Nous vous proposons plusieurs articles sur les têtes d’affiche et différents groupes qui ont joué tout au long du week-end. Mais d’autres groupes auxquels nous n’avons pu consacrer un live-report ont aussi retenu notre attention. Ici, nous vous parlons donc des faits marquants survenus sur la Warzone en dehors des concerts couverts intégralement. Une scène dédiée au punk sous toutes ses formes, toujours très festive, qui voit passer aussi bien des danses endiablées que des pogos monstres, et sur laquelle certains de nos rédacteurs plantent leur tente chaque année.
Dimanche 26 juin
En raison du concert de Metallica, c’est devant une Warzone à peine remplie que Suicide Silence va jouer… Le chanteur va même rigoler en disant “bah alors vous n'êtes pas devant Metallica, vous êtes ici ? Non mais en fait c'est un CD qui est diffusé, un CD des années 80, donc restez ici”. Le groupe ne s’est donc pas laissé décourager par le fait de jouer en même temps qu’un aussi grand groupe et en a plutôt rigolé le tout en étant à fond.
Juste à l'heure du café, les Texans de Judiciary rendaient visitent à la Warzone de Clisson pour nous montrer comment on bouge dans cet Etat plus grand que la France. Et le moins qu'on puisse dire, c'est que le résultat était à la hauteur !
Avec une scène déjà bien remplie, le groupe a su soigner son entrée puisqu'à peine les premières notes jouées, la fosse s'ouvre et les two-steps démarrent. Mais si ce n'était que le two step... Très rapidement les circles pits se montrent, tous comme les muscles saillants de Jake Collinson. Officiant depuis 2014, les cow-boys distillent un crossover hardcore marqué et bien chargé en breaks puissants.
En seulement huit titres, dont six issus de Surface Noise, le dernier album en date, le groupe aura fait l'effet d'un bon gros shot d'expresso pris pleine tête. Oui on parle bien de la tasse en céramique qui contient votre expresso. En tout cas, huit titres, c'était trop peu, et on aurait aimé en avoir plus. Si vous êtes curieux, on vous laisse avec un live capturé en 2020 par 197 Media lors du LDB Fest en 2020.
Y a-t-il encore besoin de présenter Lionheart ? Formé en 2004 sur la cote Pacifique dans la baie d'Oakland, le combo se présente à nous aujourd'hui au Hellfest comme déjà des "papas du hardcore US". Avec son style si reconnaissable et chaloupé, cil tait donc impossible de le manquer sur ce week-end. Surtout qu'il s'agissait de sa première venue à Clisson, aussi improbable que cela puisse paraitre.
Comme il fallait s'y attendre, Lionheart n'est pas venu pour faire dans la douceur, dès le départ on se tape dessus jusqu'à la régie ! A nuancer cependant par rapport au fait qu'il y avait tout de même moins de monde que pour Terror plus tôt. On gorilla walk, on danse, on chante, la fosse est une réelle fête.
Cependant, avec des groupes comme Lionheart qui ont un style si reconnaissable et qui n'en sortent pas une seule seconde, on peut malheureusement vite tourner en rond. Et c'est la triste impression que nous avons eu sur ce set. Un set où toutes les musiques s'enchainent, où toutes les musiques se ressemblent, où il n'y a aucune cassure de rythme. C'est ce genre de concert où tout semble malheureusement plat et fade, on aurait aimé en avoir plus.
Il faut cependant nuancer cette impression avec le message très fort délivré par Rob Watson sur comment continuer d'écrire des chansons et continuer de chanter lui a permis de se sortir de sa terrible dépression et de ses addictions. Des sujets pouvant être encore considérés comme tabous dans notre société moderne. Et on ne peut que saluer sa prise de parole.
Textes : Sana.Bsh et Valérian
Photos : Florentine Pautet et Tetralens. Toute reproduction interdite sans l'autorisation des photographes.