Jinjer - Week-end 1 – Dimanche 19 juin – Mainstage 1 – 16h45
Un groupe très attendu va faire son apparition sur les Mainstages dans un contexte géopolitique bien particulier. Les Ukrainiens de Jinjer montrent une stature de tête d’affiche en ce dimanche après-midi tant le public est plein à craquer. Le groupe connait d’ailleurs une émergence fulgurante depuis quelques années. Il avait participé à l’édition du « Hellfest from Home ». De quoi nous faire languir de le voir se produire pour la première fois sur le "vrai" festival, et cette fois devant des milliers de personnes.
Il est effectivement dur de se frayer un chemin dans la foule, pour assister à la performance des Ukrainiens qui proposent un mélange de metalcore et de metal progressif. Un savoureux mélange de riffs bien tranchants sur une rythmique progressive très groovy. Le tout est sublimé par la chanteuse Tatiana Schamyluk au growl très agressif. Ce dernier nous prend sur le vif dès la première chanson « Call Me A Symbol ». Un titre issu du du dernier album Wallflowers (2021). Le concert en fait d’ailleurs grandement la promotion avec pas moins de quatre morceaux joués.
La chanteuse fait preuve en effet d’une extrême justesse vocale en alternant les growls bien graves et du chant clair qui pousse parfois très haut dans les aigus. C’est le cas notamment sur « Perennial ». Un des morceaux les plus prenants du concert.
On regrette que les quelques problèmes techniques sur les écrans géants, qui ne diffusent pas le concert ce qui enlève un peu à l’immersion des spectateurs placés un peu loin. Cependant les écrans sont utilisés pour des designs très épurés, souvent de couleur monochrome ou duochrome. Ces derniers rendent d’ailleurs le show assez épileptique à certains moments.
Comme prévu, le concert sert de promotion au régime ukrainien. Il est aussi et surtout porteur d'un message de paix afin de s’opposer à la guerre entamée par la Russie. La preuve en est, les drapeaux ukrainiens flottent dans la foule devant la Mainstage. Le groupe a d’ailleurs eu l’autorisation du gouvernement ukrainien pour tourner en Europe. Il sert ainsi en partie au « soft-power » de son pays. Le groupe n’hésite pas à lâcher quelques insultes à l’encontre de Vladimir Poutine. Notons d’ailleurs le morceau très engagé qu’est « Home Back », et qui parle de lui-même. Les écrans géants affichent des flammes et des barbelés pour accentuer le message porté par le groupe.
Le groupe pioche également dans son répertoire avec une chanson un peu plus vieille qu’il n’avait plus jouée depuis longtemps. Il s'agit de « Pisces », issue de l’album King of Everything. Un morceau qui alterne parfaitement entre douceur et violence, très représentatif de l’identité musicale du show.
Le set se finit par un déluge d’agressivité avec « Colossus ». Un final en apothéose qui permet au public de profiter une dernière fois d’un des groupes les plus extrêmes sur les Mainstage lors de ces deux éditions
Setlist
Call Me a Symbol
On the Top
Disclosure!
Perennial
Teacher, Teacher!
Home Back
Pisces
Vortex
Colossus
Crédits Photos : Hasna Ben Brahim
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