souhaite est que cela continue de la sorte.
Devin Townsend est un artiste des plus singuliers, et cette année, il proposait un show “by request”, à la demande. Même en passant en coup de vent avant Gojira, le Canadien impressionne, son charisme et sa musique si particulière qui reste saisissante, que le musicien s’aventure dans du prog ou des territoires plus obscurs. Un set à revoir en salle pour pouvoir profiter de chaque instant, à n’en pas douter.
Textes : Aude D et Félix Darricau
Photo : Florentine Pautet, Romain (Frank Carter). Reproduction interdite sans autorisation des photographes.