Nous vous proposons plusieurs articles sur les têtes d’affiche et différents groupes qui ont joué tout au long du week-end. Mais d’autres groupes auxquels nous n’avons pu consacrer un live-report ont aussi retenu notre attention. Ici, nous vous parlons donc des faits marquants survenus sous l’Altar en dehors des concerts couverts intégralement. C’est la scène la plus extrême du festival, dédiée au death metal sous toutes ses formes, parfaite pour se démonter les cervicales mais déconseillée aux âmes sensibles.
Jeudi 23 juin
Alors que Nine Inch Nails n’a prévu de sévir que le lendemain, les premiers groupes typés indus sont en réalité déjà présents la veille. Ça commence dès l’ouverture de l'Altar, à 17h, avec Crown. L’ambiance y est, entre le chant qui peut rappeler un peu Depeche Mode par moments et ces nappes de synthés appuyées sur une rythmique lourde, à la limite du post. Le combo enchaîne les titres en limitant les échanges avec le public, et pour cause, les quarante minutes du set paraissent bien courtes une fois déjà arrivés à la fin.
Vendredi 24 juin
Obscura, est attendu par de nombreuses personnes présentes sous l’Altar, mais le groupe allemande de death technique se fait bien désirer et commence son set avec près de vingt-cinq minutes de retard… Le public proche de la régie comprend qu’il y a un problème dès les premières minutes du concert, vu l'agitation des ingénieurs. Le début du set est d’ailleurs compliqué : le son ne sort d’abord que de leur enceinte, le public n’entend quasiment que la batterie mais la situation finit par se régler. Vraiment dommage pour un groupe comme Obscura…
Samedi 25 juin
Il ne fallait pas rater un concert unique et historique sous l'Altar. En effet le set de Draconian était le concert de transition entre l’ancienne et la nouvelle chanteuse du groupe. Heike Langhans, présente dans le groupe depuis 2012 est partie du groupe dans le but de se consacrer à de nouveaux projets. Et c’est Lisa Johansson, qui était la chanteuse du groupe entre 2001 et 2011, qui fait son grand retour. Un set très spécial donc puisque les deux chanteuses se produisent en même temps sur scène. La musique proposée est aussi de grande qualité avec un mélange de doom et de metal gothique chargé d’émotions. Un groupe culte dans son genre... qui n’a d’ailleurs pas grand chose à faire sous la scène de l’Altar. On l’aurait en effet sûrement mieux vu sous la Temple…
Dimanche 26 juin
Il y avait du beau monde sous l’Altar en ce dimanche, et notamment Napalm Death, l’un des groupes les plus reconnus dans le grind. Et bien que le groupe ait plus de 40 ans, il n’en a rien perdu de sa superbe et a délivré un set carré et pointu pour tous les fans du genre. Seul bémol, un niveau sonore là aussi extrêmement élevé et des guitares parfois trop criardes. Mais bon, on est parti écouter du grind, bien évidemment qu’on ne s’attendait pas à avoir un son de guitare parfaitement léché et propre.
Destruction est également venu délivrer son thrash nerveux à qui voulait bien se trouver dans les parages de l'Altar en ce dimanche de clôture de festival. Placé entre les sets plus pesants de Archgoat et mgła, le déluge de riffs du combo a entretenu les envies de mosh, copieusement servies ce dernier jour. Le set naviguait entre nouvelles compos (“Diabolical”) et classiques (“Curse The Gods” ou encore “Mad Butcher”), pour le plaisir des fans comme des novices.
Textes : Sana.Bsh, Antoine Donnay, Félix Darricau.
Photos : Romain. Toute reproduction interdite sans l'autorisation du photographe.