Retrouvez les aventures de Floggy et Ju de Melon le 6 avril 2013 à Jouy-le-Moutier, théâtre d'une représentation rock metal bien burnée avec entre autres les amis de Bukowski venus s'echauffer sans concession 9 jours avant la sortie de leur troisième album studio : Hazardous Creatures. L'occasion de découvrir le nouveau guitariste Fred Duquesne ainsi que le jeune Thibault Morin derrière les fûts, sans oublier des premières parties fort méritantes qui valaient le déplacement. Ambiance.
Floggy : En ce froid soir d’avril, Jouy-le-Moutier s’anime autour du Centre Culturel Le Nautilus qui accueille ce soir trois combos franciliens, à savoir le groupe jocassien (doux sobriquet donné aux habitants de Jouy-le-Moutier) Spark Gap, suivi des parisiens de Sticky Boys, et enfin les locaux et célèbres Bukowski en guise de tête d’affiche.
Ju de Melon : Alors que l'ami Floggy attend à l'extérieur, mon cher Hos et moi-même arrivons quelque peu en retard suite à un apéro improvisé après l'entretien réalisé avec Fred et Julien de Buko.. ça c'est pro ! Du coup, nous ratons un peu le début des hostilités, avec un certain regret d'ailleurs...
SPARK GAP
Floggy : A notre arrivée dans la salle, le set de Spark Gap a déjà commencé depuis vingt bonnes minutes et la salle semble pleine d’un public visiblement réceptif à sa musique. Le groupe joue ce soir sous la forme d’un trio et non pas d’un quatuor comme à leur habitude, un des guitaristes étant visiblement absent. Qu’à cela ne tienne, le combo qui décrit sa musique comme du « Power Rock'n'Roll Hardcore », délivre une performance rudement efficace et a réussi à rallier le public à sa cause.
Ju de Melon : Efficace oui, d'où le regret de n'avoir pu voir que la fin. Une belle énergie dégagée par ce jeune trio d'un soir, un groupe qui en veut et qui semble déjà presque s'imposer comme une future relève à la Bukowski, comme quoi les générations de metalleux se succèdent surtout dans ce coin de l'Île de France où le vivier semble loin d'être épuisé. Spark Gap est donc un groupe à suivre qui risque de faire parler de lui à l'avenir.
STICKY BOYS
Floggy : Une vingtaine de minutes après la fin de la prestation de Spark Gap, c’est au tour des Sticky Boys d’entrer en scène pour une déferlante de Rock N’ Fuckin’ Roll teinté d’accents punk, à l’instar de leur interprétation de « I Fought The Law » de The Clash. On aura également droit à une intervention de Julien de Bukowski pour chauffer la salle lors de Rock N’ Roll Nation. S’ensuivent de nombreux morceaux plus Rock N’ Roll les uns que les autres, comme le tonitruant « The World Don’t Go Round » (alias "The World Machin Chose"), parsemés d’interactions avec le public qui poussent la voix du chanteur Alex dans ses derniers retranchements.
Ju de Melon : Une bien belle surprise ! Voici un trio hard rock à l'ancienne qui sait tout donner et qui a le sens de la communication, tout en gardant cette pêche et un véritable plaisir de jouer ensemble sur scène. Si les compos de la formation ne suintent pas l'originalité, l'énergie et la conviction sont là, tant est si bien qu'on passe un superbe moment sans voir les minutes défiler. Entre influences vieux hard australien à la Rose Tattoo, early Iron Maiden (période DiAnno) et Motörhead (pour la voix par instants), les Sticky Boys lâchent tout et embrasent le pit. Mission parfaitement remplie et public chauffé à blanc !
BUKOWSKI
Floggy : C’est finalement vers 23h15 que retentit dans la sono du Nautilus une intro très orchestrale tandis qu’un immense back drop aux couleurs du combo se hisse derrière le kit de batterie. A l’arrivée des membres du groupe sur scène, le concert commence sur les chapeaux de roues avec « The Downtown Revenge » et « Carnivorous », extraits de leur précédent album The Midnight Sons. S’ensuivent un « Pillbox » groovy et un « Mysanthropia » qui génère de nombreux pogos dans la salle.
Vient ensuite le moment des présentations des nouveaux membres du groupe, à savoir Thibault qui remplace Niko derrière les futs et Fred Duquesne (ex-Watcha) qui vient appuyer Mathieu aux guitares. L’appui de Fred se fait notamment remarquer lors de « The Midnight Son », qui permet au groupe de ne pas avoir à utiliser de samples lors de la magnifique intro du morceau.
Ce soir, le combo jouera trois morceaux extraits de leur prochain album intitulé Hazardous Creatures dont la sortie est prévue le 15 avril prochain, à savoir « Hardtimes », le planant « Fever », et « Keep Your Head On », morceau teinté tantôt de mélodies Slayeriennes pendant le solo de Fred malheureusement légèrement sous-mixé, tantôt d’un riff qui n’est pas sans nous rappeler « Beat It » de feu Michael Jackson et Sir Eddie Van Halen. Le concert se termine en beauté avec la triplette « Car Crasher », « My Name Is Kozanowski », et « Hit The Ground Again » en final. Malgré un set relativement court d’un peu moins d’une heure, Bukowski a satisfait la salle par l’intensité de sa prestation. Prestation de très bonne qualité quand on sait que le groupe ne fait que débuter sa tournée de promotion.
Ju de Melon : Pour un échauffement, franchement, nous avons été gâtés. Le seul véritable regret de cette soirée étant la relative courte durée d'un set fort convaincant (y compris sur les nouveaux extraits proposés dont le fameux « opening track » qui assurément sera un gros highlight de la prochaine tournée) qu'on aurait bien vu agrémenté de deux ou trois chansons supplémentaires (un petit « Stuck in the Mud » n'aurait pas été de refus tiens, juste comme ça). Mais il y a une limite à ne pas trop dépasser, couvre feu oblige, et cela nous oblige également à vouloir en voir plus notamment le 15 mai prochain pour la release party au Divan du Monde !
Floggy a un peu tout dit sur le déroulement du concert en terme de setlist et de changements de rythme, notons tout de même la grande performance bien virile d'un Julien Dottel totalement déchaîné derrière sa basse. Comme d'hab, il a tout donné, et même ce petit supplément d'âme en plus qui montre sa grande impatience à introduire le nouvel opus à des fans bien présents notamment au premier rang.
Mathieu, le frangin guitariste-chanteur, sera comme à l'acoutumée plus posé mais délivrant ses parties guitares sans fausse note, même remarque niveau chant. Concentration et passion exacerbée, pour une attitude forcément plus libre sur scène maintenant que Fred est à ses côtés pour le décharger de solos ou autres harmonies. Ce dernier semble d'ailleurs d'ores et déjà bien intégré, nous faisant admirer une technique bercée de force tranquille et d'expérience.
Quant à Thibault derrière les fûts, il a déjà tout d'un grand. Un jeu peut-être moins en puissance ou bourrin que Niko mais le groove et le rythme sont là, prouvant que Buko a bien fait de lui faire pleinement confiance malgré ses 22 ans. Ainsi Bukowski y gagne doublement, en maturité via un producteur-gratteux qui en a vu d'autres et connait parfaitement le métier, mais aussi en sang frais avec un batteur aux yeux qui pétillent de bonheur. De quoi voir loin, très loin, en toute sérénité et à l'écart des « hardtimes »...
Setlist :
Floggy : Pour terminer, on peut donc dire que les trois groupes que nous avons vu ce soir sont à suivre ou à re-suivre, et que les extraits de Hazardous Creatures de Buko que nous avons pu écouter laissent entrevoir un album à la hauteur du précédent, qui avait été unanimement salué par la critique.
Ju de Melon : Notons également une grande disponibilité des groupes auprès de leurs fans une fois le concert terminé et on peut presque parler de soirée parfaite ! Presque ? Ne chipotons pas, mais soyons certain que Buko fera encore mieux une fois le « rôdage » terminé et l'album présenté au public. Désormais, rien ne semble pouvoir les arrêter, pour sûr ça va envoyer la purée !
Live Report par Floggy & Ju de Melon
Photos de Ju de Melon